Le constructeur Xpeng, qui se voit comme le Tesla chinois, aurait obtenu d’un ancien employé de Tesla le code source du célèbre Autopilot en échange de son recrutement. Si Xpeng nie, Tesla renforce son attaque en justice.
Xpeng se voit comme le Tesla chinois et imagine sa berline P7 comme une tueuse de Model 3, la dépassant même en termes d’autonomie et disposant de la conduite autonome de niveau 3. Le constructeur aurait embauché un ingénieur en intelligence artificielle, ancien employé du constructeur américain en échange du code source du logiciel Autopilot. C’est ce que vient de réaffirmer Tesla à la justice américaine. Bien sûr, Xpeng nie toute accusation.
Xpeng nie tous les chefs d’accusation en bloc
En mars 2019, Tesla avait attaqué en justice Guangzhi Cao, l’un de ses anciens ingénieurs travaillant sur l’Autopilot. Il était l’une des 40 personnes à avoir accès à son code source. Celui-ci avait quitté brusquement l’entreprise pour rejoindre l’entreprise chinoise Xpeng. Après investigations, Tesla avait découvert que l’employé avait transféré 300 000 fichiers et répertoires liés à l’Autopilot vers son compte iCloud avant de supprimer 120 000 fichiers de son ordinateur et son historique de navigation la veille de son départ de l’entreprise.
Xpeng nie toute implication et affirme respecter les lois de protection intellectuelle. Pour prouver sa bonne foi, l’entreprise a lancé une enquête de son côté et sur réquisition a fourni à la justice américaine le contenu de l’ordinateur de Guangzhi Cao. Évidemment, Xpeng nie avoir incité le vol de données ou même avoir été au courant de l’affaire. Si l’ancien employé reconnaît avoir transféré le code source sur son compte iCloud, il affirme l’avoir effacé avant de rejoindre son nouvel employeur.
Tesla renforce ses attaques en justice contre Xpeng
Tesla ne compte pas s’en tenir là et demande à la justice de prendre en compte la tentative de recrutement par Xpeng d’un ancien employé d’Apple. Très similaire, elle s’est déroulée à la même période et l’ingénieur a également utilisé iCloud pour sortir des fichiers confidentiels. Celui-ci travaillait sur un projet de véhicule électrique Apple.
Pour sa part, le porte-parole de la branche américaine de Xpeng trouve que Tesla « franchit la ligne ». En cherchant à connecter les deux employés qui s’avèrent être chinois, l’entreprise d’Elon Musk « propagerait la spéculation et les stéréotypes ». Le procès doit se tenir à San Francisco en mai. Cela pourrait nuire à la réputation du constructeur chinois qui arrivera sur le marché européen d’ici la fin de l’année.
Source : Bloomberg