Test de la Freebox Pop de Free : si petite et si complète, mais pas si parfaite

La Freebox Pop ne casse pas les prix, mais rassemble tout le savoir-faire de Free. Fibre à très haut débit, partie TV léchée, Wi-Fi partout dans la maison, voilà la promesse du fournisseur d’accès. L’objectif, apporter une réponse facile et complète à tous les clients potentiels.

Image 1 : Test de la Freebox Pop de Free : si petite et si complète, mais pas si parfaite
7,5/10

Freebox Pop

On aime
  • Design compact et discret
  • Un port Ethernet 2,5 Gbits
  • L'interface QQEE qui repense la TV
  • Portée du Wi-Fi (avec répéteur)
  • Répéteur fourni
On n’aime pas
  • Débits en Wi-Fi
  • Player qui manque de puissance, peu durable
  • Pas de Wi-Fi 6 et pas tri-bande
Verdict :

La Freebox Pop est physiquement réussie. Compacte, discrète, elle se fond dans un intérieur. Côté débits, on est tributaire de sa ligne, mais la promesse du 2,5 Gbits sur un port Ethernet est tenue (test à venir, données de confrères). Idem pour le Wi-Fi, côté portée uniquement. Le répéteur fourni par Free remplit son office, mais sans se préoccuper du débit. On observe une large perte à ce niveau. Une solution tierce est préférable. Concernant le Player, il est tout aussi agréable visuellement, et propose Android TV ainsi qu’un Chromecast. Deux bons atouts qui sont appuyés par QQEE, l’interface de TV moderne de Free. Si elle gagne à être améliorée, elle offre déjà un coup de jeune à la télé de papa. On émettra en revanche quelques réserves sur les performances à long terme de ce boîtier Player. Sans doute un peu juste. Au bilan, la Freebox Pop accuse des défauts de jeunesses. Si l’on excepte son réseau Wi-Fi (si l’on recherche le débit) et la durabilité de son Player, c’est une belle offre dont les autres défauts pourront être gommés au fil des mises à jour.

Le 7 juillet dernier, Xavier Niel sortait de sa poche une nouvelle Freebox Pop. Mise en valeur par @mamieducantal, compte humoristique de Free, depuis quelques mois, cette Freebox V8 est la plus compacte du fournisseur d’accès, tant au niveau de son Server que de son Player.

Avec cette nouvelle offre, Free veut une nouvelle fois bousculer le marché. Trublion du secteur des télécoms, la filiale d’Iliad propose avec la Freebox Pop une box fibre et ADSL pouvant offrir jusqu’à 5 Gbits en débit descendant et 700 Mbits en montant. Des performances alléchantes et c’est sans compter sur la nouvelle interface TV intelligente de son Player, son système Android TV complet ou encore des enregistrements dans le cloud et des extraits de matchs en picture-in-picture. Petit plus, un répéteur Wi-Fi inclus dans l’offre afin de tirer le réseau Wi-Fi au maximum et offrir une solution clé en main.

Freebox Pop
Freebox Pop en ordre de marche : Répéteur / Player / Server – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Une fois de plus, Free veut régaler ses abonnés. Et ils semblent y être sensibles puisque 50 000 Freebox Pop auraient trouvé preneur en une semaine, d’après Xavier Niel. C’est un bien meilleur départ que la Freebox Delta qui avait mis deux mois à atteindre les 100 000 abonnés.

La Freebox Pop est chez nous depuis plus d’une semaine. Après quelques déboires de mise en place du boîtier fibre, nous nous sommes attachés à tester tous les aspects de cette nouvelle box.

À noter que nous avons pris cette box à demeure en abonnement personnel. De facto, nous aurons tout le loisir de revenir dessus à travers les différentes évolutions que Free proposera avec ses mises à jour.

Prix, disponibilité et concurrence

Avec l’arrivée de la Freebox Pop, Free fait le ménage dans sa gamme. La Freebox Crystal disparaît ainsi que la Freebox One. Si la Crystal était à bout de souffle après 7 ans de services (14 années en vrai, puisqu’elle était basée sur la V5), la Freebox One est arrivée fin 2018. Moins de deux ans de vie auront eu raison de cette box tout-en-un qui cède sa place à la Freebox Pop. Celle-ci vient donc s’intercaler entre la Freebox Delta et la Freebox Révolution qui demeure au catalogue, tout comme la Mini 4K.

Free, SFR, Orange, Bouygues, qui a la meilleure box Internet ?

Cette Mini 4K devrait, sur le papier, perdre de son intérêt. Sous Android TV, elle possède un matériel vieillissant comparé à la flambant neuve Freebox Pop. D’ailleurs, Free semble pousser ses utilisateurs vers la Pop en leur offrant les frais de migration. La Révolution a pour elle un lecteur Blu-ray intégré. Malgré son âge, elle demeure très appréciée des freenautes. De plus, avec la disparition de la Freebox Crystal, ces deux box font maintenant partie des offres les moins onéreuses de Free. À noter cependant, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous, que les offres diffèrent tant en termes de débits que de services proposés ou même d’engagement. Autant de points à ne pas négliger lors de la souscription.

Quelle est la solution Freebox la plus complète ?

La proposition la plus complète demeure en théorie la Freebox Delta avec TV by Canal, Netflix Essentiel et Amazon Prime Vidéo inclus. Jusqu’alors, elle était assujettie à l’achat obligatoire du Player Devialet facturé 480 € pour un équipement total. Désormais, il est possible d’y souscrire avec le Player Pop sans surcoût. De facto, si l’on fait le ratio, pour 10 € de plus par mois que la Freebox Pop, on a droit à trois services vidéo, une bande passante descendante plus élevée ou encore un Wi-Fi Tri-bande.

Freebox Mini 4KFreebox RévolutionFreebox PopFreebox Delta (Devialet)
Prix 1ère année14,99 €/mois19,99 €/mois29,99 €/mois39,99 €/mois (+480 € pour Player)
Prix normal34,99 €/mois44,99 €/mois39,99 €/mois49,99 €/mois (+480 € pour Player)
Engagement1 an1 anSans engagementSans engagement
Débits fibre1 Gbits ↓ / 600 Mbits ↑1 Gbits ↓ / 600 Mbits ↑5 Gbits ↓ / 700 Mbits ↑8 Gbits ↓ / 700 Mbits ↑
Répéteur Wi-Fiinclusinclus
Wi-FiBi-bandeBi-bandeBi-bandeTri-bande
Services inclusTV by Canal, Netflix Essentiel et Prime Video
OSAndroid TVFreebox OSAndroid TVFreebox OS
Compatible 4KOuiNonOuiOui
Offres Freebox 2020 comparées

Une Freebox discrète et compacte, complètement WAF

WAF est l’acronyme de “wife acceptance factor” (facteur d’acceptation féminine), s’il fallait le rappeler. Une donnée à laquelle je suis particulièrement sensible, mon épouse repoussant tout appareil high-tech trop visible. Et la Freebox Pop a trouvé grâce à ses yeux. Rond, son boîtier Server mesure 16 cm de diamètre pour 4 cm de haut. Il tient dans la main et se fond dans le décor.

Posé sur un meuble, il ne dénote pas avec l’aménagement. Sa finition blanche y est pour beaucoup. Et ce n’est pas son alimentation qui va changer la donnée. Bien que ce soit un câble USB-C noir, il demeure très ramassé avec un bloc aux dimensions raisonnables. En fioriture, seul un petit écran Oled surplombe la box avec un bouton directionnel, lequel permet une administration simple du réseau.

Un tout petit écran pour piloter son réseau

Via cet écran, on accède aux informations de débits, à la clé Wi-Fi, à l’état du Wi-Fi, au WPS ou encore aux adresses MAC et IP de la box. Free a eu le bon goût également d’ajouter un QR Code qui s’affiche ici pour faciliter la connexion au réseau Wi-Fi de la Freebox Pop. Une idée que l’on avait déjà croisée sur la Bbox Fibre Wi-Fi 6 de Bouygues Télécom et qui nous avait tout à fait séduits. Grâce à lui, un invité peut rejoindre le réseau en un instant. Finie la perte de temps à chercher son mot de passe Wi-Fi.

Freebox Pop server qr code
On se connecte au Wi-Fi de la Freebox Pop avec un QR Code – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Sur le côté de la Freebox Pop, on découvre un port USB-A qui permet d’y raccorder une clé USB ou un disque dur pour partager des contenus multimédias sur le réseau. Mais le gros des troupes se trouve massé à l’arrière. Là, c’est une connectique bien ordonnée qui se présente. On a droit à des port DSL et Fibre (la Freebox Pop étant compatible avec les deux réseaux), la classique prise téléphone et trois ports Ethernet.

Freebox Pop : 2,5 Gbits, promesse tenue ?

C’est un peu court pour les plus connectés, mais beauté du geste, Free accorde un port Ethernet 2,5 Gbits ! Les deux autres sont de 1 gigabits. La box permettant de recevoir 5 Gbits en débit descendant maximal, voici la répartition de la chose : 2,5 Gbits sur le port Ethernet concerné, 2 x 1 Gbits sur les deux autres et 500 Mbits pour le réseau Wi-Fi.

Freebox Pop server
La connectique du Server est suffisante pour la plupart des utilisateurs – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Pour être honnêtes, nous n’avons pas encore pu tester les capacités du port 2,5 Gbits. En cause, un manque de matériel compatible. C’est d’ailleurs un détail important. La plupart des équipements du marché supportent au maximum 1 Gbits en Ethernet, cela reste la norme.

Il faut avoir un ordinateur récent pour profiter d’un débit supérieur à 1 Gbits ou acquérir un accessoire compatible. Ceux-ci sont rangés en deux familles : les dongles USB et les cartes PCI-Express. Dans les deux cas, la facture est d’environ 40 €.

Et il faut ajouter à cela un câble capable d’absorber le débit reçu. On parle ici d’un câble RJ45 en CAT5e au minimum afin de tenir 2,5 Gbits sur moins de 100m. C’est une donnée théorique maximale. Aussi, pour jouer la sécurité, on lui préfèrera un câble Ethernet CAT6. Et ne pas oublier de faire attention au blindage. Pour un usage domestique lambda, un blindage F/UTP est suffisant et permet de se prémunir contre d’éventuelles perturbations. Comptez moins de 10 € pour un exemplaire de 5 mètres. Deux surcoûts à supporter pour bénéficier du meilleur débit offert par la Freebox Pop.

Freebox Pop : test débit 1 Gbits en filaire

Si nous n’avons pas encore testé le 2,5 Gbits de la Freebox Pop, nous avons en revanche évalué la connexion en filaire sur les deux autres ports. Les débits devraient être corrects, notre ligne acceptant les débits maximaux de la Pop, soit 5 Gbits en descendant et 700 Mbits en montant.

speedtest Freebox Pop
Un Speedtest sur un port gigabit de la Pop – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Le verdict est plutôt favorable sur un port 1 Gbits avec une moyenne de 834 Mbits en descendant et 671 Mbits en montant. Des mesures récupérées via Speedtest sur Chrome. Mais nous avons également effectué le test via iPerf3, en ligne de commande depuis le Terminal d’un Mac. Là, on chute à 671 Mbits en descendant. En réel, la vitesse de téléchargement avec un fichier de 10 Go pris sur http://test-debit.free.fr/ nous donne une moyenne de 70 Mo/s, soit 560 Mbits. Au final, difficile d’avoir une valeur définitive. Cette dernière reste cependant la plus représentative puisque prise en condition réelle.

iperf3 Freebox Pop
Débits Freebox Pop en filaire avec iPerf3 – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

La connexion Wi-Fi de la Pop va loin, mais lentement

Mais le plus important demeure le Wi-Fi. Largement utilisé dans le foyer français, celui-ci est un vrai casse-tête pour les fournisseurs d’accès. L’objectif est toujours d’offrir à tout à chacun une solution pour couvrir l’entièreté de son logement. Free dit avoir entendu cette attente. Le réseau Wi-Fi de la Freebox Pop aurait été optimisé en ce sens. Ceux des Freebox Révolution, mini 4K, One et Delta également, via une mise à jour.

Pas de Wi-Fi 6, un inconvénient ?

Le Server de la Pop embarque un Wi-Fi AC2100 (WiFi 5 / 802.11ac) bi-bande (2,4 GHz et 5 GHz) avec support du WPA3. Pas de tri-bande ici ni de Wi-Fi 6. Selon Xavier Niel, le Wi-Fi 6 n’est pas intéressant, comme il a pu répondre à un journaliste lors de la présentation de la Pop. Il estime que d’autres technologies sont plus abouties, mais pas encore sur le marché, comme le Wi-Fi 6e qui permettra d’exploiter la bande 6 GHz et réduire la latence en augmentant encore plus les débits. Une décision qui lui appartient, mais qui laisse les utilisateurs avec une norme bientôt passée de mode et sans possibilité de mise à jour matérielle.

répéteur Freebox Pop
Le répéteur de la Freebox Pop offre un port Ethernet pour y brancher un PC – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Pour contrebalancer, Free propose désormais un répéteur pour toute souscription à une offre Pop (ou Delta). Celui-ci est présenté comme équivalent à un modèle haut de gamme à 150 €. Une promesse alléchante. De plus, il est maillé, à savoir que l’utilisateur peut choisir d’en acquérir des exemplaires supplémentaires pour étendre encore plus son réseau Wi-Fi. Néanmoins, comme nous allons le voir ce n’est pas la solution la plus intéressante.

Tests Wi-Fi : Freebox Pop et répéteur vs. kit Strong Mesh

Pour mesurer les performances Wi-Fi de la Freebox Pop, nous avons utilisé une maison de 120 m², sur trois niveaux, avec des murs porteurs mal placés. De quoi mettre à l’épreuve la solution de Free. Et comme nous avions un pack de répéteurs Wi-Fi Mesh sous la main, nous avons décidé de le confronter au répéteur de Free. De la marque Strong, il s’agit du Connection Kit 1700 Mbits sorti en 2018 pour 99,90 €. Wi-Fi 5, 5 GHz, bi-bande, il joue à armes égales avec la Freebox Pop et son répéteur.

server Freebox Pop
Freebox Pop et Strong 1700 – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Concernant notre protocole, nous avons utilisé iPerf3 sur un serveur Bouygues 10 Gbits en 20 mesures consécutives et en 4 passes à chaque fois pour déterminer la meilleure moyenne. A noter que pour ces tests, nous avons délibérément laissé la Pop et le kit Strong en configuration par défaut. Le but est de représenter non pas la mise en place optimale, mais l’usage qu’un client classique en aura.

Débits Wi-Fi à proximité et en extérieur

À propos des débits obtenus, force est de constater que la Freebox Pop n’est pas la championne escomptée. Avec un MacBook Air en Wi-Fi à côté de la box, on est à moins de 160 Mbits. Une donnée pulvérisée par le boîtier Strong qui grimpe à près de 600 Mbits. Avec meilleure volonté du monde, la Pop ne peut rivaliser, son Wi-Fi est théoriquement bloqué à 500 Mbits.

Et l’écart reste de mise lorsqu’on s’éloigne de la box. Dans les deux cas, on note d’ailleurs une large baisse du débit lorsque l’on sort de la maison. Les murs étouffent alors le signal. Mais à 10 mètres dans le jardin, on capte encore, même à 15 mètres de la box, avec un débit suffisant pour du streaming vidéo, bien que vraiment très faible avec le réseau de la Freebox.


Débits Wi-Fi à l’étage avec et sans répéteur

À l’étage, on observe un cas intéressant. Là, on s’aperçoit qu’il est préférable de se connecter directement au module Strong plutôt qu’à son répéteur. Les débits y sont beaucoup plus avantageux. Pour la Freebox, c’est l’inverse, le Répéteur Pop lui permet de grappiller un peu plus de 20 Mbits.


Débits Wi-Fi dans une pièce opposée, entourée de murs en béton

Vient enfin le test ultime, celui du bureau. Le nôtre est situé au-dessus du garage, dans une construction plus récente que la maison. Autant dire qu’elle est très bien isolée. On a un sol en béton et des murs porteurs de part et d’autre. Le pire cauchemar pour un réseau Wi-Fi. Sans surprise, si l’on se connecte directement à la box ou au module Strong qui y est accolé, les débits sont affreux. Avec les répéteurs, les choses s’améliorent grandement, mais toujours au profit de la solution tierce. 142 Mbits contre 53 Mbits. C’est sans appel.


Un Wi-Fi suffisant excepté pour les utilisateurs exigeants

Au final, on ne peut pas dire que la promesse n’est pas tenue. Le répéteur de la Freebox Pop permet réellement d’étendre le réseau Wi-Fi. En revanche, le débit ne suit pas. Pour un foyer lambda qui ne se préoccupe pas des vitesses de connexion, cela n’aura pas d’impact. Comme nous avons pu le constater, une Pop et un Répéteur permettent de regarder Netflix dans une maison moyenne.

À ce sujet, si la couverture n’est pas suffisante, nous vous déconseillons d’ajouter un Répéteur Free supplémentaire. Pourquoi ? Et bien parce qu’il utilise un maillage daisychain qui ne connecte pas les répéteurs en étoile, mais les uns aux autres, comme un train et ses wagons. Problème, plus le débit rebondit de l’un à l’autre et plus il perd de mégabits en chemin.

Aussi, si le débit est une préoccupation pour vous, il pourrait être intéressant de vous tourner vers une solution Wi-Fi Mesh tierce. Le nec plus ultra pour tirer parti des 5 Gbits de la Freebox Pop serait d’y raccorder un routeur Wi-Fi 6 sur le port 2,5 Gbits avec des répéteurs Wi-Fi 6. La facture sera beaucoup plus salée, mais les résultats seront encore meilleurs, pour peu que l’on dispose des équipements compatibles (smartphone, tablette, PC, etc.) et donc de dernière génération.

Freebox Pop : un Player qui modernise la TV de papa

Venons-en au Player de cette Freebox Pop. Tout comme le Server et le Répéteur, il est rond. En revanche, il est encore plus ramassé et plus plat. Noir, il se cache à merveille dans un meuble TV. On a ici encore un sans-faute côté design.

Sa connectique est famélique, mais suffisante. On y trouve un port Ethernet pour le raccorder au Server, mais uniquement en 100 Mbits. On préfèrera le laisser en Wi-Fi pour un meilleur débit. Ce port jouxte des sorties HDMI, optique et celle de l’antenne TNT. Point d’USB-C ici, mais un prise d’alimentation coaxiale, classique. Autour de la box, on trouve également un port USB et un port microSD, de quoi y raccorder aisément ses contenus multimédias ou applications.

player Freebox Pop
Le Player de la Freebox Pop – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Oui parce que le Player de la Freebox Pop est Android TV. Xavier Niel l’a martelé durant sa conférence, c’est une box Android TV. On peut donc y installer toutes les applications souhaitées. Netflix et Amazon Prime Vidéo y tiennent une bonne place puisque les deux services sont préinstallés et apparaissent directement sur des boutons distincts de la télécommande. Si la première configuration du Player (et sa mise à jour) est un peu longue, l’interface qui se présente après est fluide. On navigue rapidement dans ses menus et ça change de la mini 4K. Ajoutons que Free a eu la bonne idée d’intégrer un Chromecast dans sa box, à l’instar de la mini 4K qui en avait bénéficié via une mise à jour. La clé de Google n’aura donc pas à occuper le port HDMI de la Pop.

android TV Freebox Pop
Android TV sur la Freebox Pop – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Des performances trop légères, peu durables

Côté performances, Free assure qu’elle est faite pour durer. On voudrait bien les croire sur parole, mais 3DMark n’est pas du même avis. 336 points, c’est tout ce que parvient à sortir le Player. En face, la Shield de Nvidia culmine à 4456 points. Autant dire que c’est sans commune mesure.

3Dmark Freebox Pop bench
La Freebox Pop récolte un tout petit score sur 3DMark – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Pour vérifier nos valeurs, nous avons branché une manette sur le Player de la Pop et lancé Asphalt Xtreme. Un jeu bien optimisé, mais qui peut montrer des ralentissements ainsi que des baisses graphiques. Des ralentissements, nous n’en avons eu aucun, ou sporadiques. En revanche, on voit clairement que le jeu ne tourne pas au maximum de ses capacités. Textures basses et crénelage marquent l’image.

Autre test, vidéo cette fois, avec un fichier MKV de 50 Go en 1080p. S’il est lu, ce n’est pas sans saccades, on sent que la configuration de la Pop est poussée dans ses retranchements. Et ce n’est que du 1080p. Free promet que sa box pourra gérer prochainement de la 4K HDR Dolby Vision avec du Dolby Atmos qui plus est. On croise les doigts pour eux.

En l’état, le Player de la Pop est donc suffisant pour l’offre actuelle d’applications, mais qu’en sera-t-il dans quelques années ? Nous nous réservons quelques doutes.

QQEE, la vraie bonne idée de la Freebox Pop

Mais à part les applications, la grande nouveauté de cette Freebox Pop, c’est QQEE, la nouvelle interface télévisuelle de Free. Développée en interne par un département créé pour l’occasion, QQEE tente de se caler sur le marché actuel, à savoir celui du streaming et d’une consommation bien différente des contenus vidéos.

L’équipe de QQEE, pour une grande partie, ne regarde plus la TV. Netflix, YouTube, Prime Vidéo, Disney Plus ont pris le pas sur la télé de papa. Plutôt que de gommer la TV, Free a voulu la moderniser. L’interface QQEE est destinée à cela. Elle rassemble les contenus en direct, classique, mais aussi les replay et la VOD dans un seul et même endroit.

qqee Freebox Pop
QQEE réinvente la TV en agrégeant différents services – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Finalité du procédé, apprendre les habitudes et les goûts de l’utilisateur et lui pousser des contenus en conséquence. D’ailleurs, l’interface peut accueillir jusqu’à neuf profils pour s’adapter à toute la famille. L’idée est excellente et, de ce que nous avons pu voir, semble fonctionner. Il faudra attendre plusieurs mois pour avoir un retour plus précis.

qqee Freebox Pop
QQEE permet de créer jusqu’à 9 profils – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Manquent à l’appel les services de SVOD. QQEE serait un carton si on pouvait y agréger les contenus de Netflix, Prime Vidéo ou Disney+. Là, on aurait une offre complète qui s’adapterait à chacun. Les négociations seraient en cours.

Pour l’instant, on peut malgré tout accéder à quelques services directement dans QQEE, comme Netflix, Prime Vidéo et Canal+, mais impossible d’en ajouter d’autres. Abonnés Disney+, par exemple, nous sommes obligés de retourner sur l’interface Android TV pour lancer le service. Dommage.

Freebox Pop disney+
Disney+, Netflix, Prime Vidéo, on attend qu’ils arrivent dans QQEE… – Crédits : Edouard le Ricque / Tomsguide.fr

Une fonction enregistrement à revoir

QQEE apporte également des options bien senties comme le retour au début d’un programme ou son enregistrement. Si on avait un disque dur sur les anciennes Freebox, Free le remplace aujourd’hui par 100 heures d’enregistrement stockées dans le cloud. Une fonction que certains pourront juger limitante.

Pour la programmation d’un enregistrement depuis l’app Freebox, en revanche, on ne passe pas par le Cloud, mais par un support de stockage à brancher sur le boîtier Server. Une bizarrerie héritée des précédentes générations qui s’accompagne d’une mauvaise intégration. En effet, impossible de retrouver ces enregistrements dans QQEE, il faut obligatoirement passer par VLC et donc retourner dans Android TV. Un ensemble de va-et-vient qui rappellent que QQE n’est qu’une application et non une surcouche.

De plus, des freenautes pointent déjà du doigt que certaines chaînes ne prennent pas en charge l’enregistrement comme celles de Canal qui ne sont accessibles que via l’application MyCanal et donc pas enregistrables. Les chaînes gratuites ne sont pas épargnées C8, NRJ12 ou encore Chérie25 en font les frais.