Le ROG Flow X13 d’Asus est à première vue un ultrabook classique comme il en existe d’autres sur le marché. Mais quand on se penche avec un peu plus d’attention sur cette machine, on découvre un ultrabook convertible destiné au marché gaming. Comment est-ce possible ?
- Les performances
- Le design
- La possibilité de l'utiliser en mode tablette ou chevalet
- Le chassis ultrafin
- Les faibles nuisances sonores
- Le système de refroidissement efficace
- L'écran tactile de bonne qualité
- Peu d'évolutivité possible
- L'autonomie moyenne
- La faible disponibilité
Bien conçu, le ROG Flow X13 est un excellent modèle d’ultrabook. S’il est peu évolutif compte tenu de son format compact, il offre d’excellentes performances grâce à son processeur haut de gamme. L’écran tactile est de bonne qualité, un point important lorsqu’il s’agit de l’utiliser en mode tablette ou chevalet. Cerise sur le gâteau, cet ultrabook se montrera silencieux, son système de refroidissement efficace ne se faisant véritablement entendre que lors des parties intensives de jeu. Dommage en revanche que l’autonomie soit plutôt moyenne pour un ultrabook. On regrettera également qu’il soit si difficile de mettre la main sur un exemplaire en boutique !
Dévoilé lors du CES en début d’année, le ROG Flow X13 possède un écran de 13,4 pouces de diagonale. L’ultrabook est particulièrement compact (299 x 222 mm) et léger : il affiche en effet 1,3 kg sur la balance seulement, pour un châssis ultrafin de 15,8 mm d’épaisseur. Il est également doté d’une charnière à 360 degrés lui permettant d’être utilisé de manière classique, mais également comme une tablette (l’écran bénéficie bien entendu d’une dalle tactile), ou bien être posé en mode tente ou chevalet.
A l’intérieur du ROG Flow X13, on trouve des composants choisis parmi les plus puissants du marché : notre modèle de test (le plus puissant proposé par le constructeur) embarque un processeur AMD Ryzen 9 5980HS (un CPU mobile octocore avec SMT, cadencé à 3 GHz avec un Boost à 4,8 GHz), une GeForce GTX 1650 Max-Q accompagnée de 4 Go de mémoire GDDR6, 32 Go de mémoire LPDDR4X-4266 en dual-channel et un SSD WD NVMe 1.4 de 1 To. Le SoC affiche un TDP de 45W et intègre également une partie graphique Radeon Vega. Format ultrabook oblige, seul le SSD – au format M.2 2230, très compact – pourra être changé, le reste des composants étant soudés à la carte mère.
Des versions avec des processeurs moins puissants (Ryzen 9 5900HS et Ryzen 7 5800HS) sont également proposées par Asus, le constructeur indiquant par ailleurs qu’une version équipée d’un GPU de nouvelle génération devrait faire son apparition au cours du deuxième trimestre.
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ROG Flow X13 : un design robuste et agréable
Avec ses dimensions de 299 x 222 x 15,8 mm, l’Asus ROG Flow X13 est un ultrabook compact. Cerise sur le gâteau, il ne pèse que 1,3 kg sur la balance, ce qui reste raisonnable compte tenu de la batterie 4 cellules (62Wh) intégrée. Il bénéficie d’une conception robuste et possède un châssis en alliage de magnésium. Son design Gravity Wave reste sobre (point de RGB ici), l’ensemble se montrant agréable avec une prise en main confortable.
La connectique est assez peu fournie, ce qui reste normal pour un ultrabook de cette taille. On trouve donc un port USB 3.2 Gen2 Type-A, un deuxième port USB 3.2 Gen2 Type-C (supportant au passage les technologies DisplayPort et Power Delivery), une sortie HDMI 2.0b, un connecteur audio 3,5 mm et une interface ROG XG Mobile (combo PCIe 3.0 8x et USB 3.2 Gen2 Type-C). Celle-ci regroupe en pratique une interface PCI-Express au format propriétaire et un port USB Type-C. Aucun lecteur de cartes mémoires n’est en revanche présent.
Notons au passage que le bouton Power placé sur la tranche droite de l’ultrabook sert également de capteur d’empreinte digitale. Son emplacement est toutefois assez dérangeant : il peut arriver de l’activer sans faire exprès, par exemple en branchant ou en débranchant un appareil USB.
Le clavier chiclet est composé de touches rétro-éclairées en blanc, avec une course de 1,7 mm. Bonne nouvelle pour les joueurs, le clavier est de type n-key rollover, éliminant les risques de ghosting. Le pavé tactile est de son côté assez grand pour ce type de produit, avec un bon confort d’utilisation.
Une dalle 4K à 60 Hz, ou du Full HD à 120 Hz
Au niveau de l’écran, deux options sont disponibles sur le ROG Flow X13 : la première avec une dalle IPS en Full HD affichant une fréquence de rafraichissement de 120 Hz et uen compatibilité Adaptive-Sync, une seconde avec une dalle IPS 4K à 60 Hz fabriquée par Sharp (SHP151B /LQ134R1JW51), elle aussi compatible Adaptive-Sync. Dans les deux cas, l’écran est bien entendu tactile pour permettre l’utilisation en mode tablette. C’est cette deuxième version que nous avons testé.
Nous avons mesuré grâce à notre sonde Datacolor Spyder 5 Elite (connue pour être “exigeante”) un gamut couvrant 100% de l’espace colorimétrique sRVB (alors que la fiche technique indique 116%), une luminosité maximale de 334 cd/m² et un taux de contraste de 1010:1. Ces valeurs sont suffisantes en intérieur, mais pourront poser quelques problèmes à cause du revêtement brillant de la dalle. Le point blanc est mesuré à 7200K et le Delta-E moyen n’est que de 1.26 : l’écran semble donc particulièrement bien calibré d’usine, justifiant par la même occasion sa certification Pantone. La webcam 720p est située au dessus de l’écran.
Un châssis très compact et un système de refroidissement efficace
Le système de refroidissement du ROG Flow X13, commun au CPU, GPU, VRM et puces de mémoires, est relativement classique pour ce genre de machine : l’air frais est aspiré par en dessous, tandis que l’air chaud est rejeté à l’arrière et sur le côté droit grâce à deux ventilateurs.
Au repos, il se montre totalement inaudible en mode Silencieux ou Performances. En mode Turbo, les ventilateurs commencent à être audibles par moment, avec des nuisances sonores qui restent toutefois très faibles (32,6 dB(A)), toujours au repos.
En charge, après 30 minutes de jeu sous The Witcher 3, les nuisances sonores augmentent fort logiquement. En mode silencieux, on atteint alors 37,3 dB(A), ce qui reste très discret, contre 41,2 dB(A) en mode Performances, ce qui commence alors à devenir bruyant sans non plus être insupportable. En mode Turbo, les ventilateurs montent à plus de 7000 tours par minute et les nuisances sonores s’envolent : on atteint 44,9 dB(A), ce qui devient légèrement gênant.
Le bon côté, c’est que ce système de refroidissement efficace parvient à maintenir le châssis à une température raisonnable : tiède à légèrement chaud, même en mode Turbo, il est tout à faut possible de le garder sur les genoux dans ces conditions.
Format ultrabook oblige, tous les composants (CPU, GPU et mémoire vive) sont soudés à la carte mère, rendant impossible leur évolutivité. En revanche le SSD est au format M.2, permettant de le changer en cas de besoin. Attention toutefois, le format utilisé (M.2 2230) limitera le nombre de modèle de SSD NVMe compatible. Notons au passage la présence d’un contrôleur WiFi 6 et Bluetooth 5.2, à gauche sur la photo ci-dessus.
ROG Flow X13 : une autonomie assez moyenne
Terminons par l’autonomie de ce ROG Flox X13, équipé d’une batterie de 62Wh. On atteint une autonomie de 5h dans le test Batterie de PCMark 10 avec le réglage “silencieux” de gestion de l’énergie. En mode “Performances”, on tombe même à 4h34 seulement. Bien entendu, l’autonomie pourra être sensiblement différente suivant l’utilisation, mais elle reste assez moyenne pour un ultrabook, même s’il ne faut pas oublier que le modèle testé possède un écran 4K.
ROG XG Mobile : une RTX 3080 Mobile externe
Une autre originalité de cet ultrabook réside dans la possibilité d’utiliser une carte graphique externe pour améliorer ses performances, grâce à un connecteur propriétaire. Asus propose en effet en option un boîtier externe, le ROG XG Mobile, regroupant une RTX 3070 Mobile ou une RTX 3080 Mobile selon les versions, et un ensemble de connecteurs USB, Ethernet et HDMI et DisplayPort, le tout alimenté de manière indépendante.
C’est la version RTX 3080 Mobile que nous avons eu la chance de tester. Notez que le constructeur commercialise ce boîtier externe seul, ou bien en pack avec le ROG Flow X13.
Compte tenu de sa consommation, le ROG XG Mobile bénéficie de sa propre alimentation de 280W et n’est donc pas alimenté par l’ultrabook. En le branchant sur le port dédié du ROG Flow X13, l’ultrabook détecte automatiquement le boîtier et propose de basculer sur la carte graphique externe, désactivant au passage la GTX 1650 Max-Q intégrée. Attention toutefois, il est fortement déconseiller (sous peine de plantage) de débrancher le ROG XG Mobile “à chaud”, sans auparavant le désactiver de manière logicielle. De la même façon, sortir l’ultrabook de veille avec le boîtier externe débranché alors qu’il était connecté auparavant peut poser quelques soucis.
A gauche, on voit les quatre ports USB 3.2 Gen1, les sorties HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4 ainsi que le port Ethernet. Sur le côté, un lecteur de cartes mémoires (SD UHS-II) est présent, tandis que de l’autre côté se trouve la grille permettant d’évacuer la chaleur.
Sur le papier, le ROG XG Mobile est donc une très bonne idée (même si’il ne s’agit pas de la première carte graphique externe). Regroupant un hub USB, un contrôleur Ethernet, des sorties vidéo et une carte graphique externe, ce boîtier est relativement complet, offrant d’excellentes performances. Le problème, c’est que l’évolutivité du ROG XG Mobile est réduite à néant, Asus ayant décidé d’utiliser des GPU mobiles soudés, et non des modules au format MXM, interchangeable. En plus d’être faiblement disponible sur le marché, le ROG XG Mobile est également trop cher à nos yeux : 1000 euros pour la version RTX 3070 Mobile et – surtout – 2000 euros pour la version RTX 3080 Mobile. En rajoutant le prix de l’ultrabook, la facture commence à être salée…
D’excellentes performances
Nous avons testé le ROG Flow X13 avec et sans sa carte graphique externe. L’ultrabook est livré avec le logiciel Armoury Crate d’Asus, ce dernier permettant entre autres de définir différents niveaux de performances (Silencieux, Performances et Turbo), en plus du mode classique de gestion de l’énergie de Windows. En pratique, ces réglages jouent sur les limites de consommation d’énergie du processeur (PL1 et PL2) et sur les fréquences du GPU et de la VRAM, afin de moduler la consommation d’énergie, et donc les nuisances sonores et les performances.
Mode | Silencieux | Performances | Turbo |
CPU PL1 | 35 W | 42 W | 54 W |
CPU PL2 | 65 W | 65 W | 65 W |
GPU (Base) | 990 MHz | 990 MHz | 1090 MHz |
GPU (Boost) | 1155 MHz | 1155 MHz | 1255 MHz |
VRAM | 1250 MHz | 1250 MHz | 1280 MHz |
RTX 3080 Mobile (base) | 1110 MHz | 1110 MHz | 1210 MHz |
RTX 3080 Mobile (boost) | 1545 MHz | 1545 MHz | 1645 MHz |
RTX 3080 Mobile (VRAM) | 1750 MHz | 1750 MHz | 1788 MHz |
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