Equipé du dernier processeur Intel (Core i7-1165G7) et d’un écran tactile Full HD, le Swift 5 SF514-55T-71NL d’Acer s’affirme comme un ultrabook alliant des hautes performances à une excellente autonomie et une grande portabilité.
- Poids minimal
- Excellente autonomie
- Bonne qualité d'affichage
- Bonnes performances
- Ecran tactile
- Lecteur d'empreintes digitales efficace
- Thunderbolt 4
- Wi-Fi 6
- Pas de lecteur de cartes SD
- Webcam incompatible Windows Hello
- Dalle LCD brillante
- Haut-parleurs de piètre qualité
Difficile de prendre le dernier Swift 5 en défaut ! Le PC portable dispose de nombreuses qualités, liées en partie au dernier processeur Intel, particulièrement performant. En particulier, la configuration offre une autonomie vraiment digne d’un ultrabook, rendue possible par la présence d’un écran Full HD (bien calibré d’ailleurs). On retrouve quelques petits défauts récurrents sur ce type de machine ultra portable, comme l’écran brillant ou l’absence de lecteur de cartes mémoire. Et l’incompatibilité de la Webcam avec la technologie Windows Hello n’est pas grave, puisqu’on peut utiliser le lecteur d’empreintes digitales…
Le Swift 5 – en l’occurrence le modèle SF514-55T-71NL – est le dernier membre de la famille des PC ultra portables d’Acer. Il s’agit donc d’une machine compacte et légère, dotée de composants principalement adaptés aux tâches bureautiques (Word, Excel, mails, réseaux sociaux, etc.) et multimédia (Youtube, Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, Spotify, etc.). Toutefois, grâce aux performances du dernier Core i7 d’Intel, le Swift 5 peut également faire tourner des applications plus lourdes, de montage vidéo ou de retouche graphique, voire même certains jeux !
Durant l’été de l’année 2019, nous avions testé l’Acer Swift 7, le vaisseau amiral de la gamme, qui – malgré son écran de 14 pouces – ne pèse que 840 grammes et ne mesure que 1 cm d’épaisseur. Seul petit souci, cette ultra portabilité portée à l’extrême avait forcé Acer à faire certains choix peu satisfaisants, comme l’intégration de la Webcam parmi les touches du clavier.
Comme nous allons le voir, le Swift 5 reprend à son compte la plupart des avantages du Swift 7, tout en effaçant certains de ses défauts.
Les caractéristiques du nouveau Swift 5 d’Acer
Le Swift 5 est un ordinateur portable équipé d’un écran 14 pouces. Ce dernier exploite une dalle LCD IPS qui supporte une définition Full HD (1920 x 1080 pixels). Celle-ci a également l’avantage d’être tactile.
Le PC portable se manipule très facilement et peut être transporté sans trop d’effort puisque son poids n’est que de 1 kg.
Le modèle SF514-55T-71NL que nous avons testé embarque le processeur Intel Core i7-1165G7, qui intègre la puce graphique Intel Iris Xe. Le reste de l’équipement comprend 16 Go de mémoire ainsi qu’un SSD de 512 Go.
Avec son coloris Mist Green (un vert foncé qui tend vers le gris/noir), la machine arbore un design séduisant. D’autant que la charnière de l’écran et la sérigraphie du clavier et des connecteurs affichent une teinte cuivrée du meilleur gout.
Quelle concurrence pour le Swift 5 ?
Dans la même gamme de prix du Swift 5, on trouve de nombreuses configurations offrant peu ou proue les mêmes caractéristiques techniques.
Ainsi, chez Asus, le Zenbook UX425EA-BM012T commercialisé à 1299 € constitue une sérieuse alternative, avec un équipement équivalent (sans écran tactile mais avec un pavé tactile original, appelé NumPad, qui peut se transformer en pavé numérique). Le Zenbook Flip S (UX 371) pour sa part constitue une solution plus haut de gamme (2000 € chez Boulanger) qui se distingue de la concurrence par son écran tactile 4K OLED pivotant sur 360 degrés.
Autre PC portable compact, le HP Spectre x360 est proposé à 1299 € avec un écran Full HD tactile pouvant pivoter sur 360 degrés. De son côté, le Lenovo Yoga 7 14ITL5 (1279 €) embarque les mêmes composants que le Swift 5, mais il est un peu plus lourd (1,45 Kg) et dispose lui aussi d’un écran pivotant sur 360 degrés.
Le Huawei MateBook X Pro, quant à lui, est vendu un peu plus cher (1799 €) dans sa version encore équipée du Core i7 de dixième génération (pour l’instant). Rappelons que ce dernier dispose d’un équipement assez proche de celui du Swift 5, avec en particulier un écran tactile de 13,9 pouces, avec un format assez atypique (3:2) et une définition élevée (3000 x 2000 pixels).
Sans oublier bien sur la dernière version en date du Dell XPS 13, que nous avons testé il y a quelques semaines, et qui est proposée à 1749 € avec un SSD de 1 To et un écran de 13,3 pouces non tactile. Le principal point faible de cet ultrabook réside dans son autonomie limitée, tout du moins pour le modèle 4K…
Un design séduisant et un équipement complet
Comme nous l’avons déjà indiqué, le Swift 5 est équipé d’un écran Full HD de 14 pouces (donc un poil plus grand que celui des Dell XPS 13 et HP Spectre x360).
Malgré cela, le poids du PC portable est étonnamment bas : seulement 1048 grammes (soit environ 200 grammes de plus que le Swift 7). Cela s’explique par le fait que le châssis est réalisé en alliages de magnésium (magnésium-lithium et magnésium-aluminium). La configuration est donc nettement plus légère que la plupart des autres ultrabooks au format 13,3 ou 14 pouces, qui pèsent généralement aux alentours de 1,3 Kg. Pour le reste, le Swift 5 mesure 31,8 x 20,6 cm, avec une épaisseur de 1,5 cm.
Les bords d’écran du PC portable dispose sont particulièrement fins sur les côtés gauche et droite. Le bord supérieur est un peu plus épais, afin de laisser la place nécessaire à l’intégration de la Webcam. Enfin, la bordure inférieure de l’écran mesure environ 1,3 cm, ce qui n’est pas excessif.
Signalons que la dalle LCD est protégée des chocs et autres rayures par un revêtement Corning Gorilla Glass 2. Et ce dernier bénéficie d’un traitement antimicrobien (qui ne vous protègera pas contre le Covid 19 !). Le souci, c’est qu’au lieu d’indiquer cela par un autocollant, la mention “Antimicrobial Corning Gorilla Glass” ne peut pas être enlevée, ce qui est bien dommage, car l’esthétique globale du PC portable en prend un coup…
Précisons de plus que la dalle LCD du Swift 5 est tactile. Ca ne sert pas à grand chose, dans la mesure où elle ne peut pas pivoter sur 360 degrés pour une utilisation en mode tablette. Mais bon, pourquoi pas ! Cela peut sans doute parfois être utile pour réaliser certaines opérations simples, comme une validation rapide du bout de l’index.
Même s’il n’exploite pas toute la largeur de la machine, le clavier s’avère efficace. Quelques secondes suffisent à quiconque sachant taper rapidement pour retrouver ses repères. Et la largeur réduite de la barre d’espace ne pose pas de problème particulier.
Notons que la touche de démarrage est intégrée au clavier, elle ne fait pas office de lecteur d’empreintes digitales, comme c’est le cas sur le Dell XPS 13 ou les Huawei Matebook. D’autre part, le rétro éclairage des touches s’avère suffisamment puissant pour utiliser la machine dans la pénombre. Le pavé tactile – quant à lui – est des plus conventionnels et s’avère précis.
Le lecteur d’empreintes digitales, placé dans le coin inférieur droit du clavier, s’avère très efficace. L’identification de l’utilisateur est très rapide et s’effectue la plupart du temps du premier coup. Signalons au passage que la Webcam 720p n’est pas compatible Windows Hello et ne peut donc pas être utilisée pour reconnaître votre visage et déverrouiller automatiquement l’accès à vos données.
La connectique du Swift 5 est constituée de 2 ports USB 3.2 de type A, un de type C (compatible Thunderbolt 4), une sortie vidéo HDMI et une prise casque/micro.
A noter, le port USB A placé sur la tranche gauche du Swift 5 est en mesure de recharger un appareil mobile, comme un smartphone, même si la machine est éteinte.
La connectique s’avère donc un peu plus étoffée que celle du Swift 7 (seulement deux ports USB de type C). Mais ce dernier était livré avec un réplicateur de ports, ce qui n’est plus le cas avec le Swift 5. Il faudra donc s’en procurer un si on désire exploiter un lecteur de cartes mémoire microSD ou bénéficier d’un connecteur Ethernet.
Pour les transferts de données sans fil, la configuration est compatible avec le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5.1.
Précisons enfin que si la recharge de la batterie du PC portable s’effectue par l’intermédiaire d’un adaptateur secteur propriétaire, il est aussi possible d’utiliser aussi un autre chargeur (celui d’un smartphone par exemple), qui se raccorde directement au port USB C.
Un écran bien calibré et contrasté
L’écran de 14 pouces de l’Acer Swift 5 affiche des images en Full HD (1920 x 1080 pixels). C’est un bon choix, car la précision offerte dans ce mode est largement suffisante pour cette diagonale ! Au contraire, un affichage 4K, comme celui qui est proposé sur certains ultrabooks (comme le Dell XPS 13), complique la lisibilité sur cette petite surface (sauf si on utilise l’option de mise à l’échelle de Windows).
Soumise aux mesures de notre sonde X-Rite iDisplay Pro Plus, la dalle IPS a fait preuve d’un très bon comportement général, ce qui confirme la bonne impression visuelle que procure le Swift 5 dès le premier démarrage.
Ainsi, l’écran délivre une luminosité maximale de près de 400 nits (397 précisément !). C’est plutôt bon dans la mesure où le constructeur communique sur une valeur de 340 nits. Les images s’avèrent lumineuses en toutes circonstances, avec de belles couleurs.
La fidélité des couleurs est également au rendez-vous. En effet, le delta E moyen a été mesuré à 3, ce qui est exactement la valeur à partir de laquelle on considère que la différence entre la couleur affichée et la teinte idéale n’est plus visible à l’œil.
Toutefois, si on regarde dans le détail, on voit que les couleurs primaires sont très bien reproduites, alors que les teintes de gris et les couleurs chaires tirent l’indice vers le haut, ce qui n’est pas très satisfaisant ! Cela peut constituer un point négatif pour qui désire utiliser la machine pour des travaux graphiques professionnels…
Enfin, nous avons mesuré un très bon contraste, légèrement inférieur à 1600:1 (1589:1). Cela permet de profiter dans les meilleures conditions des films lus en streaming, dans lesquels les scènes particulièrement sombres sont parfaitement restituées.
L’écran ne souffre en définitive que d’un défaut : sa dalle brillante ! Si vous utilisez la machine dans une pièce très éclairée ou même carrément en extérieur, l’affichage est alors sérieusement perturbé par des reflets en tout genre, visibles dans les zones sombres de l’affichage. C’est un problème assez courant pour un ordinateur portable, mais c’est à signaler.
Une bonne réserve de puissance
Ce Swift 5 est doté de composants internes récents et performants. Ainsi, le processeur Core i7 appartient de dernière génération de puces Intel (la onzième, dont le nom de code est Tiger Lake). Il s’agit plus spécifiquement du modèle Core i7-1165G7 (4 cœurs fonctionnant à 2,8/4,7 GHz), qui intègre le circuit graphique Intel Iris Xe, qui comme nous l’avons déjà vu lors de nos précédents tests d’ultrabooks, s’avère plus véloce que l’Iris Plus qui était présent au sein du Core i7 de dixième génération (Core i7-1065G7, avec 4 cœurs cadencés à 1,3/3,9 GHz). Le processeur est complété par 16 Go de mémoire LDDR4 à 2,1 GHz et un SSD de 512 Go.
Signalons que le précédent Swift 5 (modèle SF314-54GT avec Core i7-1065G7) intégrait une puce graphique Nvidia GeForce MX350. Or, cela n’est plus nécessaire sur le nouveau modèle, grâce à l’Intel Iris Xe. En effet, ce dernier délivre un niveau de performance similaire à celui de la puce Nvidia, avec la plupart des jeux.
Ainsi, il est souvent possible de jouer dans d’assez bonnes conditions (environ 30 images par seconde), en Full HD, pour peu qu’on ne pousse pas trop la complexité graphique (niveau de qualité graphique ajusté sur “faible” ou “moyen”). Si cela permet de se détendre un peu occasionnellement, le PC portable ne peut en aucun cas remplacer un véritable PC gamer, équipé d’une puce graphique dédiée, bien plus performante en 3D.
L’application PC Mark 10, qui traduit le comportement de la configuration avec des logiciels bureautiques, délivre un indice de 5021, ce qui est une bonne performance. Idem pour l’indice 3D Mark qui grimpe à 1782. C’est peu ou proue ce qu’on obtenait il y a quelques temps sur les configurations dotées d’une puce Nvidia GeForce GTX 1050…
Pour ce qui est de la pure vitesse de calculs, le benchmark Cinebench 20 fournit des scores de 576 (1 thread) et de 2282 (8 threads). Et lorsqu’il s’agit d’effectuer le codage d’une vidéo Full HD en H.265, à l’aide de l’application HWBOT, le processeur soutient une cadence de 28,8 images par seconde. Sur ce point, le Core i7-1165G7 s’avère nettement moins performant que le processeur AMD Ryzen 7 4800U (49,3 images par seconde). Idem pour coder des séquences vidéos en 4K : 6,22 images par seconde pour le Core i7, contre 10,6 images par seconde pour la puce d’AMD…
Lorsqu’il s’agit de se détendre un peu, le Swift 5 est plutôt bien aidé par la puce graphique Intel Iris Xe. En effet, certains jeux qui étaient jusqu’à il y a peu de temps réservés à des PC portables gamer peuvent dorénavant être utilisés dans d’assez bonnes conditions.
Ainsi, Far Cry 5 fonctionne avec des animations comportant 31 images par seconde en basse qualité (en désactivant le flou cinétique) et 27 images par seconde “seulement” en qualité normale. C’est plutôt bien ! De la même manière, The Division délivre respectivement 43 et 30 images par seconde, en basse qualité et avec une qualité graphique moyenne. Enfin, le test de performances intégré au jeu Rise Of The Tomb Raider s’affiche avec 45 images par seconde en qualité minimale et avec 34 images par seconde en qualité moyenne. C’est suffisant pour bénéficier d’animations fluides !
Grande autonomie et recharge rapide
Le Swift embarque une batterie de 55 Wh. C’est une capacité assez élevée, qui laisse présager une grande autonomie, compte tenu de la définition raisonnable de l’écran (comme d’habitude, nos tests ont été réalisés avec une luminosité de 200 nits).
Et cela se confirme en pratique. Tout d’abord, en utilisant le test d’autonomie intégré à l’application PC Mark 10, avec lequel l’ultraportable reste en fonctionnement pendant 14 h 30 min !
Cet excellent résultat nous conforte dans notre sentiment qu’une dalle 4K sur ce type de configuration n’est pas très utile car non seulement la définition Full HD est suffisante pour cette taille d’écran, mais aussi car elle plombe l’autonomie, comme nous avons pu le constater sur plusieurs ultrabook récents, comme le Dell XPS 13 ou l’Asus Zenbook Flip S (un peu moins de 9 heures pour les deux configurations, ce qui peut ne pas suffire pour utiliser les configurations pendant une grosse journée).
Nous avons également mesuré l’autonomie en streaming vidéo. Ainsi, un film de 3 heures lu depuis Netflix fait passer le niveau de la batterie de 100 % à 76 %, soit une baisse de 24 %. En interpolant, on peut donc envisager une autonomie totale légèrement supérieure à 12 heures, ce qui est un très bon résultat.
La batterie se recharge à l’aide d’un adaptateur secteur propriétaire de 65 watts. Ses dimensions sont réduites, ce qui est toujours pratique lorsqu’il s’agit de l’emporter avec soi dans un sac.
Ce dernier permet de retrouver 43 % de capacité après 30 minutes de charge, ce qui est un bon point. Au bout d’une heure, la batterie a retrouvé 80 % de sa capacité ! Enfin, elle est presque totalement rechargée (96 %) après 1 h 30 min.
En utilisant un chargeur d’une puissance de 65 watts (comme ceux fournis avec les derniers smartphones) raccordé à l’interface USB C, on observe – logiquement – une vitesse de recharge identique.
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