C’est une rumeur que l’on entend depuis maintenant un bon moment, mais cette fois-ci, elle a été confirmée par Elon Musk en personne. Les Superchargers Tesla seront disponibles pour tous les véhicules électriques d’ici la fin de l’année.
En dehors de l’aspect environnemental, qui est souvent souvent décrié, un véhicule électrique est à la fois très agréable à conduire et économique au quotidien. Le souci de ces véhicules reste cependant l’autonomie. Il est certes possible de les recharger à domicile, et cela suffit pour des trajets de tous les jours, mais lorsque les distances s’allongent, la recharge est une vraie problématique.
Dès le départ, Tesla a bien cerné le problème et a misé sur un réseau propre, sans avoir à dépendre de fournisseurs tiers tels que Ionity ou feu Corri-door. Disposer d’une autonomie acceptable et mettre à disposition un réseau de recharge particulièrement bien maillé est l’une des clés de la réussite de Tesla.
Les enjeux de la recharge
Avec l’annonce de l’Union européenne qui souhaite interdire les véhicules à essence ou diesel d’ici 2035, les constructeurs commencent doucement leur transition au tout électrique. Avec les infrastructures actuelles, les personnes ayant de longs trajets à faire régulièrement vont rencontrer de nombreux problèmes : pas assez de bornes, mauvaise maintenance de celles-ci, temps de recharge relativement long…
Alors que les rumeurs en parlaient depuis un moment, Elon Musk a confirmé l’ouverture du réseau de Supercharger aux possesseurs d’autres véhicules électriques. Ce réseau dispose de plus de 25 000 bornes réparties sur un peu plus de 2 700 stations.
En attendant que d’autres constructeurs développent et étendent leurs propres réseaux, l’ouverture des Superchargers est une bonne nouvelle pour les utilisateurs de véhicules électriques autres, mais aussi pour la marque qui pourrait faire de gros bénéfices en faisant payer ces recharges.
Les problématiques de l’ouverture
Bien évidemment, ouvrir le réseau à tous ne se fait pas sans une bonne préparation au préalable ni sans inconvénient. La première des choses que Tesla doit faire est de mettre à disposition une application pour que les utilisateurs non enregistrés comme clients de la marque puissent gérer les sessions de rechargement et le paiement.
Ensuite vient le problème de la connectique. En Europe, Tesla utilise le standard CCS, ce qui facilitera la transition (même Nissan qui utilisait le CHADEMO bascule petit à petit sur le Combo CCS). Cependant, aux États-Unis, Tesla utilise une connectique propriétaire. Cela obligera donc les utilisateurs à acheter des adaptateurs qui ne manqueront pas d’être rapidement créés.
Enfin, quid du taux d’occupation ? Comment Tesla va-t-il gérer l’afflux supplémentaire de véhicules sur ses stations ? Car si un véhicule comme la Model 3 est si populaire, c’est certes pour ses qualités propres, mais aussi pour la disponibilité d’un réseau de recharge fiable et disponible. Nul doute que la marque aura prévu un système de réservation prioritaire pour les propriétaires de Tesla, mais une file d’attente au Supercharger pourrait grandement nuire à l’image de la marque.
Source : electrek