Un puissant incendie ravage la forêt autour de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl. Les vues satellitaires montrent des images aussi inquiétantes que les radiations qui se dégagent des larges fumées visibles de l’Espace.
Lorsque la centrale de Tchernobyl a explosé le 26 avril 1986, ou plus exactement son réacteur 4, dont la salle de contrôle est maintenant ouverte au public, les fumées avaient contaminé une large partie de l’Europe, jusqu’à 75 % selon certaines études. Si le niveau de radiation a graduellement baissé depuis, les incendies qui ravagent la zone font craindre le pire.
Ces fumées radioactives arriveront-elles en France ?
Depuis une semaine sévissent de multiples incendies à proximité de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine près de la frontière biélorusse. Si certains foyers ont pu être circonscrits, ils continuent pourtant de s’étendre. Bien que la catastrophe ait eu lieu il y a 34 ans, le césium 137 contamine encore lourdement la zone d’exclusion d’un rayon de 30 km autour de l’ancien réacteur, ce qui n’empêche pas de nombreux Instagrammers de s’y rendre. Or, c’est là que se trouve la forêt en flammes.
Les images satellite que vient de publier la NASA montrent bien ce qui inquiète l’Europe et principalement les habitants les plus proches du lieu. En effet, les fumées envoient dans l’atmosphère des particules radioactives de césium 137 qui, poussées par les vents, risquent d’atteindre des zones éloignées. Ce scénario, certains l’ont vécu en 1986, tandis que d’autres l’ont découvert dans l’excellente série Chernobyl produite par HBO. Ces feux dans la zone d’exclusion sont de plus en plus fréquents au fur et à mesure que les forêts et les prairies reprennent leurs droits.
En France, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire se montre rassurant indiquant que les niveaux de radioactivité devraient être faibles, voire indétectables dans l’Hexagone. Grâce à une carte modélisée en partenariat avec Météo France, il a montré que seul le sud-est du pays serait dans la direction des vents venant d’Ukraine. Si le gouvernement ukrainien répète que Kiev n’est pas impacté, le responsable du service d’inspection écologique a constaté un niveau de radiation de 2,3 microsieverts par heure, contre un taux habituel de 0,14 μSv/h qui pourtant dépasse déjà largement la moyenne terrestre.
Source : CNET