- La puissance comparée à la taille, l’application SoundTouch enfin stable, la qualité audio, la télécommande avec les boutons de présélection
- Le fonctionnement sur secteur uniquement, l’absence de connecteur Ethernet
Le SoundTouch 10 de Bose est une petite enceinte multiroom particulièrement séduisante. Malgré son gabarit, le son est puissant, et l’application qui l’accompagne est aussi complète que sa connectique.
Cinq raisons de craquer (ou pas) pour la SoundTouch 10
Pionnier des systèmes multiroom, et de plus en plus concurrencé sur ce marché, Bose présente une nouvelle enceinte mono de la gamme SoundTouch, qui se distingue par sa grande compacité, son design sobre et élégant et son prix relativement sage. Grâce à la mise à jour de l’application dédiée, l’installation et le pilotage se révèlent enfin aisés et confortables.
1 – Oui, pour la qualité audio
On est toujours surpris par la puissance que les enceintes Bose parviennent à restituer en dépit de leur taille compacte. En témoigne la surprenante SoundLink Mini 2 que nous avons récemment testée. De ce point de vue, l’enceinte multiroom Sondtouch 10 se révèle étonnante. Largement suffisante pour sonoriser une grande pièce à vivre, elle dispose en outre d’assez de réserve pour se faire entendre lors de soirées entre amis, voire pour sonoriser un dancefloor improvisé !
Cela dit, à la première écoute, l’amplitude des basses dérange. Trop présentes, trop enveloppantes, elles ont tendance à masquer les hauts medium, et cela d’autant plus qu’on est près de l’enceinte. Heureusement, l’application SoundTouch permet d’ajuster leur niveau via un curseur à 10 graduations. C’est au niveau 7 que nous avons obtenu le rendu le plus équilibré. Autre constat, en deçà d’une distance de 2.5 mètres, le son se révèle très directionnel (la SoundTouch 10 ne possède qu’un seul haut-parleur). Ce n’est pas dramatique si l’enceinte est placée dans un espace confiné, mais dans une grande pièce à vivre, cela devient vite gênant.
En revanche, passée cette distance non seulement on ressent nettement la spatialisation (à condition de ne pas dépasser un angle de 45° par rapport à l’avant du haut-parleur), mais, on distingue aussi de subtiles nuances qui s’avéraient masquées jusque-là. C’est particulièrement notable sur les voix et sur les instruments d’accompagnement. Bien sûr, on est à des années-lumière de ce que peuvent restituer deux enceintes fonctionnant en stéréo et placées de part et d’autre d’une pièce. Mais le rendu se révèle malgré tout convaincant. Surtout, comme on l’a déjà dit, au regard de la compacité de l’enceinte.
2 – Oui, pour le design et l’ergonomie
Le design de cette nouvelle SoundTouch 10 séduit par son aspect minimaliste. Compacte (21cm de haut sur 14 de large), et disponible en noir ou blanc, elle se révèle suffisamment sobre et discrète pour s’inscrire, sans dénoter, dans n’importe quel intérieur. Sur la façade figurent seulement les témoins lumineux qui indiquent le statut de l’appareil et la source des émissions audio (WiFi, Bluetooth, Aux et témoin multiroom). L’ensemble des commandes est regroupé sur la face supérieure. Outre les boutons de volume et d’allumage, et la sélection de l’entrée audio (Bluetooth/Aux), on trouve les 6 touches d’accès rapide aux présélections, numérotées de 1 à 6.
En maintenant l’un des chiffres durant l’écoute d’un titre, d’un album, d’une radio ou d’une playlist lancés via l’application SoundTouch, on le mémorise. Il suffit ensuite de presser le chiffre pour y accéder instantanément. C’est rapide et à l’usage, vraiment pratique. Notez que ces actions peuvent aussi s’effectuer via la télécommande, qui reprend l’ensemble des touches présentes sur l’enceinte. On y trouve en plus deux boutons permettant de sélectionner la piste suivante ou précédente dans un album, ainsi que deux touches « j’aime/je n’aime pas » pour juger le contenu diffusé par les plateformes de streaming. Pas de boutons d’avance et retour rapide en revanche. Dommage.
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3 – Oui, mais pour l’interface SoundTouch
Dire que les premières versions de l’application SoundTouch nous ont fait rager est un doux euphémisme. Entre les plantages récurrents, les coupures intempestives et le paramétrage aussi complexe que laborieux, il y avait de quoi s’énerver, surtout compte tenu du prix très élevé des enceintes. Bonne nouvelle, tout cela, c’est de l’histoire ancienne. Enfin, presque. Avouons-le, lors de nos tests, l’installation s’est déroulée sans encombre, une fois récupérée l’application SoundTouch. Seul bémol de taille, celle-ci n’est pas disponible pour les appareils Windows Phone. Sur Android en revanche, aucun problème, mais quelle lenteur ! Entre la détection du WiFi, l’initialisation de l’enceinte et l’appairage, il s’est déroulé presque 10 minutes. On a même cru à un plantage. Bref, il y a encore des progrès à faire de ce côté-là.
Le lancement de l’application mériterait aussi d’être plus rapide, mais ne boudons pas notre plaisir, une fois dans le menu, tout s’arrange, et tout apparaît savamment agencé. À gauche, on retrouve les six boutons d’accès aux présélections, et à droite, une pression sur le mot Explorer permet d’accéder à toutes les fonctions. L’ajout d’un compte Spotify ou Deezer s’effectue, une fois n’est pas coutume, très rapidement. Mieux, il est ensuite possible de naviguer dans ces plateformes sans quitter l’appli SoundTouch. En outre, un fois la playlist lancée, on peut éteindre le téléphone, l’enceinte utilisant le réseau WiFi pour récupérer les données en streaming. La connexion vers la bibliothèque musicale stockée sur un serveur NAS ou sur un ordinateur PC ou MAC est tout aussi aisée, à condition toutefois que le logiciel SoundTouch y ait aussi été installé. Celui-ci s’appuie sur les bibliothèques Windows Media Player ou Itunes. Bref, à défaut d’être parfaite, l’application se révèle plutôt fiable et enfin intuitive.
4 – Oui, mais pour la richesse des connexions
Plutôt que de lister toutes les méthodes de connexion présentes, citons la seule qui fait défaut : le RJ45. Sans liaison réseau filaire, le WiFi s’avère donc indispensable pour véhiculer les données en provenance du NAS ou de l’ordinateur. Le manque est d’autant plus regrettable que l’Ethernet est bien présent sur les SoundTouch 20 et 30. Citons maintenant un connecteur dont on se serait passé : le câble d’alimentation. Vu la petite taille de l’enceinte, il est dommage qu’un fonctionnement sur batterie, même optionnelle, ne soit proposé, comme le fait par exemple Denon avec son enceinte Heos 1.
Pour le reste, rien ne manque : la face arrière intègre un port USB pour les mises à jour logicielles et une entrée mini-jack permet de connecter un lecteur audio (Prise AUX). Le Bluetooth est bien entendu de la partie. À noter, nous n’avons pas noté de différence dans la qualité audio entre les écoutes en Bluetooth, WiFi ou via la liaison filaire.
5 – Oui, pour le multiroom
Pionnier en matière de système multiroom, Bose propose une gamme d’enceintes réduite, mais cependant adaptée à la majorité des usages. Surtout depuis l’arrivée de la SoundTouch 10 qui, par son prix relativement sage (on reste chez Bose, malgré tout) et sa bonne réserve de puissance, d’adresse tout autant à ceux qui disposent d’un budget serré qu’aux mélomanes à la recherche d’une bonne enceinte compacte pouvant s’intégrer dans un espace réduit, tels qu’une salle de bains ou des toilettes.
L’application SoundTouch permet d’ajouter à la volée de nouvelles enceintes au réseau. Et ça marche du tonnerre ! Il suffit de suivre la procédure qui indique pas à pas la marche à suivre. L’appairage s’effectue en quelques instants. Il est ensuite possible de diffuser la même musique partout, ou, au contraire, de choisir, via l’application, une ambiance sonore pour un ou plusieurs appareils. Enfin, les boutons de présélection présents sur chaque enceinte permettent d’en reprendre le contrôle à tout moment.
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