Tesla : le problème des accélérations inopinées est dû à une erreur des utilisateurs

La NHTSA, National Highway Traffic Safety Administration, a décidé de ne pas ouvrir d’enquête vis à vis de Tesla. Le constructeur évite ainsi un risque de rappel massif des véhicules.

Depuis 2018, l’agence américaine a reçu et examiné un total de 246 plaintes dont 203 font suite à un accident quelconque. Au cœur du problème, un phénomène d’accélération brutale imprévue. Le bureau d’investigation a conclu qu’il n’y avait pas de défauts sur le véhicule et que le problème venait d’un « mauvais usage de la pédale »

Model 3
Model 3. Source : Tesla

Cette décision va conforter Tesla dans sa position. Lors d’une première pétition, le constructeur avait nié l’existence d’un problème et qualifié la pétition de tentative pour récupérer de l’argent suite aux mésaventures de quelques propriétaires. Un peu plus tard, Tesla a publié : « Nous enquêtons sur chaque incident reporté par les conducteurs dans le cas d’une accélération imprévue, et dans chacun des cas, les données récupérées montrent que le véhicule a eu le comportement prévu »

Des sécurités prises pour éviter les problèmes

La firme d’Elon Musk avait déjà anticipé, dans la conception des voitures, des sécurités pour éviter les potentiels problèmes d’accélération. En effet la pédale possède deux capteurs de position différents et si le système détecte la moindre anomalie, le moteur se coupe automatiquement. Ce qui veut dire concrètement que pour avoir une accélération brutale non souhaitée par le conducteur, les 2 capteurs doivent être défaillants, de la même manière et au même moment.

Alors que l’initiateur de la pétition avait fait la demande à la NHTSA de faire procéder au rappel des Model S, X et 3 au moindre problème, l’agence conclut : « Il n’y a aucune preuve de défaut, dans l’assemblage de la pédale d’accélérateur, le système de contrôle du moteur ou le circuit de freinage qui pourrait être à l’origine des incidents ».

Un grand soulagement pour Tesla, juste après la sortie de la Model Y en Chine, même si l’entreprise semblait vraiment confiante quant à l’issue du problème.

Les performances d’un véhicule électrique peuvent surprendre

Avez-vous déjà conduit un véhicule électrique ? Si ce n’est pas le cas, le fonctionnement de ces voitures peut surprendre plus d’un conducteur. D’abord, il n’y a pas d’embrayage, lorsque vous appuyez sur la pédale d’accélération, le démarrage est instantané. Ensuite, le couple du moteur électrique est immédiat et ne dépend pas d’un régime particulier. En résumé, vous appuyez, la voiture accélère d’un coup comme vous pouvez le constater dans ce duel entre une Model 3 et une Audi RS6. Tout est donc une question de dosage sur la pédale.

Le phénomène est déjà présent sur une simple Renault Zoé et peut être franchement surprenant sur une Leaf 2 de Nissan qui développe un couple de 320 Nm. Sur une Model 3, on dépasse les 400 Nm sur le modèle de base et les chiffres peuvent atteindre 660 Nm. Une performance sans comparaison possible avec un véhicule thermique à tarif équivalent. Surtout si l’on tient compte du fait que la grande majorité des voitures de cette gamme aux États-Unis est livrée en boîte automatique, ce qui a tendance à adoucir leur tempérament.