Ce PC portable 2-en-1 se transforme à volonté en (grande) tablette puisque son clavier est facilement détachable. Fonctionnant sous Windows 11, l’ordinateur dispose d’un écran OLED parfaitement adapté aux contenus vidéos.
- Excellente qualité d'affichage
- Clagier détachable
- Stylet fourni
- Capteur photo dorsal de 12 mégapixels
- Windows 11 en mode S
- Connectique limitée
Sans clavier, ce Vivobook 13 Slate s’utilise comme tablette offrant une grande qualité d’affichage, grâce à sa dalle OLED, idéale pour regarder des films en streaming. Sa coque arrière intègre une béquille afin de la faire tenir dans différentes positions. Avec le clavier magnétique, elle se transforme en PC ultra portable, qui permet de réaliser les tâches bureautiques simples de tous les jours (mails, Web, réseaux sociaux, etc.).
Lire le testL’année 2021 fut l’occasion pour Asus de démontrer sa volonté de démocratiser les écrans OLED sur ses ordinateurs portables. En effet, nous avons pu tester pas moins de quatre configurations, très différentes dotées d’un tel affichage :
- Le Zenbook 13 OLED, un ultrabook compact plutôt abordable, malgré son écran de qualité (lire notre test du Asus Zenbook 13 OLED).
- Le Zenbook Pro Duo 15 OLED, un étonnant PC portable équipé de deux écrans (lire notre test du Asus Zenbook Pro Duo 13 OLED).
- Le Vivobook 16X OLED, un PC portable au format 16 pouces dédié aux créateurs (lire notre test du Vivobook 16X OLED).
- Le Vivobook S15 OLED, un PC portable économique au format 15,6 pouces (lire notre test du Asus Vivobook S15 OLED).
Pour débuter l’année 2022 en beauté, le constructeur poursuit sur sa lancée et propose une nouvelle configuration, le Vivobook 13 Slate (référence T3300KA-LQ069W). Mais, cette fois, il ne s’agit pas d’un véritable PC portable, mais d’une grande tablette, au format 13 pouces, fonctionnant sous Windows 11 et que l’on peut utiliser avec un clavier Bluetooth, proposé par le constructeur (ou n’importe quel autre clavier Bluetooth). L’ordinateur fait donc partir de la famille des PC portables 2-en-1, car transformable en tablette.
Et comme sa référence ne l’indique pas, la principale caractéristique du Vivobook 13 Slate réside dans sa technologie d’affichage OLED. Sa vocation première est donc d’offrir la meilleure qualité d’image possible afin de regarder des vidéos et des photos dans toutes les situations.
Le Vivobook 13 Slate est commercialisé par la Fnac, dans un pack comprenant la tablette (avec 8 Go de mémoire et 128 Go de stockage, de type eMMC), son clavier, une housse de transport, sa coque dorsale (qui fait office de béquille) ainsi qu’un stylet. Le tout est proposé pour 699 €. La tablette est également disponible chez LDLC, avec seulement 4 Go de mémoire, pour 629 €.
Le constructeur devrait même proposer très prochainement une version sans clavier, pour seulement 499 € !
Sous Windows, la concurrence est quasi inexistante ! Bien sur, on connaît la tablette vedette de Microsoft, la Surface Pro 8, équipée d’un écran de 13 pouces en très haute définition (2880 × 1920 pixels), supportant une fréquence de rafraichissement de 120 Hz. Mais celle-ci n’intègre qu’une dalle LCD. Et son prix n’a rien à voir avec celui du Vivobook 13 Slate ! (à partir de 1179 €, plus 149 € pour le clavier et 129 € pour le stylet).
Et si Huawei a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée d’un PC 2-en-1 équivalent, le Matebook E, ça sera uniquement en Chine pour l’instant. Cette tablette exploite pour sa part un processeur Intel Tiger Lake intégrant une puce graphique Iris Xe. Elle sera dotée d’un écran de 12,6 pouces au format 16:10, supportant une définition QHD+ (2560 x 160 pixels).
Sous Android, les alternatives sont plus nombreuses et permettent de réaliser les mêmes tâches multimédia, avec les mêmes applications (Youtube, Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, Instagram, etc.). On peut citer la tablette Huawei MatePad Pro 12.6 (qui fonctionne en l’occurrence sous Harmony OS, sans les Google Mobile Services). Elle embarque un écran QHD+ (2560 x 1600 pixels) de 12,6 pouces, ainsi que 8 haut-parleurs. Son prix est actuellement de 699 € (avec un clavier / coque de protection et le stylet).
Samsung propose de son côté la Galaxy Tab S7+, une tablette au format 12,4 pouces (écran 120 Hz) vendue 1199 €. D’autre part, on trouve la tablette Lenovo Tab P11 Pro, commercialisée 699 € avec un clavier et son stylet. Elle intègre un écran QHD (2560 x 1600 pixels) de 11,5 pouces. Le constructeur propose également la Lenovo Tab P12, dotée d’un écran de 12,6 pouces (QHD également) et d’un processeur Snapdragon plus performant. Le tout pour 950 € (sans accessoire !).
Une tablette format XXL
Les PC de type 2-en1 offrent un format propice à la consultation de contenus vidéo en streaming depuis son lit ou son canapé/fauteuil, tout en permettant de travailler sur un bureau, à l’aide du clavier. Le Vivobook 13 Slate mesure 31 x 19 x 0,79 cm, pour un poids de 795 grammes, pour la tablette uniquement. Avec le clavier et sa coque arrière, le poids grimpe à 1,4 kg (il faudrait même ajouter 226 grammes, pour l’adaptateur secteur, afin d’être complet).
Comme toujours, la connectique de la tablette est assez limitée. On n’y trouve que deux ports USB C (qui font aussi office de sortie vidéo DisplayPort), une prise casque/micro et un lecteur de cartes mémoire microSD. Le tout est situé sur la tranche gauche de la tablette. Le bouton de démarrage est quant à lui situé sur la tranche supérieure de la tablette. Il peut faire office de lecteur d’empreintes digitales dans d’autres pays, mais pas en France, ce qui est dommage ! Une touche du réglage du volume est présente sur la tranche droite.
On peut regretter que le constructeur ne fournisse aucun adaptateur Ethernet ou même USB A. Ce dernier serait quand même pratique pour brancher une clé USB, un disque dur externe, une souris ou une imprimante ! Il faudra investir 6,99 € chez Boulanger…
Le Vivobook 13 Slate est livré avec deux accessoires. Le premier est un clavier détachable, qui se fixe facilement à la tablette par l’intermédiaire d’un connecteur aimanté. Si ce dernier offre une bonne qualité de frappe, ses touches ne sont pas rétro éclairées. Il est complété par un large pavé tactile. Et comme ce dernier est de la même couleur, noire, que le repose-poignets, ses contours deviennent difficilement localisables dans la pénombre.
Le second accessoire est une coque qui se fixe – très facilement par aimantation également – au dos de la tablette. Pratique, la partie inférieure de cette coque pivote afin de maintenir le Vivobook 13 Slate selon différents angles (jusqu’à 170 degrés).
La tablette est accompagnée du stylet Bluetooth Asus Pen 2.0, lui même livré avec 4 mines (2H, H, HB et B), avec lesquelles on peut prendre des notes ou dessiner à l’écran. Le stylet se recharge par l’intermédiaire d’un connecteur USB C. Asus fournit d’ailleurs un câble USB C / USB A, qui – manifestement – ne pourra pas servir à recharger le stylet sur la tablette, faute de connecteur adéquat !
Le Vivobook 13 Slate embarque un système audio performant. Ses quatre haut-parleurs sont placés sur les bords gauche et droite de la tablette. Ils offrent un rendu audio d’assez bonne qualité, avec une puissance très satisfaisante, largement suffisante pour regarder un film en fin de soirée chez soi ou mettre de l’ambiance en écoutant de la musique. Bien sur, on retrouve un défaut récurrent sur les ultrabook et les tablettes : les basses sont sous représentées. De fait, le son délivré s’avère quelque peu nasillard. Toutefois, à l’aide de l’application Dolby Access, on peut lui donner plus de corps. En effet, celle-ci propose différents réglages prédéfinis adaptés aux jeux, aux films, à la voix ou à la musique (ainsi que trois autres modes personnalisables par l’utilisateur grâce à un égaliseur à 10 bandes). D’autre part, l’option Dolby Atmos spatialise le son afin de lui donner une ampleur appréciable.
Si on désire prendre des photos ou capturer des séquences vidéo, deux capteurs sont présents. Le premier – à l’avant – a une définition de 5 mégapixels. Seul regret, cette Webcam s’avère incompatible avec Windows Hello, et ne permet donc pas de déverrouiller l’accès au PC portable par reconnaissance du visage (il ne reste donc que le bon vieux code PIN). Le capteur dorsal peut prendre des clichés de 12 mégapixels ou capturer des vidéos en Full HD, avec 30 images par seconde.
Enfin, pour les transferts de données sans fil, le Vivobook 13 Slate supporte les technologies Wi-Fi ax (ou Wi-Fi 6) et Bluetooth 5.2.
Un affichage précis, mais peu lumineux
Comme nous l’avons déjà indiqué, la force principale du Vivobook 13 Slate réside dans son écran OLED, certifié HDR Dolby Vision. Ce dernier offre un rendu visuel de très grande qualité, avec des couleurs resplendissantes et des noirs parfaits. Au format 16:9, sa diagonale est de 13 pouces.
Si Asus met en avant le fait que ce format fait disparaître les bandes noires au dessus et sous l’image, il faut préciser que cela est vrai pour les séries ou les vidéos lues depuis Youtube, mais pour les films au format cinémascope, soit 21:9, les bandes noires sont bien présentes…
La dalle OLED affiche les images dans la définition Full HD (soit 1920 x 1080 pixels). Et si celle-ci est brillante, car elle est protégée par un revêtement en verre de type Corning Gorilla, ce n’est finalement pas trop pénalisant lorsqu’on regarde un film dans son canapé ou son lit, le soir.
Le constructeur annonce que l’écran est en mesure de délivrer une luminosité maximale de 550 nits. Nous avons vérifié cela à l’aide de notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus.
Lorsque le mode HDR est activé dans les paramètres d’affichage du panneau de configuration de Windows, la luminosité maximale mesurée s’élève à 355 nits. Si cette valeur est inférieure à la luminosité maximale moyenne mesurée sur les PC portables de type Ultrabook, comme le récent Dell XPS 15 (477 nits) ou le Huawei Matebook 14s (436 nits), il faut néanmoins tenir compte du fait que l’écran OLED délivre des noirs parfaits (ce qui n’est pas le cas des écrans LCD des deux autres configurations). Le taux de contraste demeure donc excellent !
D’autre part, la température des couleurs moyenne est de 6182 K. Elle est donc très légèrement en dessous de la température la plus neutre (6500K), ce qui indique que les blancs et les couleurs tirent légèrement vers le jaunâtre (colorimétrie légèrement chaude). Enfin, la fidélité des couleurs est excellente !
Cela se traduit par un Delta E moyen mesuré de 1,3. Ce n’est pas un critère très important sur ce type de configuration, qui n’a pas vraiment vocation d’être utilisée à des fins professionnelles. Mais c’est toujours un bon point de bénéficier de couleurs affichées qui correspondent parfaitement aux couleurs théoriques optimales !
Dans l’application MyAsus, on peut activer un des deux profils d’affichage. Ainsi, le mode Normal permet d’obtenir une luminosité maximale de 353 nit (idem), ainsi qu’une température moyenne de 6634 K (ce qui est mieux !) et un Delta E de 4,3 (c’est moins bien ! Mais est ce vraiment grave lorsqu’on regarde un film ?).
Enfin, le mode Vif procure les mêmes résultats que le mode Normal, pour la luminosité et la température des couleurs, mais – vu le libellé du mode on s’en serait douté – avec une fidélité des couleurs encore moins précise (le Delta E moyen passe à 6 !). Certes, les couleurs s’avèrent donc moins fidèles, mais elles sont peut être aussi plus agréables à regarder pour de nombreux utilisateurs…
En tout cas, pour ceux qui désirent vraiment optimiser le rendu visuel très précisément, pour qu’il corresponde parfaitement à leurs préférences, un mode Manual permet de modifier la température des couleurs.
Des performances suffisantes pour le multimédia
Le Vivobook 13 Slate fonctionne sous Windows 11 Famille en mode S. Rappelons que ce mode limite la possibilité d’installer des applications, puisque seules celles présentes sur le magasin d’applications de Microsoft peuvent l’être. Normalement, ce n’est pas vraiment un handicap, puisque la plupart des applications destinées à fonctionner sur le Vivobook 13 Slate sont accessibles depuis le navigateur Internet Edge de Microsoft ou sur le magasin d’applications de Microsoft : Gmail, Netflix, Amazon Prime Video, Instagram, Disney+, etc. Bien sur, Microsoft n’autorise pas l’installation d’un autre navigateur que le sien… Si besoin, le mode S peut être désactivé en quelques secondes.
La tablette est équipée du processeur d’entrée de gamme Pentium Silver N6000. Ce modèle intègre quatre cœurs (et quatre threads seulement), cadencés à 1,1/3,3 GHz. Son gros avantage réside dans son TDP très bas, de seulement 6 W. Une puce comme le Core i5-1135G7 d’Intel, par exemple, a un TDP deux fois supérieur, avec ses quatre cœurs / 8 threads cadencés à 2,4/4,2 GHz (lire notre test du Asus Vivobook 15 OLED). Seul intérêt de cette dernière puce : son processeur graphique Iris Xe intégré, qui lui permet de faire fonctionner quelques jeux, sous réserve toutefois d’utiliser une qualité graphique très faible.
Ce n’est pas vraiment le cas de la puce graphique Intel UHD Graphics intégré au Pentium N6000. Elle permet néanmoins de faire fonctionner les petits jeux proposés dans le Microsoft Store, comme les jeux de course automobile de la série Asphalt (aussi disponible sur Android). Mais il ne faut pas s’attendre à faire fonctionner dans de bonnes conditions des jeux légèrement plus complexes, comme Fortnite, Hearthstone, Magic Arena ou World Of Tanks (que l’on ne peut installer qu’en désactivant le mode S).
Trois soirées de streaming vidéo assurées
Le Vivobook 13 Slate est équipé d’une batterie de 50 Wh, ce qui n’est pas énorme. C’est un peu une manie chez Asus, qui avait déjà doté son Vivobook 15 OLED, un PC portable au format 15,6 pouces, d’une batterie de 42 Wh seulement (lire notre test du Asus Vivobook 15 OLED), alors que le Zenbook 13 OLED, plus petit pourtant, disposait quant à lui d’une batterie de 67 Wh.
Le constructeur annonce jusqu’à 9 heures et demie d’autonomie. Pour vérifier cela, nous avons ajusté la luminosité de l’écran sur 200 nits et mesuré le niveau de la batterie après avoir visionné un film de 2 heure,s lu depuis Netflix en Wi-Fi. Celle-ci ayant perdu 23 % de sa charge initiale, on peut estimer à environ 8 heures et 41 minutes l’autonomie totale en streaming vidéo. C’est presque le temps qu’il faut pour regarder la trilogie de The Hobbit en version longue !
On est donc assez proche de la promesse du constructeur, si on ne désire faire que du streaming vidéo. Dans le cadre d’une utilisation 50 % multimédia et 50 % bureautique, par exemple, on doit pouvoir atteindre sans mal une bonne journée d’autonomie.
Enfin, pour recharger la batterie, Asus fournit un chargeur USB C de 65 W. Il permet de redonner 60 % de sa charge maximale en 39 minutes.