Téléchargement illégal : Hadopi n’est pas mort, les avertissements ne s’arrêtent pas

Hadopi a beau ne plus exister, la loi n’est pas morte puisque l’Arcom l’applique toujours. Lors du premier semestre 2023, plus d’un million de cas ont été étudiés et les autorités ont envoyé de nombreux avertissements.

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© Envato
  • Hadopi n’existe plus mais l’Arcom continue d’appliquer la loi en envoyant des avertissements aux pirates
  • Au premier semestre 2023, 1,252 million de cas ont été étudiés
  • 64 621 premiers recommandés ont été envoyés puis une seconde vague de 16 812 avertissements

Fut un temps, la loi Hadopi permettait aux autorités de sanctionner les internautes qui s’adonnaient au téléchargement illégal. Sauf que la pratique n’a pas cessé depuis et même si ce texte n’existe plus, c’est désormais l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) qui s’occupe de l’appliquer. Comme le rapporte L’Informé, le dispositif continue de sanctionner les pirates.

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1,252 million de cas étudiés au premier semestre 2023

Nos confrères de L’Informé se sont procurés les chiffres du premier semestre 2023. Sur cette période, l’Arcom a été avertie de 1,252 million de cas. Ensuite, 64 621 premiers recommandés ont été envoyés puis une seconde vague de 16 812 avertissements. Pour rappel, les internautes qui piratent et sont repérés par les autorités reçoivent un maximum de deux alertes avant que des poursuites judiciaires soient envisagées.

Cela reste en dessous de l’année 2018 lorsque 14 millions de dossiers ont été étudiés avec 1,2 million de premiers avertissements et “pas loin de 150 000 deuxièmes recommandations” sur toute cette période.

Le peer-to-peer de moins en moins populaire

Il faut dire que de moins en moins d’internautes utilisent le peer-to-peer pour pirater des films et des séries, préférant les sites de streaming et les IPTV illégales dont le succès semble inarrêtable. Et lorsqu’ils passent encore par cette méthode depuis des logiciels comme μTorrent, ils utilisent généralement un VPN puisque ces outils se sont démocratisés. Passer entre les mailles du filet de l’Arcom n’a jamais été aussi aisé pour les pirates.

Reste à savoir si un jour, les autorités se mettront à dresser des avertissements aux visiteurs de sites de streaming illégaux. Même si dans les faits, cela reste compliqué puisque se rendre sur l’un de ces sites ne représente en rien le vol de contenu protégé. Mais rien ne semble impossible lorsque l’on voit la réponse de plus en plus musclée des gouvernements comme l’Italie et sa nouvelle menace d’une sanction de 5000 euros.

Source : L’Informé