Tesla : une autonomie plus faible qu’annoncé selon des tests

Malgré des autonomies correctes sur leurs véhicules, selon des tests indépendants, les Tesla auraient moins d’autonomie que les estimations EPA annoncées.

Lorsque l’on parle de voitures électriques, l’une des préoccupations majeures concerne l’autonomie. Sur une voiture thermique, les constructeurs annoncent des consommations moyennes selon des cycles normalisés, mais plus pour l’aspect financier que pour la distance que l’on peut parcourir avec le plein.

Image 1 : Tesla : une autonomie plus faible qu’annoncé selon des tests
Crédit : pixabay

Pour les voitures électriques, les constructeurs annoncent des autonomies selon différents protocoles de tests. Si le test européen NEDC est éloigné de la réalité, son potentiel successeur, le WLTP, et surtout le test américain EPA sont beaucoup plus proches d’une utilisation réaliste. Pour ce test, la voiture réalise 2 parcours, l’un en urbain et l’autre en extra-urbain sur une distance d’environ 34 km.

Une autonomie EPA surestimée chez Tesla

Même si le test se rapproche des conditions réelles d’utilisation, rien ne remplace un essai sur le terrain. C’est pourquoi, afin de réaliser un comparatif, le site Edmunds a décidé de tester plusieurs véhicules électriques et de comparer les distances parcourues par la voiture et celles estimées par les tests EPA. Pour cela, tous les véhicules sont partis avec 100 % de batterie et le test a été stoppé à l’instant où l’indicateur affichait 0 %.

Voici les résultats obtenus par le site Edmunds :

Image 2 : Tesla : une autonomie plus faible qu’annoncé selon des tests
Résultats du comparatif. Crédit : Edmunds

Contre toute attente, plusieurs véhicules ont dépassé les estimations. Certains comme le Porsche Taycan 4S ont même montré une endurance plus de 50 % supérieure aux résultats du test EPA. Néanmoins, dans ce classement, aucune Tesla ne montre une autonomie supérieure ou égale à l’estimation. Elon Musk avait déjà expliqué ce phénomène sur Twitter il y a quelques années en expliquant que les Tesla gardent 4,5 % d’autonomie en réserve afin d’éviter la panne sèche.

Une réserve, certes, mais…

En effet, le site Edmunds a poussé l’expérience afin de s’assurer des dires du constructeur. Une Model 3 Long Range a pu donc parcourir 41,7 km à la vitesse de 105 km/h avant de se couper complètement. En prenant en compte cette réserve, les véhicules atteignent en effet les estimations EPA et les dépassent même légèrement. À titre de comparaison, une Ford Mach-E, que nous avons testé sur 2000 km, dans les mêmes conditions rendra les armes au bout de 11,7 km.

Cependant, l’utilisateur n’a aucun visuel sur la quantité d’énergie disponible dans cette réserve d’urgence et s’il souhaite parcourir la distance annoncée par le constructeur, il devra le faire à l’aveugle. Une fois le 0 % affiché, toute distance supplémentaire parcourue se fait au risque de se retrouver en panne sèche. Au delà de la présence honorable de la réserve, Edmunds dénonce la manœuvre de Tesla pour gonfler artificiellement l’autonomie annoncée vis à vis de concurrents qui n’ont pas besoin d’artifice pour aller au delà des estimations EPA.

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Source : carscoop