Tesla connaît un succès phénoménal grâce à ses voitures électriques révolutionnaires, mais cela a un prix. Selon des employés du constructeur automobile, la culture d’entreprise y serait particulièrement toxique et aurait des conséquences graves pour les salariés.
Il n’y a pas qu’en vendant ce panier pour chat inspiré du Cybertruck que Tesla perd la boule. Beaucoup moins comique, l’entreprise pousserait ses employés à bout. Travailler chez Tesla, c’est pourtant le rêve de tout ingénieur automobile, pour intégrer l’entreprise qui construit la Tesla Model Y, la voiture la plus vendue au monde. Le prix de ce succès : une culture d’entreprise particulièrement toxique.
The Verge s’est lancé dans une vaste enquête auprès des employés de l’entreprise, qui témoignent dans un podcast de pratiques de management terribles, au bord de la légalité. Elon Musk n’y est pas étranger. Le milliardaire incite souvent ses employés à être “ultra hardcore” pour atteindre la perfection. Résultat, certains employés de l’entreprise rapportent des évanouissements, du harcèlement et des conditions de travail dangereuses.
Chez Tesla, une culture d’entreprise “ultra hardcore”
Les témoignages sont effarants. Certains employés rapportent qu’ils dormaient à même le sol après avoir travaillé plus de 12 heures par jour : une histoire qui fait écho au sort de cette responsable chez Twitter, licenciée après avoir publié qu’elle dormait par terre. D’autres salariés rapportent également que des travailleurs déshydratés s’évanouissaient dans les usines.
Un autre rapporte un accident du travail où un homme a perdu sa jambe, après avoir été écrasé par une voiture à la fin de la chaîne de montage. Ce n’est pas nouveau : en 2019, une enquête de Forbes révélait que l’usine Tesla de Fremont présentait trois fois plus d’infractions aux règles de sécurité que dix autres usines automobiles américaines réunies. Le nombre de blessures y était également supérieur à la moyenne et le temps de formation plus court.
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Plus choquant encore, une employée de 2015 à 2016 affirme que son supérieur hiérarchique l’a appelé par une injure raciste commençant par la lettre “N” devant d’autres collègues. “Quand je l’ai entendu, j’ai dû m’assurer que j’avais bien entendu ce que j’avais entendu“, témoigne-t-elle. D’autres allégations d’insultes racistes et sexistes à l’encontre des travailleurs ont aussi été rapportés, avec à la clé plusieurs actions en justice. Tesla nie les accusations en bloc.
Après le truquage des tableaux de bord des voitures Tesla pour en augmenter l’autonomie affichée, voilà une casserole de plus Elon Musk. Celui-ci n’en probablement que faire, puisqu’il est plus occupé à repousser son combat contre Mark Zuckerberg.
Source : The Verge