Elon Musk a annoncé la nouvelle lors d’une conférence téléphonique mercredi 29 janvier. Le lancement pourrait ainsi avoir lieu dans la ville d’Austin, au Texas, dès le mois de juin.
Cela fait des années que Tesla promet l’arrivée de véhicules 100 % autonomes dans sa flotte de voitures électriques.
Si les véhicules actuels profitent d’un module nommé FSD, pour Full Self-Driving, contrairement à ce que son nom indique, ce système ne permet pas encore au conducteur de se relaxer et de lire, travailler ou dormir pendant que la voiture conduit toute seule. Une supervision de tous les instants est nécessaire.
On ne compte plus les faits divers, plaintes et décès dus au FSD. Il n’est d’ailleurs disponible qu’aux États-Unis et au Canada pour le moment, et son arrivée en France n’est pas pour bientôt. Le système, constitué uniquement de caméras (alors que la concurrence a recours au Lidar), n’a hélas pas encore fait ses preuves à 100 %.
En octobre 2024, lors d’un évènement intitulé “We, Robots”, Elon Musk présente ce qu’il estime être le futur de Tesla : une série de voitures électriques 100 % autonomes appelées Robotaxi et Robovan. Leur look futuriste nous renvoient dans les films de science-fiction des années 1990/2000. Mais aucune date précise n’a alors été donnée pour l’arrivée de ces nouveautés, avec cependant une entrée en production probable courant 2026.
Le futur de Tesla, c’est maintenant ?
Comme le rapporte The Verge, mercredi 29 janvier 2025 avait lieu une conférence téléphonique dont le sujet était les résultats de Tesla.
Elon Musk en a profité pour lancer une série d’annonces concernant les véhicules à conduite 100 % autonome. Il a ainsi annoncé que Tesla lancerait au mois de juin 2025, à Austin au Texas, un service de robotaxi. Il a d’ailleurs précisé “non supervisé, sans personne dans la voiture”.
« Nous voulons juste mettre un orteil dans l’eau, nous assurer que tout va bien, mettre quelques orteils de plus dans l’eau, avec la sécurité du grand public et de ceux qui sont dans la voiture comme priorité absolue », a-t-il déclaré.
Si lors du lancement du robotaxi en octobre dernier Elon Musk avait affirmé que les particuliers pourraient acheter les futurs véhicules, le lancement prévu en juin concerne un service de taxi qui appartiendra à Tesla. Il sera alors possible de commencer une course, payante, et de prendre un taxi qui n’a pas de chauffeur.
Si Elon Musk fait paraître le système comme une nouveauté, rappelons que pendant ce temps, en Californie, Waymo et Cruise proposent un service de taxis autonomes, plutôt efficace. En parallèle, les rues de la ville sont aussi arpentées par des petits robots livreurs, eux aussi autonomes. D’autres services sont également en place (WeRide, Pony.ai, etc.) notamment en Chine.
L’annonce du lancement du service autonome de Tesla, un service 100 % autonome rappelons-le (pas comme le FSD dont nous avons parlé plus haut), semble être l’arlésienne de la firme : on en parle, mais personne ne la voit jamais.
“Il ne s’agit pas d’une situation lointaine et mythique”, a déclaré Elon Musk. “C’est littéralement, vous savez, dans cinq à six mois”.
Dans sa lettre aux actionnaires, Tesla a déclaré qu’à janvier 2025, ses clients avaient cumulé plus de 4 milliards de kilomètres en Full Self-Driving (supervisé). Tesla assure que le FSD est un précurseur des véhicules entièrement autonomes, mais l’entreprise avertit ses clients qu’ils doivent continuer à faire attention à la route, car le système ne rend pas le véhicule autonome. L’entreprise affirme également avoir augmenté de plus de 400 % l’entraînement de l’IA de conduite en 2024.
Une vidéo a d’ailleurs été récemment mise en ligne sur X montrant des dizaines de Model 3 et Model Y roulant “sans intervention humaine”. Les véhicules n’ont pas de superviseur humain à l’intérieur et on les voit parcourir un itinéraire de presque 2 km sur les routes privées et fermées de l’usine Tesla de Fremont, en Californie. Musk a déclaré que des véhicules Tesla non supervisés réaliseront le même exploit dans son usine du Texas.
Certes, l’approche de Tesla en matière de conduite autonome diffère considérablement de celle de la plupart des autres entreprises. Le constructeur automobile n’utilise que des caméras pour alimenter le système de perception de son véhicule, et n’utilise pas de lidar comme capteur redondant.
L’entreprise publie également des statistiques de sécurité sélectives qui ont été critiquées pour leur manque de détails. Le FSD supervisé présente de nombreuses lacunes. Le système est confronté à des problèmes de perception de base, comme les routes mouillées, le brouillard et les reflets du soleil. Il arrive même que le FSD ne reconnaisse pas les motards.
Depuis l’année dernière, Tesla teste un service de robotaxi auprès de ses employés dans la région de la baie de San Francisco. Les véhicules ne sont cependant pas laissés en autonomie totale. En effet, un superviseur humain est installé au volant, prêt à intervenir en cas de problème.
Elon Musk a déclaré qu’il prévoyait de lancer un service de taxi autonome payant en Californie et au Texas à partir de 2025, sous réserve de l’approbation des autorités locales. Tesla n’est, en effet, actuellement pas autorisé à exploiter un service commercial de transport autonome en Californie.
Lors de la conférence téléphonique, M. Musk s’est dit “confiant” dans le fait que Tesla lancera ses véhicules à FSD non supervisé en Californie et dans d’autres régions des États-Unis dans le courant de l’année 2025.