Une montre pas parfaite
L’Apple Watch est enfin là ! La montre connectée d’Apple s’est fait attendre, et n’a pas fini de prendre son temps pour certains acheteurs, qui attendent toujours de la recevoir. Apple n’en a d’ailleurs pas fini de promouvoir son dernier bijou, et les constructeurs et éditeurs tiers se ruent même pour proposer accessoires et applications pour ce nouvel appareil. Pourtant, si cette Apple Watch a bel et bien quelque chose d’unique, elle n’en est pas moins truffée d’un certain nombre de défauts, et pas des moindres, qui peuvent la rendre assez agaçante. De la personnalisation limitée à l’autonomie faiblarde en passant par une interface pas vraiment ergonomique, la montre d’Apple a encore beaucoup de progrès à faire pour tenter de s’imposer comme une référence sur un marché qui est déjà très concurrentiel. Voici donc un passage en revue des défauts qui nous ont le plus agacés chez l’Apple Watch.
Après 15 jours de test avec l’Apple Watch au poignet, voici la première partie de notre compte-rendu, celle qui revient sur les défauts de la montre connectée d’Apple.
Elle consomme trop la batterie… de l’iPhone !
Après l’annonce d’Apple, d’une autonomie de 18 heures, notre principale crainte après avoir enfilé la montre au poignet était de la voir s’éteindre, à court de batterie, après quelques heures. Il n’en est rien, l’autonomie de la montre respectant scrupuleusement la journée, et pouvant même la dépasser aisément dans certains cas. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème d’autonomie, il se situe simplement du côté du téléphone. Attendez-vous à voir la batterie de votre iPhone souffrir de votre usage d’une Apple Watch, puisque cette dernière va l’utiliser pour tout ce qui consomme plus ou moins d’énergie : la connexion à Internet, le GPS, le réglage du fuseau horaire, etc. Résultat : la montre tient une journée en autonomie, mais il n’est pas rare que cela soit également le cas de l’iPhone, qui devra bien souvent être rechargé chaque soir aux côtés de la montre.
Elle propose une interface trop complexe
On se doute qu’un écran aussi petit ne permettra pas de retrouver toutes les fonctions d’un iPhone. Toutefois, on ne s’attendait pas à retrouver une interface aussi complexe pour une montre. Lors des premières utilisation, on est vite perdu pour effectuer des tâches aussi simples que changer de cadran pour l’horloge ou consulter un rendez-vous. Même après plusieurs jours d’utilisation, une fois habitués à l’interface particulière de la montre, certaines actions nous semblent encore trop fastidieuse. Revenir à la montre depuis une autre application peut, dans certains cas, nécessiter plusieurs clics sur la molette avant de pouvoir afficher l’heure.
Elle a parfois tendance à ramer
Globalement, l’Apple Watch est assez fluide, et propose toutes ces animations assez réussies si chères à Apple. Mais comme souvent, le diable est dans les détails, et dans le cas de l’Apple Watch, on ne peut s’empêcher de relever une légère latence à afficher l’heure, lorsque le poignet est tourné vers le regard de l’utilisateur. On doit parfois attendre un temps qui peut durer jusqu’à une seconde avant que l’écran s’allume enfin, ce qui semble parfois une éternité durant laquelle on se demande si la montre a bien détecté le mouvement, ou si elle est simplement plus lente que d’habitude. Il en va de même pour certaines applications, notamment les tierces, qui peuvent parfois souffrir d’un temps de chargement inexplicablement long.
La personnalisation des cadrans est limitée
Lors de la présentation de sa montre, Apple avait avancé que l’on pouvait personnaliser à loisir le cadran de sa montre, et de fait, il existe bien des cadrans pour tous les goûts, ou presque. 5 analogiques, et 5 numériques, qui présentent chacun un niveau de personnalisation plus ou moins élevé : on peut y faire apparaître la date, les rendez-vous à venir, la météo ou encore les phases de la Lune. Malheureusement, la personnalisation s’arrête là : contrairement à un iPhone ou un iPad, il est impossible d’utiliser une de ses propres photos pour décorer l’interface, ni même d’ajouter un cadran plus fantaisiste. De mêmes, les personnalisation (ou complications, pour reprendre le vocabulaire de l’horlogerie) proposées pour les différents cadrans sont souvent limitées, certains cadrans n’en proposant même pas. On aimerait un peu plus de folie et d’originalité dans ce domaine, histoire de vraiment s’approprier l’appareil avec un cadran qui nous représenterait mieux.
Ses délais de livraison sont toujours trop longs
À l’heure actuelle, il faut compter au minimum une à deux semaines pour espérer se faire livrer une Apple Watch. Si le délai est bien plus court qu’aux premiers jours, où il fallait parfois compter plus d’un mois pour espérer en avoir une, mais cela reste une longue attente. Si nous avons l’habitude des rupture de stock au lancement des produits Apple, cela fait plus d’un mois que la montre est sortie, et contrairement à l’iPhone ou l’iPad, il en existe de très nombreuses variations de taille, de bracelets ou de matériaux censés contenter tous les utilisateurs. Dans les faits, cela ne change rien au fait que certains modèles frôlent toujours le mois d’attente pour être livrés à leurs acheteurs, qui doivent surtout dépenser plusieurs centaines d’euros pour avoir le plaisir d’attendre.
Elle ne fonctionne qu’avec l’iPhone
Pour certains, ce point semble être une évidence, d’autant plus lorsqu’il concerne Apple, mais cela reste un défaut : il est impossible d’utiliser une Apple Watch avec autre chose qu’un iPhone. Les possesseurs d’Android devront soit changer de téléphone, soit se trouver une autre montre (heureusement, pour cette option, le choix commence à être fourni). De même, tous les iPhone ne sont pas compatibles avec la montre d’Apple, puisque tous les modèles sortis avant l’iPhone 5 sont incapables de reconnaître la montre et de s’y connecter. Une restriction assez contraignante, et qui peut réserver de mauvaises surprises aux acheteurs.
Son prix est encore beaucoup trop élevé
Si l’Apple Watch a un certain nombre de qualités et un design bien à elle, son prix exorbitant ne manquera pas de créer l’incompréhension. Alors que la plupart des montres connectées se trouvent à un prix moyen avoisinant les 200 euros, celle d’Apple affiche un prix de départ à 400 euros, qui peut facilement frôler le millier d’euros selon le modèle et le bracelet choisi. Si la version or se destine clairement à une clientèle fortunée qui ne regardera pas à la dépense, le prix trop élevé des versions en aluminium ou acier inoxydable, censées être plus abordables, en fera réfléchir plus d’un.
Une journée d’autonomie, c’est trop peu
Apple annonçait un score très faible de 18 heures d’autonomie pour sa montre connectée, ce qui en fait la montre à la longévité la plus ridicule sur le marché. Dans les faits, il est possible que l’Apple Watch reste allumée plus longtemps que la durée annoncée, mais cela ne dispensera en aucun cas de la recharger tous les jours, sous peine de la voir arriver à court de batteries. C’est certainement un des points sur lesquels nous aurions aimé plus d’efforts de la part d’Apple : avec une montre dont la batterie ne tient guère plus de 24 heures, il est impensable de partir passer une nuit à l’hôtel ou chez des amis sans prendre avec soi un chargeur pour s’assurer que sa montre soit toujours opérationnelle au réveil.
Elle dépend trop de l’iPhone
Comme toutes les montres connectées, l’Apple Watch a besoin d’un smartphone (et plus précisément, d’un iPhone) pour fonctionner. Elle en profite ainsi pour utiliser les fonctions spécifiques au téléphone, comme la connexion à Internet ou le GPS. Malheureusement, les interactions entre l’iPhone et la Watch sont beaucoup plus importantes que cela, et la plupart des applications tierces que nous avons testées nécessitent généralement de lancer d’abord l’application pour iOS avant de pouvoir les utiliser. L’application Kitchen Stories, par exemple, qui permet d’afficher une recette à son poignet lorsque l’on cuisine, nécessite d’abord d’ouvrir ladite recette sur son iPhone avant de commencer. Il en va de même pour un grand nombre d’applications, comme Shazam, qui vous demandera souvent de lancer l’application iPhone pour certains réglages. Beaucoup de ces applications ne sont en réalité que des extensions de l’iPhone avant d’être pensées spécifiquement pour la montre.
Elle propose trop de fonctions gadgets
Outre son design et son interface, l’originalité de l’Apple Watch réside notamment dans les fonctions implantées dans la montre par Apple, et qui permettent de découvrir « de nouvelles façons de communiquer ». On s’en doute, il est impossible de rédiger un message sur un si petit écran, et l’écriture de SMS passera surtout par des messages pré-enregistrés, ou dictés grâce à la reconnaissance vocale. Mais ces nouvelles façons de communiquer décrites par Apple tiennent, elles, plus du gadget que de la révolution : il est par exemple possible d’envoyer un dessin éphémère, griffonné à même l’écran de la montre, à un de ses contacts possédant lui aussi une Apple Watch. Original, mais pas vraiment indispensable, tout comme la fonction qui permet d’envoyer son rythme cardiaque, sous forme de vibrations, au porteur d’une montre Apple. Si ces fonctions ont le mérite d’être inédites, on s’en lassera en revanche très vite.