Tesla : Elon Musk condamné pour avoir menacé ses employés

Le fantasque milliardaire à la tête de Tesla, SpaceX et Twitter est allé trop loin. Un tribunal américain a ainsi condamné Elon Musk pour un tweet datant de 2018, le forçant à réintégrer un employé précédemment licencié…

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Elon Musk © Wikimedia

Elon Musk a l’habitude d’avoir la main lourde quand il s’agit de mettre à la porte son personnel. D’ailleurs, depuis que le milliardaire est à la tête de Twitter, les licenciements se multiplient. De plus, l’entrepreneur ne supporte visiblement pas la critique. Elon Musk a ainsi licencié deux employés de Tesla qui se seraient montrés un peu trop critiques à l’égard de leur patron. Mais cette fois, un simple tweet de la part d’Elon Musk a suffi à le faire condamner par la justice…

Ainsi, Elon Musk aurait enfreint le droit du travail américain en 2018, lorsqu’il a tweeté que les ouvriers de l’usine Tesla renonceraient aux stock-options s’ils choisissaient de se syndiquer. En effet, selon une cour d’appel fédérale, le PDG de Tesla aurait proféré des menaces illégales autour de la rémunération de ses employés.

Elon Musk : pour la justice, Elon Musk a bien menacé ses employés

En mai 2018, un utilisateur de Twitter a interrogé Elon Musk sur sa position à l’égard des syndicats dans son entreprise. L’intéressé a alors répondu : “Rien n’empêche l’équipe Tesla de notre usine automobile de voter pour le syndicat. Ils pourraient le faire demain s’ils le souhaitaient […] Mais pourquoi payer des cotisations syndicales et renoncer à des options d’achat d’actions pour rien ? Nos résultats en matière de sécurité sont deux fois meilleurs […]  Et tout le monde bénéficie déjà de soins de santé“.

Le tweet en question, plutôt ambiguë, a immédiatement attiré l’attention des militants syndicaux. Puis, suite à une plainte déposée par le syndicat United Auto Workers (Travailleurs Unis de l’Automobile), la justice a déterminé que ce tweet constituait une menace à peine voilée. 

Wilma Liebman, présidente du National Labor Relations Board, indique ainsi : “L’employé va l’entendre de cette façon : si je vote pour le syndicat, les stock-options ne seront plus une option“. Peu de temps après, la cour d’appel confirme ainsi ces allégations : “Parce que les options d’achat d’actions font partie de la rémunération des employés de Tesla […] Ce tweet est comme une menace implicite de mettre fin aux options d’achat d’actions en guise de représailles pour la syndicalisation“.

Source : engadget