Un canadien a reçu une contravention pour conduite dangereuse après s’être endormi au volant de sa Tesla Model S pendant que l’Autopilot était activé.
Une situation qui pourrait être une première au Canada. Un jeune homme de 20 ans a été arrêté sur l’autoroute par la police. Un témoin affirme que les deux sièges à l’avant du véhicule étaient complètement inclinés. Le conducteur et le passager se seraient assoupis, laissant le contrôle du véhicule au système Autopilot.
Selon le rapport du jugement qui a eu lieu le 11 décembre, le jeune homme serait également coupable d’excès de vitesse. Le véhicule aurait accéléré, jusqu’à 150 km/h, après que les policiers aient allumé leurs avertisseurs lumineux.
Ce que l’Autopilot peut faire
L’option Autopilot ne cesse de s’enrichir, avec par exemple l’option FSD sortie lors de la dernière mise à jour. Néanmoins, il est important de préciser ce que peut faire cette fonction.
Le “pilote automatique” n’est pas une fonction de conduite autonome. S’il peut prendre le relais du conducteur, celui-ci doit rester attentif à la route et être capable de reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.
Sur autoroute, le système peut gérer complètement la voiture. Il peut contrôler la vitesse : accélérer, ralentir, freiner, comme la plupart des systèmes de régulateur de vitesse adaptatif. Il peut également jouer sur la direction afin de maintenir la voie, mais aussi, au besoin, changer de voie pour réaliser un dépassement.
En théorie, l’Autopilot ne permet pas à l’utilisateur de s’endormir au volant. En effet, quand il est activé, l’utilisateur doit garder les mains sur le volant. Dans le cas contraire, la voiture envoie des signaux visuels puis sonores. Si cela ne suffit pas, le véhicule va ralentir progressivement puis s’arrêter complètement. Cependant, il existe un accessoire, en théorie interdit à la vente, qui permet de tromper l’Autopilot en simulant la présence des mains.
La législation ne permet pas de dormir au volant
Quand bien même la conduite serait 100 % autonome, la législation actuelle n’autorise pas le conducteur à s’endormir au volant. Le Code de la route en France (voir l’article R412-6) stipule que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. ».
En résumé, ce n’est pas parce que la voiture peut se conduire toute seule que le conducteur a le droit d’utiliser un smartphone, lire un livre ou faire une sieste.
Sans changement des règles, le rêve des robots taxi d’Elon Musk ne sera donc pas réalisable de sitôt.