Boks, la boîte à colis intelligente s’est invité chez nous depuis quelques mois. Il est temps de vous livrer un retour d’expérience sur ce nouveau système de réception.
- Une taille XXL
- Facilité d'installation
- Une sécurité accrue comparé au système à clé
- Les notifications d'ouverture (à distance avec le module Wi-Fi livré avec la V2)
- La pile Lithium remplacée par des AAA sur la V2
- Il est fastidieux de changer de code temporaire sur un site de e-commerce habituel
- N'empêche pas les loupés de livraison et/ou vols
- Plus de 6 fois plus cher qu'une boîte aux lettres traditionnelle
La Boks One permet de réceptionner de grands colis. Les retours en boîte aux lettres s’en trouvent facilités également. Connectée, avec elle on peut suivre ses livraisons et améliorer leur sécurité en couplant le système d’ouverture par code et l’historique qui en découle. Si ce n’est pas un concept infaillible pour éviter le vol ou qu’un colis soit remis en point relais, la Boks One facilite tout de même la livraison par rapport à une boîte aux lettres traditionnelle. Même si elle n’est pas exempte de défauts, nous repasserions difficilement sur un modèle classique. Reste la question du coût. A 329 € la bête, il faut réellement en avoir l’utilité pour sauter le pas.
Note de la rédaction : la note ne reflète que la qualité intrinsèque du produit, sa finition, son fonctionnement. La Boks One comporte une grande part de subjectivité, dépendante de ses utilisateurs (propriétaire et livreurs) et qui peut moduler son intérêt.
Si l’on ne reçoit plus beaucoup de lettres aujourd’hui, la livraison de colis est un plein essor. En 2020, c’est près d’1,5 milliard de colis qui ont circulé dans l’Hexagone. Et tous ces colis ne sont pas livrés de la même manière. Si l’on est chez soi, il suffit d’ouvrir lorsque le livreur sonne. Dans le cas inverse, soit il est déposé en point retrait, soit il est laissé devant la porte ou pire jeté dans le jardin. Bref, toutes les situations ne sont pas enviables.
Pour contrecarrer ces phénomènes et sécuriser la livraison de colis même lorsque vous n’êtes pas chez vous, Boks a créé sa conciergerie connectée qui réceptionne vos colis encombrants. Fondée en 2017, Boks propose des boîtes à colis pour immeuble, mais aussi individuelle, la Boks One. C’est elle que nous avons testée ces derniers mois.
Si une boîte aux lettres coûte une cinquantaine d’euros environ, il faut verser 329 € pour s’offrir la Boks One. Une sacrée différence de prix qui veut se justifier par la connectivité embarquée dans cette boîte 2.0.
Une taille XXL, l’atout massue de la Boks One
La Boks One est quatre fois plus grande qu’une boîte aux lettres standard. Sa surface utile est de 65 x 35 x 35 cm contre 38 x 28 x 28 cm en moyenne pour le modèle traditionnel. Avec la Boks One, on n’est plus limité à la livraison de petits colis en boîte aux lettres. De plus nombreux formats entrent sans peine. De quoi ne plus rater la réception d’un colis ou risquer son vol lorsqu’il est abandonné devant la porte.
Boîte à colis, la Boks One dispose tout de même d’une trappe à courrier. Elle est habillée d’une peinture anti-UV et conçue dans une tôle renforcée. Sa serrure dispose d’un système anti-arrachement résistant à 350 kg de traction.
Outre la livraison, la Boks One sert aussi pour les retours en boîte aux lettres. En ce sens, sa capacité d’emport n’est pas négligeable pour les colis imposants.
L’installation est-elle compliquée ?
Connectée, la Boks One est autonome en énergie, alimentée par une pile. Aussi, aucun besoin de tirer un câble électrique pour l’alimenter. Son installation n’en est que simplifiée. En réalité, mis à part son volume conséquent, elle se pose comme une boîte aux lettres classique. Elle est livrée avec quatre vis et quatre chevilles. Quelques trous avec un perforateur et elle était installée sur le mur jouxtant la porte d’entrée, en lieu et place de notre vieille boîte aux lettres.
Et pour ceux qui souhaitent plutôt l’installer au sol, c’est possible. Les trous permettant cette disposition sont aménagés dans le fond de la Boks One.
Après son installation, il faut lier la Boks One à son application compagnon. Disponible sur Android et iOS, elle permet d’ouvrir la Boks à distance, mais surtout de générer des codes de réception.
Comment fonctionne la Boks One ?
Connectée, la Boks One dispose d’un boîtier électronique. Il communique en Bluetooth avec le smartphone de son propriétaire ou en Wi-Fi via le Boks Link désormais livré de base (notre essai s’est effectué sans).
Un pavé numérique est installé en façade. C’est lui qui permet à un livreur d’accéder au contenu de la Boks One. Lorsque l’utilisateur effectue une commande ou doit recevoir un colis, il renseigne un code généré par l’application Boks dans son champ adresse de livraison.
Lors de la livraison, l’opérateur n’a qu’à saisir ce code sur le pavé numérique de la Boks One pour que sa porte s’ouvre.
Deux types de codes sont possibles : temporaire et permanent.
- code temporaire : une seule utilisation se désactive à la fermeture de la Boks One.
- code permanent : utilisable jusqu’à ce qu’il soit désactivé manuellement par l’utilisateur.
La Boks One est-elle plus sécurisée qu’une boîte aux lettres ?
Boks joue sur deux axes : l’incompatibilité avec le passe de La Poste et un système de code permettant de tracer les accès à la Boks One.
Si la Boks One est livrée avec un jeu de clés, elles sont exclusives à chaque exemplaire et non compatibles avec le passe de La Poste. Une pastille est normalement livrée avec la Boks One afin d’obstruer cet orifice. Elle était absente de notre colis et nous avons eu quelques postiers qui se sont échinés à essayer de faire entrer leur clé, sans succès. Pour une personne étrangère au foyer, il n’y a qu’une seule solution pour ouvrir la boîte : le code. À noter qu’à chaque utilisation d’un code le propriétaire en est informé sur son application (à distance avec le Boks Link, à proximité si juste en Bluetooth).
La logique veut que l’on ne donne un code permanent qu’à un livreur de confiance, son facteur par exemple. Les codes temporaires sont à privilégier pour les achats faits sur Internet et qui sont acheminés par des livreurs différents.
Mais d’expérience, on se prend rapidement à inscrire un code permanent sur certains sites. Amazon, ebay, Leboncoin, nous achetons beaucoup sur ces plateformes et il est fastidieux d’éditer à chaque commande son adresse de livraison pour y modifier le code Boks. Pour simplifier le processus, le code permanent s’est rapidement imposé. On y perd en sécurité ce que l’on y gagne en temps.
Le code temporaire n’est pas non plus infaillible. En effet, si des colis ont déjà été déposés dans la Boks One sans être relevés, rien n’empêche un énième livreur de subtiliser un des paquets présents.
Suivre ses livraisons de colis à la trace
Notre modèle de test n’est que Bluetooth. Boks avait bien un module Wi-Fi, le Boks Link, mais distribué en option à 80 €. Et il faut dire qu’il change grandement la donne. Sans lui, il faut obligatoirement être à proximité de la Boks One pour être averti d’une livraison. Pas de notification en temps réel donc. Une faute selon nous. Bonne nouvelle cependant, depuis le début de notre test, l’entreprise a revu son produit et a introduit ce dispositif en pack avec la Boks One.
Avec le Boks Link, la Boks One est raccordée au réseau Wi-Fi du domicile et donc à Internet. De fait, où que l’on soit sur la planète on peut alors être prévenu instantanément lorsque sa boîte est ouverte par un tiers. C’est un sacré gain en terme de sécurité. En imaginant que l’on soit équipé d’une caméra extérieure, on peut même identifier la personne qui s’est présentée.
Dans tous les cas, l’application offre aussi un historique de toutes les ouvertures et de quelle manière elles ont été entreprises (code permanent, code provisoire, Bluetooth ou clé). Et aussi une possibilité de tracer un colis via son numéro de suivi.
Quelle est l’autonomie de la Boks One ?
Nous n’avons pas pu éprouver l’autonomie de la Boks One pour la simple et bonne raison que la pile qui y est installée est censée durer 2 ans. Il s’agit d’une pile lithium-ion, renouvelable sur le site de Boks. La marque a cependant revu son système d’alimentation sur la V2 et est passée sur des piles AAA standard, sans baisser son estimation d’autonomie. Une amélioration selon nous.
Notre avis sur la Boks One après six mois
Cela fait six mois que nous utilisons la Boks One. Si l’on s’y est bien accoutumé, elle n’est pas exploitée à 100%.
Les livreurs n’y pensent pas toujours malgré le code indiqué sur l’adresse de livraison. Nous avons encore de nombreux colis à aller chercher en point retrait. D’autres sonnent et ne font pas attention à la boîte. Côté La Poste, notre facteur n’est pas régulier. Le code permanent que nous avons attribué à La Poste n’est donc pas toujours utilisé.
Dans notre cas, la Boks One était livrée sans le Boks Link. Limitée au Bluetooth elle est beaucoup moins intéressante. La connexion Wi-Fi permet de consulter son état lorsqu’on est absent de chez soi ce qui est un plus non négligeable. Boks livre cet accessoire en standard désormais et c’est une bonne chose.
Vient ensuite la sécurité de l’appareil. Le code généré permet d’accéder au contenu de la Boks One et donc à un livreur peu scrupuleux de se servir si elle est pleine. À côté de cela, on évince le vol via le passe de La Poste puisque celui-ci est incompatible avec la Boks One.
Le système de code temporaire se révèle fastidieux à la longue. Sur certains sites habituels, nous avons cédé à la facilité en mettant un code permanent, ce qui brise la chaîne de sécurité puisqu’un livreur ayant connaissance de celui-ci peut ouvrir à loisir la Boks One par la suite. Néanmoins, il est réellement pénible de changer de code à chaque commande.