Le nouveau XPS 13 de Dell ne manque pas d’atouts : son format, son équipement complet et son écran 13,4 pouces 4K tactile. Mais ce dernier est peut être également son point faible. Car il est vraisemblablement la raison pour laquelle l’autonomie de la machine n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un ultraportable.
- Ecran 4K tactile HDR400 Dolby Vision 500 nits
- 4 bords d'écran très fins
- Format compact
- Webcam IR et lecteur d'empreintes digitales
- Excellente qualité des haut-parleurs
- Autonomie un peu faible en vidéo
- Temps de recharge de la batterie élevé
- Performances 3D limitées
- Prix élevé
La dernière version en date de l’ultrabook de Dell exploite un écran au format 13,4 pouces. Sa dalle tactile supporte une définition 4K+ (3 840 x 2 400 pixels). La configuration intègre la puce Intel Core i7 de dernière génération, ainsi qu’une Webcam IR et un lecteur d’empreintes digitales pour la sécurité. Comme tous les ultrabook, sa connectique et ses performances en 3D sont limitées. Ce n’est pas une surprise ! En revanche, l’autonomie est un peu légère en streaming vidéo et la recharge de la batterie est un peu lente, compte tenu de ce que font actuellement d’autres constructeurs, comme HP et Huawei.
Processeur | Intel Core i7-1065G7 (quatre cœurs à 1,3/3,9 GHz) |
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Carte graphique | Intel Iris Plus |
Mémoire | 16 Go DDR4x-3773 (double canal) |
Stockage | SSD 512 Go |
Ecran | 13,4 pouces 4K+ tactile |
Batterie | 4 cellules, 52 Wh |
Réseau | WiFi 6 + Bluetooth 5.0 |
Connectique | 2 USB C / Thunderbolt 3, microSD, casque/micro |
Dimensions | 29,6 x 19,9 x 1,48 cm |
Poids | 1,26 Kg |
Les XPS constituent l’offre haut de gamme d’ordinateurs portables destinés aux applications bureautiques et multimédia de Dell. A ce titre, ces machines embarquent les derniers composants en date et bénéficient d’un design luxueux. Ces configurations existent aux formats 13,4 et 15,6 pouces. Pour encore plus de performances chez Dell, il faut se tourner vers les ordinateurs Alienware.
Le XPS 13 est un PC portable ultra compact, qui arbore un design à la fois sobre et sophistiqué. Nous avons testé le modèle plus sophistiqué de la gamme 2020. L’ultrabook est proposé sur le site du constructeur pour la somme rondelette de 1999,16 €. C’est le prix à payer pour avoir un processeur Intel Core i7 de dixième génération, avec 16 Go de mémoire et un écran 4K+ tactile.
Le modèle d’entrée de gamme, avec une puce Intel Core i5-1035G1 et un écran Full HD non tactile, est pour sa part commercialisé à 1 599,16 €. C’est 100 € de plus que le modèle de l’année dernière, qui lui était équipé d’un Core i7 de huitième génération. Et encore, il s’agit du modèle argenté avec des repose-poignets noirs. Pour la version dotée d’un intérieur “blanc polaire”, il faut compter 100 € de plus (soit 1699,15 €).
Rappelons qu’il existe également un modèle 2-en-1, sur lequel l’écran tactile pivote sur 360 degrés (au prix de 2 149,16 € avec les mêmes composants que le XPS 13 que nous avons testé).
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Format compact et design sobre
L’aspect général extérieur du Dell XPS 13 n’évolue pas par rapport à la version de 2019. Le design est toujours sobre et élégant, avec un châssis en aluminium, frappé du logo du constructeur. Comme pour les précédentes versions de l’ultraportable, le niveau de finition est des plus élevés.
Le PC portable ne mesure que 29,6 x 19,9 x 1,48 cm, pour un poids de seulement 1,26 kg (Dell annonce 1,2 kg pour les modèles non tactiles). C’est cohérent avec le poids des autres ultraportables du marché, qui pèsent généralement entre 1,5 et 1,3 kg. Seul l’Acer Swift 7 se distingue en la matière, avec un poids inférieur à 900 grammes (malgré son écran de 14 pouces).
Le XPS 13 existe en deux coloris internes : avec des repose-poignets noirs ou en version “blanc arctique”. Ces derniers sont réalisés en fibre de carbone, avec un motif discret qui ne retient pas les traces de doigts.
La clavier du XPS 13 est des plus agréables. Il exploite mieux la largeur de la machine que celui de son prédécesseur (lire le test du XPS 13 de 2019). Il offre une frappe douce, agréable et précise. On y retrouve les classiques touches permettant de modifier le volume audio (ou de couper le son) ou de modifier la luminosité de la dalle LCD.
Les touches sont dotées d’un système de rétroéclairage efficace, avec deux niveaux d’intensité, qui permettent de parfaitement prendre ses repères dans l’obscurité. Ce dernier se désactive automatiquement après une dizaine de secondes d’inactivité afin d’économiser de l’énergie. Il suffit d’appuyer sur une touche ou sur le pavé tactile pour que l’éclairage revienne.
Comme le XPS de 2019, le modèle de cette année est équipé d’un lecteur d’empreintes digitales, directement intégré au bouton de démarrage. Toutefois, alors que ce dernier était auparavant séparé des autres touches, il est désormais mieux intégré au clavier. La reconnaissance n’a posé aucun problème lors de notre test.
Le pavé tactile procure lui aussi entière satisfaction. Il s’avère en effet très agréable. L’index glisse parfaitement sur sa surface avec une excellente précision.
Si on désire écouter de la musique ou regarder des vidéos sans utiliser de casque, le Dell XPS 13 intègre deux haut-parleurs, d’une puissance de 2 x 2,5 W. Ils sont placés sous l’ordinateur, de part et d’autre de la coque. Et force est de constater qu’ils délivrent une excellente qualité audio. Le son est suffisamment fort et les basses sont présentes. Les voix sont excellemment bien restituées.
De plus, par l’intermédiaire de l’application MaxxAudio, chacun peut adapter le rendu audio à ses préférences, grâce à un égaliseur à 10 bandes.
Ce logiciel permet également d’activer la technologie Waves Nx. Cette dernière est amusante, mais reste toutefois de l’ordre du gadget. Lorsque vous utilisez un casque, la webcam repère la position de votre tête et si, par exemple, vous regardez vers la droite, le son est déporté vers l’oreille gauche. L’intérêt de ce dispositif est très limité la plupart du temps. Pourquoi cesserait-on de regarder l’écran de l’ordinateur portable lorsqu’on joue, écoute de la musique, regarde un film ou communique avec ses amis (avec ou sans l’image). Et si c’est le cas quelques secondes, autant conserver une diffusion audio stéréo “normale”.
Un écran de 13,4 pouces tout en finesse
Avec le XPS 13 2020, Dell passe discrètement d’un écran de 13,3 pouces à 13,4 pouces. Celui-ci est au format 16:10 et supporte une définition 4K+, soit 3 840 x 2 400 pixels, au lieu du mode 4K “classique” affichant 3 840 x 2 160 pixels, sur le XPS 13 de l’année dernière.
Par conséquent, le mode Full HD est lui aussi légèrement modifié, car il s’agit plutôt d’une définition comportant 1 920 x 1 200 pixels. Si on passe par inadvertance en vrai Full HD, soit 1 920 x 1 080 pixels, des petites bandes noires apparaissent en haut et en bas de l’écran.
On peut s’interroger sur l’intérêt de supporter une très haute définition 4K sur une dalle de seulement 13,4 pouces. Textes et icônes du Bureau de Windows et des applications apparaissent minuscules, si on n’utilise pas l’option de mise à l’échelle du panneau de configuration de Windows. Et si on utilise un facteur d’agrandissement de 200 %, on obtient peu ou proue un affichage équivalent au Full HD…
Ce nouvel écran occupe pas moins de 91,5 % de la surface. C’est mieux que le modèle de l’année dernière, puisque les bords sont désormais réduits au maximum sur tous les côtés, en bas aussi donc (contre trois bords fins “seulement” pour le modèle de 2019).
Si l’écran est annoncé comme anti-reflet, la dalle demeure toutefois légèrement brillante. Par conséquent, il peut arriver qu’on se voit à l’écran, par exemple lorsque l’image comporte des zones sombres.
Cela n’enlève rien à la qualité d’affichage, qui est excellente, avec de belles couleurs. Celles-ci sont d’ailleurs gérées sur 10 bits et l’écran est certifié HDR 400 Dolby Vision, ce qui permet de profiter des contenus de service comme Netflix dans les meilleures conditions possibles. L’image est également très lumineuse (le constructeur annonce 500 nits).
Comme nous l’avons déjà indiqué, l’écran du XPS 13 que nous avons testé est tactile, mais ne pivote pas sur 360 degrés, contrairement au HP Spectre x360, que nous avons testé récemment. Cela facilite toutefois certaines opérations simples (cliquer sur sur un lien hypertexte ou sur une icône du bureau pour lancer une application ou ouvrir un document).
La Webcam 720p du Dell XPS 13 est toujours placée en haut de l’écran, tout comme celle de la version 2019 de l’ultrabook. Rappelons que, sur le modèle 2018, la Webcam était placée au bas de l’écran, comme certains constructeurs continuent de le faire alors que ce n’est absolument pas l’idéal, les interlocuteurs vous voyant en contre-plongée. Il n’est pas si évident que ça de placer la Webcam dans la bordure supérieure de l’écran, surtout si on désire absolument que celle-ci soit très fine. Avec son Matebook D, Huawei place même la Webcam directement dans le clavier. La mode des écrans borderless ne traumatise pas que les fabricants de smartphones ! Cela peut devenir aussi un casse-tête pour les constructeurs d’ordinateurs portables.
La caméra est compatible Windows Hello, pour déverrouiller l’ordinateur encore plus facilement qu’avec le lecteur d’empreintes digitales, puisqu’il suffit de regarder la Webcam au démarrage de Windows. En revanche, Dell n’a pas (encore) jugé utile d’intégrer un dispositif matériel permettant de désactiver la caméra (comme sur le HP Spectre x360 par exemple), alors que ce type de gadget devient de plus en plus utilisé par les constructeurs, pour garantir le respect absolu de la vie privée des utilisateurs. Les paranoïaques y seront pour leur compte, ou ressortiront le bon vieux Post-it !
D’autre part, Dell propose l’application CinemaColor, qui permet de définir des profils d’affichage, en modifiant le rendu visuel. Ainsi, en ajustant la saturation, les contrastes et la température des couleurs, pouvez obtenir le résultat qui vous plaît le plus dans quatre cas de figure : en regardant un film (mode Cinéma), pour travailler de nuit, pour regarder du sport et pour les animations (ou les jeux).
Une connectique assez limitée, sans surprise
Comme bon nombre d’ordinateurs ultraportables, le Dell XPS 13 embarque le minimum syndical en termes de connecteurs. On n’y trouve donc que deux ports USB de type C, compatibles Thunderbolt 3, afin de garantir des transferts à très haute vitesse. Ils peuvent également être utilisés pour rediriger l’affichage vers un moniteur externe en DisplayPort et pour recharger la batterie.
Et contrairement au dernier HP Spectre x360, le XPS 13 n’intègre plus de port USB A. Toutefois, le constructeur fournit un adaptateur USB C vers USB A.
Le reste de la connectique comprend un lecteur de cartes microSD, toujours pratique pour récupérer un grand nombre de fichiers provenant d’un smartphone, et une prise casque/micro.
Des composants de dernière génération
A l’instar des autres PC portables commercialisés ces derniers mois, l’une des principales nouveautés du nouvel XPS 13 réside dans l’intégration de la puce Intel Core i7-1065G7 de dixième génération, annoncée au Computex de juin 2019.
Celle-ci comporte quatre coeurs cadencés à 1,3 GHz et 3,9 GHz en mode Turbo. Avec un TDP de seulement 15 W, elle consomme peu d’énergie et convient aux machines qui promettent une grande endurance.
Le processeur est complété par de la mémoire DDR4 fonctionnant à 3733 MHz (1886 en double canal). Le modèle que nous avons testé en avait en l’occurrence 16 Go. Le stockage de Windows, des applications et des données est laissé à la charge d’un SSD NVMe de 512 go (un modèle SK Hynix PC661).
L’ensemble procure une excellente réactivité à toutes les applications, même les jeux. Sous le benchmark PC Mark 10, cela se traduit par un indice de performances de 3958 en 4K et 4606 en Full HD. Dans ce dernier cas, le résultat est donc 19 % plus élevé que le score réalisé par le Huawei Matebook D, avec sa puce AMD Ryzen 5 3500U (3876) et 4 % de mieux que le HP Spectre x360 (Core i7-1065G7 lui aussi), qui a obtenu un score de 4438.
C’est la puce graphique Intel IRIS Plus qui gère tout ce qui concerne l’affichage. Et même si, à la base, un ultrabook comme le XPS 13 n’est pas une machine de jeu, ses composants permettent toutefois d’exploiter – en Full HD – des jeux peu gourmands et optimisés.
Par exemple, nous avons pu faire fonctionner World of Tanks, en Full HD+, avec un nombre d’images par seconde pouvant monter jusqu’à 50, avec une qualité graphique “moyenne”. On peut dans ce cas profiter de beaux décors, avec des animations de qualité.
Si on passe le niveau graphique en qualité “élevée”, on obtient environ 30 images par seconde, ce qui reste très jouable ! En revanche, avec le mode maximal “Ultra”, qui fait largement appel aux effets de motion blur entre autres, on n’atteint plus que 18 images par seconde au maximum.
De la même façon, si on tente le coup en 4K, les choses se gâtent sérieusement, puisque le framerate plafonne à 16 images par seconde, ce qui – sans être complètement rédhibitoire – n’offre pas une expérience de jeu optimale.
Avec un autre jeu assez peu exigeant, Fortnite, les réglages graphique sont ajustés automatiquement sur le niveau “élevé”. On constate alors des animations assez peu fluides, puisque le XPS 13 y soutient entre 12 et 18 images par seconde. Il est donc préférable de basculer en mode graphique “moyen” pour une meilleure expérience de jeu, avec jusqu’à 35 images par seconde environ.
Attention également à la montée en température ! Car le dispositif de ventilation du XPS 13 n’est pas vraiment adapté à de longues séances de jeu intensives, et le dessous du PC portable se met à chauffer rapidement.
Avec des jeux plus sophistiqués, comme Far Cry 5, la puce Iris Plus d’Intel montre ses limites. Ainsi, si le jeu ajuste automatiquement le mode graphique sur le réglage “élevé” (avec la définition 1920 x 1200 pixels), l’outil de test intégré obtient un nombre d’images par seconde moyen assez bas : 12 ! Et le résultats est à peine meilleur en passant au niveau “faible”, puisqu’on atteint péniblement une moyenne de 15 images par seconde.
Et encore ! Ces notes sont obtenues lorsque le XPS 13 est alimenté. Sur batterie, elles chutent environ de moitié.
Une autonomie limitée
Comme son prédécesseur, le nouvel XPS 13 est équipé d’un batterie à 4 cellules de 52 Wh. Avec le test BaseMark Web 3.0 (un benchmark en ligne assez exigeant puisqu’il affiche de nombreuses pages graphiques), nous avons obtenu une autonomie de 3 h 44 min (avec la luminosité à 75%). Celle-ci est mesurée en désactivant les options d’économie d’énergie de Windows, ce qui nous place la configuration dans une situation extrême.
Nul doute qu’en activant les diverses options d’économie d’énergie de Windows et en utilisant l’ordinateur pour Surfer sur le Web, parcourir les réseaux sociaux ou utiliser des applications bureautiques comme Word ou Excel, l’autonomie réelle devrait être deux à trois fois supérieure.
C’est un bon résultat compte tenu de la présence de l’écran 4K tactile !
En comparaison, le Spectre x360 de HP est resté en fonctionnement “seulement” 3 heures et 20 minutes, alors que la batterie du Matebook D 14 2020 de Huawei a mis 3 heures et 55 minutes pour se décharger totalement.
En revanche, nous avons mesuré l’autonomie du XPS 13 en mode streaming vidéo et le résultat est quelque peu décevant. Ainsi, connecté en Wi-Fi, après avoir lu une vidéo de Youtube de 2 heures, la charge de la batterie a baissé de 33 %. On peut donc estimer que pour arriver totalement à bout de celle-ci, il faudrait regarder environ 6 heures de vidéo.
C’est nettement moins que l’autonomie mesurée pour le Spectre X360 de HP (environ 9 heures). Cela peut s’expliquer par le fait que ce dernier ne disposait que d’un écran tactile Full HD, et que sa batterie avait une capacité supérieure, de 60 Wh. Sur ce point, HP avait donc fait un meilleur choix que Dell, pour peu qu’on n’ai pas un réel besoin de la dalle 4K du XPS 13. Un choix judicieux serait peut être de se rabattre sur une configuration équipée d’un écran Full HD.
Enfin, comme souvent avec les ultraportables, Dell fournit un adaptateur secteur qui se connecte au port USB C de la machine. Grâce à lui, la batterie retrouve la moitié de sa charge initiale en une heure. Encore une fois, c’est presque deux fois moins rapide que le Spectre x360.