Google a bloqué des centaines de millions d’URLs pirates en 2022, avant même qu’elles n’apparaissent dans son moteur de recherche. La société utilise également d’autres mesures anti-piratage, comme la relégation des sites pirates et la suppression des URLs avant-piratage.
Avec 166 nouveaux sites de torrents bloqués en France, Google reste fortement engagé dans la lutte contre le piratage en ligne. Dans une lettre récente adressée au Bureau américain des brevets et des marques (USPTO), la société affirme qu’elle a bloqué des centaines de millions d’URLs avant même qu’elles n’apparaissent dans le moteur de recherche.
Google bloque des millions d’URLs pirates avant même qu’elles n’apparaissent dans son moteur de recherche
Selon la législation actuelle du Digital Millennium Copyright Act (DMCA), les services Internet basés aux États-Unis sont tenus de supprimer tout lien contrefaisant, si un titulaire de droits d’auteur venait à s’en plaindre. Ce processus les protège d’une responsabilité directe.
Si l’efficacité du système a souvent été remis en question, Google a toujours soutenu que le DMCA fonctionnait bien. Face aux critiques des ayants droit, la société a toute fois pris une variété de mesures anti-piratage supplémentaires sur de nombreux services.
Lorsque les titulaires de droits trouvent un lien vers du contenu piraté dans les résultats de Google, ils peuvent signaler l’URL, en demandant qu’elle soit supprimée. Cela s’est produit 7 milliards de fois au cours de la dernière décennie.
Mais après le blocage de plusieurs plateformes de streaming par les FAI en France et plusieurs milliers d’adresses IP bannies, firme de Mountain View s’attaque désormais aux suppressions « préventives » : le bloquage des URLs signalées avant même qu’elles ne soient indexées par le moteur de recherche.
Des frappes préventives pour s’attaquer au streaming et au piratage illégal
Ces suppressions préventives permettront désormais aux ayants droit de signaler le contenu avant que Google ne le détecte, ce qui n’est pas requis par le DMCA.
Dans la lettre adressée à l’USPTO, Google révèle qu’en 2022, plus de 40 % des 680 millions d’URLs qu’il a reçues via son formulaire web n’étaient pas dans son index de recherche et n’ont donc jamais figuré dans ses résultats de recherche.
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« Les ayants droit peuvent nous pré-notifier des pages web qui annoncent qu’elles diffuseront illégalement un événement en direct dans le futur », écrit Google. Pour les diffusions en direct populaires (comme les matchs de football de la Coupe du monde) les pirates génèrent souvent des sites web à l’avance pour annoncer leurs flux non autorisés. Les titulaires pourront donc maintenant les faire disparaître avant même le début d’un flux.
Source : TorrentFreak