Tesla : 2 morts après le crash d’une Model S sans conducteur

2 personnes sont mortes suite à la sortie de route d’une Tesla alors que l’Autopilot était enclenché. Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’y avait personne au volant.

Une nouvelle fois, l’Autopilot fait parler de lui lors d’un accident. S’il sert souvent d’excuse à des conducteurs inattentifs comme dans cet accident avec une voiture de police, cette fois-ci, les premiers éléments d’enquête semblent montrer qu’en effet la voiture était gérée par l’Autopilot.

Image 1 : Tesla : 2 morts après le crash d’une Model S sans conducteur
Crédit : Twitter / @MattKHOU

En effet, Mark Herman, gendarme du comté de Harris a déclaré qu’il n’y avait personne au volant du véhicule et que les deux personnes décédées suite à l’impact étaient sur le siège passager et la banquette arrière.

La voiture n’aurait pas su gérer un virage à vitesse élevée au bout d’une impasse et a terminé sa course dans un arbre du bois voisin enflammant immédiatement les batteries du véhicule. Un incendie qui aura nécessité 4 heures pour être maîtrisé et plus de 100 000 litres d’eau, obligeant les pompiers à faire appel au fabricant pour indiquer la marche à suivre pour éteindre l’incendie causé par les batteries.

L’Autopilot reste une assistance à la conduite

Si Elon Musk a déjà balayé d’un revers de la main la polémique autour du nom « Autopilot », il est vrai que cette option ne permet pas encore une conduite 100 % autonome. Il semblerait néanmoins que certaines personnes n’aient toujours pas compris que la voiture n’est pas censée remplacer le conducteur.

Il est important de rappeler que même avec l’Autopilot engagé, le conducteur est censé rester vigilant et apte à reprendre le contrôle manuel à tout moment. Dans ce contexte, il n’est pas question de faire une sieste au volant ou laisser la voiture se conduire toute seule en s’asseyant à côté.

En théorie, les véhicules disposent de moyens de vérifier que le conducteur reste attentif et garde les mains sur le volant. Depuis une mise à jour sortie en 2016 (et améliorée en 2018), il n’est normalement plus possible de mettre l’Autopilot sans avoir les mains sur le volant. Néanmoins, il existe des accessoires qui permettent de tromper le système.

D’un point de vue législatif, les autorités n’imposent pas de manière particulière pour vérifier la présence et l’attention du conducteur lors de l’utilisation d’un système évolué d’assistance à la conduite. Nul doute qu’à l’avenir, les constructeurs devront installer des sécurités supplémentaires afin d’éviter que ce genre de drame ne se reproduise.

Batteries et incendies

Si les incendies des batteries restent rares en ce qui concerne les voitures électriques, ils sont en général très impressionnants et difficiles à maîtriser. Les batteries Lithium souffrent d’une mauvaise réputation notamment à cause des problèmes rencontrés par les Galaxy Note 7.

Même si les batteries Tesla semblent bien résister à des incendies extérieurs comme lors de l’incendie de cette Model S, un impact trop fort lors d’un accident peut provoquer un court-circuit et l’emballement thermique ce qui entraîne la combustion de la batterie.

Il est important de savoir également qu’éteindre une batterie lithium-ion qui a pris feu est un exercice extrêmement difficile. Car si l’eau est censée refroidir l’objet en flamme, dans le cadre du lithium, la réaction continue à dégager énormément de chaleur et le véhicule peut prendre feu à nouveau. Beaucoup de services modernes disposent de mousse pour étouffer un incendie, mais les premiers secours n’ont souvent accès qu’à l’eau.

Dans ce cas, Tesla recommande aux pompiers de sécuriser les alentours et de laisser la voiture brûler complètement si cela s’avère possible. Néanmoins, avec l’augmentation significative du nombre de véhicules électriques sur la route, les soldats du feu vont devoir trouver des solutions efficaces pour maîtriser les incendies qu’ils ne pourront pas laisser s’éteindre naturellement.

Source : gizmodo