- Précision du son (à volume raisonnable)
- Distance de fonctionnement du Bluetooth
- L'effet grisant d'écouter de la musique sans écouteurs
- Les designs classiques
- Des montures imposantes
- Un volume maximal trop faible
- Un manque cruel de basses
- Une écoute audible par l'entourage
- Bose AR uniquement sur iOS et en anglais
Originellement présentées en tant que concept, les Frames se sont frayées un chemin vers nos magasins. Pourvues de haut-parleurs, les lunettes de Bose offre un son agréable, mais un tantinet léger. Surtout, elles manquent cruellement de basses. Equilibré tout de même, il convient plutôt pour l’écoute de podcasts ou des conversations téléphoniques. Mais le volume maximal pêche encore ici. Le design est réussi, mais reste imposant comparé à des lunettes classiques. L’autonomie est similaire à des intra-auriculaires true wireless, mais sans boîtier de charge. Enfin, Bose AR apporte un plus intéressant, mais n’est disponible que sur iOS et uniquement en anglais. A force de « mais », les Frames semblent sorties un peu trop tôt. Un gadget de luxe en vérité qui saura satisfaire le chaland en quête de différenciation.
Spécialiste audio, Bose devient lunetier avec les Frames. Cette paire de lunettes de soleil ne ressemble à aucune autre. Ses branches galbées renferment en réalité des haut-parleurs permettant d’écouter en toute discrétion musiques et podcasts, et même de répondre à ses appels. À cela vient s’ajouter une brique de réalité augmentée auditive : Bose AR.
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Lancées en janvier dernier sur le marché américain, les Frames sortent à temps pour l’été dans l’Hexagone. Après plusieurs jours d’utilisation, nous avons pu nous faire une idée de ce concept original et de sa viabilité. Entre gadget et innovation indispensable, on a voulu savoir où ces lunettes se situaient. Et à 230 € la paire, il vaut mieux être sûr de son choix.
Un design discret, mais de larges montures
Commençons par le design. Bose décline son concept en deux modèles : une forme carrée (Alto) et une arrondie (Rondo). Le second, que nous avons testé, est le plus petit (142 mm de large contre 148 mm pour l’Alto). Pourtant, et sans avoir une petite tête, elles s’imposent déjà sur toute la largeur du visage. Sur une figure plus fine, de femme notamment, elles risquent de déborder.
En revanche, les lignes générales ont largement été affinées depuis la première présentation du projet en mars 2018. Les branches sont plus compactes et la partie électronique se fait ainsi plus discrète. Portées, elles peuvent presque tromper l’entourage. Presque puisque malgré tout elles restent massives et encore loin d’une paire de lunettes classique.
Les Bose Frames sont conçues en plastique. De prime abord, celui-ci semble de bonne qualité. Nous n’avons eu aucun problème de grincement ou de casse lors de notre test. Pourtant les lunettes sont tombées. À noter que la courbure des branches peut être adaptée au tour d’oreille de l’utilisateur. Il suffit de les chauffer et de tordre le plastique.
Concernant le choix de montures, il est suffisant. Conventionnelles, les deux formes suivent la mode actuelle qui revient aux intemporels. En revanche, on n’a droit qu’à un coloris unique. Les Frames ne sont disponibles qu’en noir. Les verres, quant à eux, peuvent variés de couleurs : noir, bleu et gris en polarisé. Bon point, Bose réfléchit à proposer des verres à la vue de ses clients dans un second temps.
Une belle qualité audio… au calme
Pour sonoriser ses lunettes, Bose les équipe de haut-parleurs dans chaque branche. Aucune réduction de bruit active, mais un système passif via des évents intégrés à l’extérieur des branches. Les haut-parleurs tombent à peu près au niveau des conduits auditifs et sont orientés vers ceux-ci. Le son est clair et détaillé, mais comme on s’en doutait, manque cruellement de basses. À ce titre, les Frames ne remplaceront jamais un système dédié comme un casque ou même des écouteurs intraauriculaires.
À noter que le constat d’écoute qualitative s’effectue dans un environnement calme. Lors d’une balade en forêt, par exemple. Dans la jungle urbaine, on est obligé de pousser le volume et là c’est bien moins glorieux. À 100%, le son a tendance à grésiller dans les aigus. Et de par la conception ouverte des lunettes, c’est un niveau de volume que l’on atteint souvent.
Au-delà de ça, dans les transports en commun, par exemple, à haut volume, l’entourage direct profite également de la musique diffusée, un peu à la manière des écouteurs d’autrefois. Au final, on préfère éviter de les utiliser dans des endroits trop bruyants.
Et de par la conception ouverte des lunettes, c’est un niveau de volume que l’on atteint souvent. Au-delà de ça, dans les transports en commun, par exemple, à haut volume, l’entourage direct profite également de la musique diffusée, un peu à la manière des écouteurs d’autrefois. Au final, on préfère éviter de les utiliser dans des endroits trop bruyants.
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De la fonction mains libres
Bose a pensé à intégrer un micro aux Frames. Un détail technique qui permet de recevoir et passer des appels. On peut aussi l’utiliser pour communiquer avec l’assistant de son smartphone, OK Google ou Siri.
En appel, l’interlocuteur profite d’un bon rendu. La voix passe bien dans les lunettes. En revanche, il est difficile de tenir une conversation pour le porteur des Frames. Le volume, même au maximum, ne permet pas de tenir confortablement une conversation téléphonique. À noter que, à l’instar de l’écoute musicale, les personnes proches peuvent entendre également les conversations.
Profitons de cette partie pour évoquer la portée Bluetooth. Un détail, mais elle est ici très bonne, de quoi justifier cette mention. Données pour 9 m, les Frames fonctionnent jusqu’à 15 m environ de l’appareil auquel elles sont appairées.
Une autonomie limitée
Nota Bene : ne pas partir toute une journée sans écouteurs de secours… 3h30, c’est l’autonomie théorique des Frames. Dans les faits, on est plus proche des 3 heures à cause sans doute du volume que l’on sollicite trop. Lors de notre test, cela ne nous a pas gênés puisqu’elles ne servaient que lors de trajets domicile-travail ou quelques sorties courtes.
Pour une utilisation plus large, l’autonomie est trop juste, d’autant plus que la charge est assez longue. Environ 2 heures pour atteindre les 100 %. Et pour ne rien arranger, Bose n’utilise pas un bête port micro USB, mais préfère un système propriétaire aimanté. Attention à ne pas perdre le câble !
Bose AR : l’idée est bonne, mais par pour tout le monde
C’est le petit plus de ces lunettes. Outre l’audio dans les branches, elles sont aussi équipées de Bose AR. Déjà exploité par quelques appareils de la marque, c’est une technologie de réalité augmentée audio.
Grâce aux capteurs embarqués dans les Frames, Bose AR peut identifier précisément la position de la tête et ce vers quoi elle est orientée. Plusieurs applications viennent avec. On peut faire la visite d’une ville avec des commentaires qui s’activent lorsque l’on fixe une cathédrale ou un autre monument. La navigation aussi est adaptée. Une application compatible Bose AR donne ainsi des indications plus précises, comme “au Mac Donald’s, tournez à droite”, plutôt que de dire “tournez à la prochaine à droite”. KOMRAD AR est un jeu textuel qui utilise les mouvements de la tête. Assez simple.
En tout, on a actuellement une dizaine d’applications compatibles Bose AR. Une nouveauté malheureusement grevée par quelques défauts. Aucune application n’est disponible en français. C’est rédhibitoire pour un produit vendu dans l’Hexagone. Second point noir, Bose AR n’est actuellement compatible qu’avec les appareils iOS. Les utilisateurs Android doivent patienter une future mise à jour.