Tesla adapte ses crash-tests au comportement des clients sur la route

Grâce aux données collectées par les voitures Tesla, l’atelier du constructeur chargé des crash-tests identifie les meilleurs scénarios d’accidents pour améliorer la sécurité.

Image 1 : Tesla adapte ses crash-tests au comportement des clients sur la route

Le Tesla Crash Lab est similaire aux laboratoires de crash-test de tous les constructeurs de véhicules du monde : une grande salle avec des carcasses de voitures remplies de mannequins, soumises à des accidents volontaires filmés sous des dizaines d’angles. Mais les ingénieurs de Tesla ont un atout de taille pour faire leur travail : les milliards de données de conduite enregistrées par les propriétaires de Tesla lorsqu’ils sont sur la route.

Les crash-tests de Tesla se basent sur des accidents réels – et pas des scénarios aléatoires

« En recueillant les données des millions de véhicules de notre flotte et en reproduisant des scénarios d’accident réels, nous sommes en mesure de concevoir des véhicules parmi les plus sûrs qui soient », explique l’un de ces ingénieurs dans une vidéo récemment diffusée sur Youtube par Tesla. L’exploitation de ces données réelles est beaucoup plus fiable que de se reposer sur des scénarios sans données, puisque les ingénieurs peuvent « coller » à des situations d’accidents réels pour identifier le meilleur moyen d’améliorer la sécurité des véhicules.

La collecte de données est un vrai atout pour les constructeurs, et grâce à l’informatique embarquée dans les véhicules, il devient possible de savoir précisément ce qui se passe dans le véhicule lors d’un accident. Exactement comme dans la « boîte noire » d’un avion après un crash. Un énorme enjeu pour Tesla, régulièrement décrié pour son mode de conduite autonome qui serait (mais pas toujours) à l’origine d’accidents. L’exploitation de ces précieuses données permet aux ingénieurs de Tesla de tester des scénarios parmi les plus courants. Pas tous, puisque « chaque collision est différente », explique Dan, un ingénieur Tesla dans la vidéo.

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Tesla serait le seul au monde à exploiter des données de terrain pour réaliser ses crash-tests

Mais c’est toujours plus efficace et bien plus en rapport à la réalité que les tests de collision standard. En analysant par exemple quels air-bags sont déployés et à quelle vitesse lors d’accidents précédents, le laboratoire de crash-test essaie d’autres configurations en reproduisant l’accident dans leur salle de test. Sur la vidéo, on voit ainsi une Tesla se faire percuter latéralement sur la gauche. Les ingénieurs de Tesla ont modifié l’ordinateur de bord pour qu’il soit capable d’interpréter l’orientation du choc.

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En moins de 10 millisecondes, l’ordinateur de la Tesla est ainsi capable d’évaluer le type d’accident, l’orientation du choc, sa puissance, et ainsi de choisir le scénario qui offrira la meilleure sécurité à ses passagers parmi ceux dont ils disposent. La vidéo montre ainsi que tous les air-bags sont activés sur la gauche (la direction de l’impact) mais ne le sont pas sur la droite. Grâce à ses données de terrain, Tesla ne se repose plus sur le hasard et la chance, mais sur la réalité. Une « première mondiale », selon le constructeur de véhicules électriques.

Source : Tesla / Youtube