Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?

Image 1 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
8,5/10

Aeon’s End

On aime
  • La mécanique de deck-building très bien mise en place
  • Le mode coopératif très bien construit
  • L’interdiction de mélanger son deck qui crée une mécanique de programmation
On n’aime pas
  • Le mode solo où l’on doit jouer plusieurs joueurs
Nombre de joueurs de 1 à 4
Âge à partir de 14 ans
Durée d'une partie 60 minutes
Auteur Kevin Riley
Illustrateurs Gong Studios et Scott Hartman
Éditeur Matagot

Après voir avoir présenté la semaine dernière une sélection de trois jeux de deck-building, nous continuons notre tour de la mécanique avec un focus complet sur Aeon’s End, jeu bien trop méconnu par rapport à ses nombreuses qualités.

Mais avant de rentrer dans le détail, qu’est-ce que le deck-building ? Il s’agit d’une mécanique de jeu, que l’on retrouve à l’origine dans de nombreux jeux de société et aujourd’hui dans des jeux vidéos. Le principe est assez simple, vous construisez un deck de cartes en les achetant à l’aide de ressources sur un marché commun. Votre objectif étant d’acheter les cartes qui offrent les meilleures combinaisons avec celles déjà présentes dans votre jeu. Combinaisons qui vous permettent d’atteindre votre objectif : battre un adversaire, marquer le plus de points….

Voilà pour les bases ! Et si on allait plus loin maintenant en découvrant Aeon’s End ?

Image 2 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
Crédit : Matagot

Aeon’s End, c’est quoi ?

Avec Aeon’s End, vous tenez dans vos mains un jeu de société de deck-building (non sans blague ?!), avec deux particularités : il est coopératif et contrairement à la majorité des autres jeux du genre, votre deck n’est jamais mélangé. Cela peut paraître anodin, mais c’est ce qui fait tout le charme de ce jeu !

Au niveau du scénario, c’est plus classique : dans un monde post-apocalyptique, vous jouez des sorciers qui défendent le dernier bastion de l’humanité – Gravehold – face aux terribles Nemesis qui cherchent à vous anéantir.

Jouable de 1 à 4 joueurs, vous incarnez donc chacun un mage (de 2 à 4 si vous jouez en solo) et devez coopérer au mieux pour coordonner vos actions afin de vaincre vos ennemis.

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Avec chacun une main de départ spécifique, vous devrez améliorer votre deck sur un marché commun de cartes afin de pouvoir résister au début, avant d’essayer de détruire les différents ennemis que la Nemesis vous envoie.

Comme expliqué ci-dessus, grosse spécificité, votre deck n’est jamais mélangé. On reprend la défausse dans l’ordre dans lequel on a joué ou acquis les cartes, ce qui vous oblige à programmer vos achats au mieux pour que votre deck soit toujours optimisé, même après plusieurs tours de jeu, en gardant un équilibre entre ressources pour acheter de nouvelles cartes et sorts pour vous défendre.

Cela paraît simple dit comme ça, mais vous vous rendrez vite compte en jouant que la moindre erreur d’organisation pourra vous être fatale, car Aeon’s End est tout sauf facile, bien qu’accessible au niveau de la prise en main.

Image 3 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
Crédit : Galaxie Média

Comment joue-t-on à Aeon’s End ?

La mise en place de Aeon’s End est simple. Chaque joueur doit tout d’abord choisir le mage qu’il souhaite incarner et construire sa main et sa pioche de départ en suivant les indications sur le plateau du mage.

Les joueurs reçoivent également 4 brèches, qui sont les zones qui leur permettent de lancer des sorts. De base une première brèche est ouverte et les joueurs devront payer s’ils souhaitent ouvrir d’autres brèches pour pouvoir lancer plusieurs sorts en même temps.

Les joueurs commencent toujours avec 10 points de vie chacun et Gravehold (la ville que vous défendez) 30 points.

Votre main et votre pioche de départ sont principalement constituées de ressources qui vous permettent d’acheter de nouvelles cartes dans la réserve (le marché commun) placée au milieu de la table.

Image 4 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
Crédit : Galaxie Média

Une fois votre jeu en place, il ne vous reste plus qu’à installer la Nemesis, en préparant son deck dédié (chaque Nemesis a son propre deck), en adaptant le nombre de cartes aux nombres de joueurs.

Le plateau de la Nemesis indique également ses pouvoirs spécifiques et ses points de vie, que vous devez réussir à descendre à 0 pour remporter la partie.

Image 5 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
Crédit : Galaxie Média

Préparez ensuite une réserve (le marché commun), constituée de 9 types de cartes que vous pouvez choisir au hasard ou volontairement, définissez l’ordre des joueurs (un paquet de cartes permet de définir l’ordre des tours aléatoirement) et lancez vous dans la partie !

Une fois le jeu en place et la partie lancée, tout est très fluide. Il vous faudra acheter intelligemment les cartes disponibles afin de booster votre capacité d’achat tout d’abord pour ensuite augmenter votre puissance d’attaque avec des sorts plus chers.

Le tout en résistant aux différentes attaques de la Nemesis, tout en ouvrant vos différentes brèches pour plus de possibilités.

Difficile d’être plus précis, chaque mage joué, chaque Nemesis affrontée et chaque type de réserve choisit pouvant modifier totalement la stratégie à adopter. Il sera par conséquent important de communiquer au mieux avec vos coéquipiers.

Image 6 : Test Aeon’s End, le renouveau du deck-building ?
Crédit : Galaxie Média

Mais alors, c’est bien Aeon’s End ?

Nous on adore ! Bon de base on est fans de deck-building donc on était un peu conquis d’avance, mais le fait de ne pas mélanger son deck ajoute une mécanique de programmation rarement vue dans ce type de jeu, qui oblige à se creuser la tête pour faire les bons choix.

Pour autant, le jeu est casse-tête, mais vraiment accessible si bien expliqué, les différentes actions à effectuer sont logiques et on comprend vite comment optimiser son jeu… la difficulté résidant plutôt dans le fait de l’optimiser suffisamment bien par rapport au développement du jeu de la Nemesis qui ne vous laisse pas un instant de répit de son côté.

On pourra juste regretter le fait de devoir jouer plusieurs mages soit même dans le mode solo, ce qui est loin de rendre le jeu mauvais, mais peut le rendre un peu confus parfois, si on n’est pas bien organisé pour ne pas mélanger les différentes mains des différents mages.

C’est quoi qu’il en soit un gros OUI pour Aeon’s End ! Vous allez à coup sûr vous offrir de nombreuses parties avec vos amis, sans jamais revivre la même ni jamais être sûr de pouvoir vous en sortir ! Un vrai bon jeu de deck-building stratégique.