E-Twow renouvelle sa gamme de trottinettes électriques en ce début d’année. Si l’on voit apparaître une Booster V dotée d’une batterie de 10,5 Ah, c’est la nouvelle Booster S qui attire notre attention de part, notamment, son tarif plus contenu.
Avec cette troisième version, le constructeur chinois a encore peaufiné sa copie ajoutant quelques éléments bien pensés, dont un mode débridé désactivant la limitation à 30 km/h.
Vendue un peu moins de 1000 €, elle a la lourde tâche d’offrir autant d’améliorations que son édition 2017 (Booster Plus), laquelle avait gagné le feu arrière, des réflecteurs latéraux, un écran couleurs ou encore plus de couple et un freinage plus rapide.
N.B. : comme dit en préambule, la Booster S est une évolution de la gamme. Elle récupère ainsi l’ensemble du châssis et des évolutions de la Booster Plus. Puisqu’elles adoptent une structure commune, nous vous invitons à vous reporter au test de la Booster Plus pour la majorité des points testés. Ici, nous ne nous intéresserons qu’à ses améliorations.
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Oui, parce qu’elle est plus rapide
Dans la gamme 2018 d’E-Twow, les Booster S et V gagnent un mode débridé. Il est enfin possible de dépasser les 30 km/h avec les trottinettes de la marque chinoise. Désactivée par défaut, cette option se niche dans un menu caché de la machine, accessible en appuyant sur la gâchette de frein et le bouton d’allumage.
Ce menu propose toujours un kickstart pour améliorer l’autonomie ainsi qu’un régulateur de vitesse. En troisième position se présente le « mode patate », si l’on peut dire. Une fois enclenché, il permet à la Booster S de filer à 46 km/h… roue levée (et donc sans frottement). Avec un individu de 71 kg, juché sur elle et sur route plate, nous avons bloqué à 37 km/h (donnée compteur), soit un gain de vitesse de près de 30 % comparé à une Booster Plus. Une performance appréciable, mais qui a tendance à diminuer avec l’autonomie. Ainsi, lors de notre test, avec une batterie à 50 % de sa capacité, nous ne dépassions plus les 32 km/h sur la même portion de route plate précédemment évoquée. Une manière d’économiser l’autonomie.
Oui, parce qu’elle offre plus de couple
E-Twow utilise un nouveau contrôleur dans la Booster S. Celui-ci améliore légèrement le couple de la trottinette qui passe de 15 N.m sur la Booster Plus à 16 N/m sur la S. Sans avancer que la différence est radicale, on peut se réjouir d’avoir toujours autant de relance et une accélération toujours très dynamique, ce qui change des modèles d’entrée de gamme, comme la Xiaomi M365, longue à monter en régime.
Cependant, on note qu’E-Twow ménage aussi l’autonomie au niveau de l’accélération, laquelle devient moins franche lorsque la jauge d’énergie baisse. Néanmoins, la Booster S demeure tout à fait agréable à piloter et à mouvoir.
Oui, parce qu’elle a une meilleure autonomie
De 6,5 Ah avec la Booster Plus, on passe à 7,5 Ah sur la Booster S. Une augmentation de la capacité de la batterie qui, bien qu’elle n’atteigne pas les 10,5 Ah de la Booster V, demeure appréciable.
Comme à notre habitude, nous avons mis à l’épreuve cette Booster S sur un parcours type, reliant Suresnes à Versailles, soit une distance avoisinant les 12 km. Composé de route, de chemin de terre ou de gravier, ce tracé dispose également de belles côtes et descentes. De quoi représenter au mieux toutes les sortes de situations que l’on peut rencontrer avec une trottinette.
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Pour ce test, nous avons activé le mode débridé de la Booster S, ainsi que son aide manuel au démarrage qui économise l’autonomie. À aucun moment nous n’avons eu besoin de mettre pied à terre. La Booster S avale la route et les chemins sans broncher. Même les côtes se montent sans perte de vitesse, ou presque. Seule la montée d’un chemin de terre l’a bien ralentie. Sur cette même piste, nous avions dû nous continuer à pied avec d’autres trottinettes En arrivant à notre destination, la jauge d’énergie affiche 60 %. On n’aurait donc dépensé que 40 % de l’autonomie.
En théorie, E-Twow donne sa trottinette pour une autonomie comprise entre 25 et 35 km. Force est de constater qu’elles concordent avec le test pratique qui, en extrapolant, devrait avoisiner les 30 km.
Non, parce qu’elle n’a toujours pas de béquille
Depuis la première génération, nos tests louent la compacité des Booster. Pliable jusqu’aux poignées, elles savent se faire discrètes. C’est le même son de cloche avec la Booster S. Elle se glisse toujours aussi facilement sous le siège d’un train de banlieue. Si l’on excepte son poids encore un peu élevé (la poignée de transport n’est pas un luxe), il lui manque toujours une béquille de stationnement. En l’état, l’utilisateur ne peut que la tenir la poser contre un mur ou la plier. Une petite béquille comme celle installée sur les trottinettes de Micro Mobility, par exemple, serait vraiment la bienvenue.
Oui et non, parce que son freinage est trop doux
Comme précisé plus haut, E-Twow a revu et corrigé le contrôleur de sa trottinette. En même temps que d’augmenter le couple, le constructeur a également fluidifié le freinage de son engin. On se retrouve désormais avec une gâchette moins réactive qui freine progressivement la trottinette sans brusquer son utilisateur.
Un bon point pour certains qui redoutent la chute, plus mauvais en cas de freinage d’urgence. Il est toujours possible d’associer ce frein magnétique au frein mécanique arrière. Malheureusement, l’ensemble n’est pas non plus aussi réactif que le freinage que nous avions obtenu avec la Booster Plus en 2017. Aussi, on ne saurait que trop conseiller aux acquéreurs de la Booster S d’être encore plus vigilant et surtout d’anticiper toute situation.