Tesla accusé d’avoir causé l’accident mortel d’un ingénieur d’Apple : l’Autopilot coupable ?

Tesla fait face cette semaine à un énième procès concernant son Autopilot en Californie. Les plaignants accusent le constructeur automobile et son logiciel d’assistance à la conduite d’avoir causé la mort d’un ingénieur d’Apple âgé de 38 ans au volant de sa Model X.

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Une Tesla après un accident de la route où l’Autopilot était activé DR

Une fois de plus, Tesla est traîné devant les tribunaux à cause de l’Autopilot. Son logiciel d’aide à la conduite est à nouveau accusé d’avoir causé la mort d’un conducteur. Le constructeur de voitures électriques s’était déjà défendu de toute négligence dans deux procès, imputant plutôt les accidents aux conducteurs eux-mêmes.

Le constructeur automobile fait maintenant face à un troisième procès concernant l’Autopilot qui s’ouvre cette semaine devant le tribunal d’État de San Jose, en Californie. La défense ne change pas : les avocats de la défense affirment mordicus que les conducteurs n’ont pas respecté les consignes et avertissements de sécurité prodiguées par le mode Autopilot de Tesla lorsqu’il est activé.

Un ingénieur d’Apple se tue au volant de sa Tesla Model X

Bloomberg rapporte que la victime était un ingénieur d’Apple nommé Walter Huang, décédé lorsque sa Model X a quitté la chaussée pour aller s’écraser contre une barrière à 110 km/h. Une enquête des autorités compétentes a révélé que le conducteur âgé de 38 ans était probablement distrait par un jeu vidéo mobile au moment de l’accident. Toutefois, les enquêteurs soulignent également les limites de l’Autopilot dans leurs conclusions.

Rien n’est donc encore décidé et Tesla pourrait être reconnu responsable de la mort de l’ingénieur. Toutefois la jurisprudence joue en faveur du constructeur, qui avait gagné les deux procès précédents à ce sujet en Californie. Les jurys avaient conclu que ces accidents étaient dus aux erreurs des conducteurs plutôt qu’à la technologie de l’entreprise.

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Les procès concernant l’Autopilot de Tesla se multiplient

C’est toutefois au regard des Californiens. D’autres procès concernant l’Autopilot de Tesla sont prévus dans les mois à venir, notamment en Floride. Les personnes participant aux jurys pourraient voir les choses autrement face à la multiplications des accidents concernant l’aide à la conduite.

Depuis ces crashs, Tesla a d’ailleurs été contraint de mettre à jour l’Autopilot. Officiellement classé comme un retour produit par les autorités américaines et ouvrant leurs propriétaires aux mêmes droits que si leurs véhicules étaient défaillants, le constructeur automobile a déployé un patch de l’Autopilot vers 2 millions de véhicules aux Etats-Unis.

Le site américain de Tesla décrit l’Autopilot comme “un système avancé d’aide à la conduite qui améliore la sécurité et la commodité au volant“. L’entreprise précise qu’il permet à ses véhicules d’orienter le véhicule, d’accélérer et de freiner automatiquement, mais que ces fonctionnalités nécessitent “une supervision active du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome.” En France et en Europe, l’Autopilot n’est pas encore disponible.

  • Tesla fait face à un troisième procès en Californie concernant l’accident d’un de ses véhicules en mode Autopilot.
  • La victime est un ingénieur d’Apple âgé de 38 ans, mort après la collision avec une barrière de sécurité.
  • Les décisions précédentes des jurys jouent en faveur de Tesla, toutefois rien n’est encore joué dans ce procès.