- Les commandes similaires à celles d’un Reflex
- Compatible avec les objectifs EF-S via un adaptateur optionnel
- Les dimensions compactes
- Pas de vidéo 4K
- Les performances photo/vidéo en basse luminosité
- Le bouton d’enregistrement des vidéos est mal placé
Le Canon EOS M5 propose un mariage réussi entre le reflex et l’appareil photo mirrorless, mais certains défauts sont à déplorer.
Cinq raisons de craquer (ou pas) pour le Canon EOS M5
Les appareils photo de la gamme EOS M de Canon ont déçu jusqu’à présent, ne parvenant pas à transposer l’expertise de la société dans les Reflex sur le marché des appareils mirrorless. Toutefois les choses changent comme le prouve le M5 : cet appareil bénéficie des nombreux avantages offerts par les imposants reflex (qualité d’image, prise en main), tout en offrant les avantages des systèmes sans miroir tels qu’un châssis plus petit et plus léger et la facilité d’utilisation. Nous avons testé le Canon M5 avec le kit EF-M de 15-45mm. Néanmoins, si ce nouveau modèle s’est beaucoup amélioré par rapport aux précédentes itérations, il n’est toujours pas le meilleur de sa catégorie.
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Oui, pour le design
Le Canon EOS M5 s’apparente à un reflex de la marque qui aurait rétréci au lavage. Bien que son châssis soit plus petit, le M5 tient bien dans la main et possède la même pléthore de molettes, de sélecteurs et de boutons, y compris un sélecteur de mode à droite et deux molettes multifonctions à gauche.
L’écran LCD de 3,2 pouces affiche une résolution de 1,6 million de points avec un superbe rendu. L’affichage est parfaitement lisible excepté sous la lumière directe des rayons de soleil. Cet affichage s’incline également à 90 degrés vers le bas et vers le haut, pour des prises de vue à partir d’angles difficiles. Le mécanisme de la charnière semble un peu fragile, semblant un peu trop facile à arracher ou casser si vous laissez tomber l’appareil photo écran ouvert.
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Le viseur offre le même cadrage, avec un écran dont la résolution est légèrement plus élevée. Là encore, les écrans de contrôle et la prévisualisation sont bien nets, mais le capteur de proximité est un peu trop sensible, activant tantôt l’écran, tantôt le viseur à chaque fois que l’on s’approche. Il est possible de le désactiver et de passer d’un afficheur à l’autre via le menu, mais pas de modifier sa sensibilité.
Oui, pour les commandes
Le Canon EOS M5 offre un tellement de commandes qu’il y a de quoi s’y perdre. Heureusement un grand nombre de molettes et de boutons sont intégrés sur le châssis de l’appareil pour y accéder plus facilement. La molette avant autour de l’obturateur est principalement utilisée pour contrôler la vitesse d’obturation en mode TV ou l’ouverture en mode AV. La molette arrière permet généralement d’ajuster le réglage ISO, bien qu’il soit possible de le modifier en appuyant sur le bouton situé au centre. Comme ces molettes sont accessibles avec le pouce et l’index, vous pouvez utiliser l’appareil photo en mode manuel d’une seule main, ce qui est une bonne chose. Le M5 dispose aussi d’une commande de correction d’exposition à portée du pouce, pratique lorsque vous voulez prendre des photos en mode programme, mais que vous souhaitez effectuer un réglage pour un éclairage inhabituel.
La plupart des commandes qui sont couramment utilisées sont disponibles à partir du menu rapide : appuyez sur le bouton Q SET au centre de la molette, et les options de balance des blancs, d’ISO, de mode couleur et d’autres réglages s’affichent. D’autres options sont cependant enfouies au fin fond du menu principal, ce qui nécessite d’appuyer de très nombreuses fois sur les boutons et sur l’écran tactile pour naviguer dans l’interface. Rien que la section prise de vue comporte pas moins de huit écrans qui sont surchargés d’options. Ce qui sous-entend beaucoup de déplacements à l’intérieur des menus pour accéder à des contrôles tels que la réduction du bruit par exemple.
Il est possible de personnaliser les boutons dans une certaine mesure (par exemple, en décidant qu’une légère pression du déclencheur bloque l’exposition ou non), mais cet appareil est loin d’être aussi personnalisable que les modèles d’Olympus qui permettent d’attribuer une fonction à pratiquement tous les boutons.
L’écran LCD de 3,2 pouces est également tactile. Vous pouvez l’utiliser pour accéder à n’importe quel élément du menu rapide, mais la plupart des icônes sont plutôt petites et nécessitent un peu de délicatesse.
En revanche, le bouton d’enregistrement des vidéos est très mal placé, à l’arrière du boîtier de l’appareil et près de la bague de menu. Trop bas, il faut bouger la main droite pour l’atteindre, ce qui se traduit inévitablement par du bougé au moment de lancer et de couper l’enregistrement vidéo.
Oui, pour les photos en plein jour
L’EOS M5 est équipé d’un capteur CMOS de 24,2 mégapixels au format APS-C. Il fait donc jeu égal avec la plupart des appareils photo mirrorless avec une résolution maximale de 6000 x 4000 pixels en photo, ou des vidéos en Full HD à 60 images par seconde. Il est doté d’un système de stabilisation optique de l’image, ce qui devient également la norme dans cette catégorie.
Nous avons testé l’EOS M5 avec un objectif EF-M de 14-45mm, f/3,5-6,3 qui est vendu en kit. Nous avons capturé des images au format JPEG et RAW lorsque c’était possible.
Le M5 prend d’excellentes photos en plein jour. Les clichés sont détaillés et les couleurs sont à la fois vives et bien nettes. Il est possible d’utiliser l’un des neuf modes afin d’ajuster la colorimétrie, mais il est plus pertinent de prendre des photos en mode standard puis de les retoucher si besoin par la suite.
En JPEG, la plage dynamique est plus limitée avec une perte marquée de détails dans les zones sombres de l’image qui semble plate et peu attrayante. Mieux vaut utiliser le mode RAW en plus du JPEG si la carte mémoire dispose de suffisamment de place. Il est ainsi possible d’extraire beaucoup plus de détails en travaillant sur les fichiers RAW à l’aide d’un logiciel tel que Lightroom. Malheureusement voilà qui est bien contraignant. Sur l’image ci-dessus, vous pouvez voir le niveau de détails d’une fleur, y compris de l’insecte qui grignote l’un des pétales sous le centre.
Non, pour les photos en basse luminosité
Les images éclairées indirectement par le soleil sont également attrayantes, avec de jolies couleurs et un bon niveau de détails. Cependant, au fur et à mesure que le niveau de lumière diminue et que l’appareil augmente l’ISO, la réduction de bruit devient de plus en plus marquée, venant gommer les détails des images avec des réglages ISO supérieurs à 1600. Vous pouvez pousser l’ISO à 25 600, mais à moins d’en avoir absolument besoin, mieux vaut éviter eut égard la perte de détails.
Pour vous donner une idée de l’impact de l’ISO sur la qualité des images, nous avons photographié la pleine lune avec différents réglages ISO. Puis nous avons zoomé afin de faire ressortir le bruit. Sur le cliché original, la lune mesurait environ 140 pixels de large, soit environ 3 % de la taille totale de l’image.
Non, pour les vidéos
L’EOS M5 offre une de nombreuses fonctionnalités vidéo, capturant des images en haute définition avec 60 images par seconde au maximum. La stabilisation de l’image et la mise au point automatique sont activées pendant la prise de vue, de sorte que les tournages à main levée restent relativement stables. Mais une caractéristique majeure manque à l’appel dans le mode vidéo : la 4K. L’EOS M5 se cantonne à la résolution Full HD, laissant la 4K aux modèles concurrents comme le Panasonic Lumix DMC-LX100.
Comme pour les photos, les vidéos réalisées par l’EOS M5 sont de qualité à condition de bénéficier de bonnes conditions d’éclairage. Les détails sont bien rendus, les couleurs claires et nettes et les mouvements naturels et fluides. En la matière le mode Full HD/60 images par seconde est très réussi, notamment lors de la diffusion sur un téléviseur de grande taille.
En revanche on retrouve le même bruit numérique si rebutant en basse luminosité. Il est particulièrement apparent sur les aplats de couleurs créant un effet de scintillement, donnant par exemple l’impression que le ciel nocturne est envahi de lucioles. Si vous comptez tourner des vidéos à la lumière d’un feu ou au crépuscule, passez votre chemin.
La partie son n’a rien d’exceptionnel, un léger bourdonnement provenant des systèmes de stabilisation d’image et de mise au point se fait même entendre. La faute aux deux petits microphones qui sont placés près de l’objectif. Heureusement, une prise micro 3,5 mm est intégrée afin d’utiliser un micro externe qui vient se fixer sur la griffe porte accessoires.