Nous avons testé la Surface Go, la toute nouvelle tablette de Microsoft destinée à celles et ceux qui n’ont pas nécessairement besoin d’une grosse puissance de calcul, tout en profitant d’un appareil hybride classieux sous Windows 10.
- le design, le poids et les dimensions de l'appareil
- l'adoption d'un port USB-C
- la reconnaissance faciale
- le port microSD pour augmenter la capacité à bas prix
- la migration possible vers Windows 10 Professionnel
- la Type Cover (en option)
- le stylet (en option)
- les performances
- trop d'accessoires "en option"
Proposant une version plus light de sa Surface Pro, Microsoft livre ici une tablette hybride aux atouts multiples. On est tout séduit par son design, son clavier, son écran clair, lumineux, précis et de bonne facture… Bref, ce ne sont pas les superlatifs qui manquent à son égard. En revanche, il ne faut pas trop lui en demander et se contenter d’applications peu gourmandes (Web, traitement de texte, messagerie, vidéo, musique…). Si tel est votre usage au quotidien, alors la Surface Go constitue un très bon choix. Dans le cas contraire, nous ne saurons que trop vous conseiller du côté de la Surface Pro ou d’un PC portable disposant d’un Core i3 ou i5.
Voilà 6 ans déjà que Microsoft s’est lancé sur le marché des tablettes hybrides avec la gamme Surface, puis a fini par décliner cette même marque en un PC portable et un All-in-One. Avec la Surface Go, Microsoft fait un retour aux sources : cette petite tablette de 10” n’est pas sans rappeler la Surface RT par sa taille (l’ancienne tablette faisait 10,6″), ses spécificités techniques et son prix. Mais rassurez-vous, il y a bien longtemps que Microsoft a appris de ses erreurs : la tablette est certes livrée avec Windows S, une version très « édulcorée » de Windows 10, mais il est possible de la faire migrer gratuitement vers Windows 10 Professionnel. Dès lors, on bénéficie d’une petite tablette-ordinateur pleinement fonctionnelle pour une somme bien moins conséquente que celle d’une Surface Pro. Mais alors, que vaut la Surface Go face à sa grande sœur et peut-on vraiment tout faire avec ? On craque ou pas pour la nouvelle tablette de Microsoft ?
4 raisons de craquer (ou pas) pour la Surface Go de Microsoft
1. Oui, parce qu’elle est jolie, compacte et agréable à utiliser
Avec la gamme de tablettes Surface, Microsoft a réussi à trouver un compromis idéal entre design, légèreté et maniabilité. Pourquoi changer une formule qui gagne ? La Surface Go ne prend aucun risque et reprend le même design que la Surface Pro 4 : un dos en aluminium, un clavier optionnel qui vient se clipser à l’appareil via un système magnétique, un support permettant d’incliner la tablette dans presque toutes les positions… La Surface Go ressemble énormément à la Surface Pro, hormis sa taille et à une petite exception près : Microsoft a dit adieu à l’ancestral port USB-A et a intégré un port en USB Type-C à sa nouvelle tablette. L’adoption de l’USB-C reste une vraie bonne nouvelle pour la gamme Surface et on espère que les prochains modèles lui emboiteront le pas. L’appareil n’y gagne cependant pas beaucoup en épaisseur. Ses dimensions sont de 24,5 x 17,5 x 0,83 cm, là où une Surface Pro fait 29,21 x 20,14 x 0,85 cm, soit un écart de 0,2 mm entre les deux appareils.
La Surface Go s’accompagne d’une type Cover, qui fait à la fois office de protection en déplacement, mais aussi et surtout de clavier. Disponible dans différents coloris, ce clavier se révèle très plaisant à utiliser, sa touche étant juste parfaite malgré sa petite taille.
Enfin, autre point positif : la Surface Go est compatible avec les stylets de Microsoft (nous avons eu entre les mains le dernier en date, le modèle 1776). Là encore, l’accessoire est un véritable bonheur à utiliser : couplé à la technologie Windows Ink, on peut l’employer dans de nombreuses les applications et la reconnaissance de caractères de Microsoft fait des merveilles. Certes, le stylet ne remplace pas encore totalement le clavier, mais on parfaitement l’utiliser dans 70 à 90 % des tâches du quotidien (rédiger un email, remplir un formulaire d’une page Web, etc.)
2. Bof pour ses performances
La Surface Go se destine principalement aux étudiants et celles et ceux qui n’ont pas besoin de grosses ressources pour travailler sur leur PC. Microsoft l’a donc équipée de l’un des processeurs pour PC les plus « légers » qui soit : un Pentium Gold 4415Y. Le CPU remplit bien ses fonctions pour la bureautique, le surf ou la consultation de mails. Bref, il conviendra parfaitement à n’importe quel d’usage en situation nomade et c’est un point positif.
En revanche, le CPU est littéralement à genoux dès lors qu’il lui faut accomplir des tâches plus gourmandes. Juste pour voir, nous avons installé Photoshop sur la tablette, et force est de constater que la Surface Go a montré dès le départ des signes de faiblesse : temps de chargement anormalement longs, lenteurs dans les appels d’une fonction de retouche, manque de réactivité dans la gestion des calques… Et ne parlons pas des jeux et autres applications encore plus gourmandes. Nous avons soumis à la tablette une série de benchmarks, benchmarks qui parlent d’eux-mêmes :
La tablette n’est donc clairement pas destinée aux jeux et aux applications pro, mais au prix auquel elle est vendue, on était en droit de s’attendre à davantage de puissances.
Notez d’ailleurs que la Surface Go existe en deux éditions :
- la première est équipée de 4 Go de RAM et de 64 Go de stockage, et est vendue 449 €;
- la seconde est pourvue de 8 Go de RAM et de 128 Go de stockage, et s’affiche à 599 €.
Mais prenez garde : si la version en 128 Go est équipée d’un SSD, l’édition en 64 Go est quant à elle pourvue d’un lecteur eMMC, moins rapide et donc moins performant quand il s’agit de lancer une application ou d’écrire sur le disque. En comparaison et au même prix, on peut se payer un PC portable de 13″ ou 15″ équipé d’un Core i3, d’un disque dur de 1 To ou d’un SSD de 256 Go d’espace.
3. Oui, parce qu’on peut migrer vers Windows 10 Pro
C’est l’un des gros points positifs de l’appareil : plutôt que de contraindre ses utilisateurs à utiliser Windows S, Microsoft a eu la bonne idée de leur offrir une migration possible vers Windows 10 Professionnel. Ce que nous vous conseillons vivement de faire dès la première installation, même si un retour à Windows S n’est plus possible par la suite.
Rappelons que Windows S est une version « sécurisée » de l’OS : pour empêcher tout logiciel malveillant d’infecter le système, seules les applications du Windows Store peuvent être installées. En conséquence, impossible d’utiliser les logiciels 32 ou 64 bits classiques, ceux-là mêmes que vous avez l’habitude d’exploiter depuis des années. D’où l’intérêt de faire appel à Windows 10 Pro : ici, aucune restriction. Vous pouvez installer n’importe quel logiciel comme vous le faites habituellement sur votre PC de bureau ou votre ordinateur portable. Bref, la migration gratuite vers la version Pro de Windows 10 est un véritable bonus et un argument d’achat massue.
4. Non, parce que tout est en option
Même si la tablette hybride dispose de capacités un peu faiblardes, force est de lui reconnaître de multiples qualités. Son design, sa prise en main, son poids, son clavier, son outil de reconnaissance faciale (technologie Windows Hello oblige), son port USB-C, son lecteur de carte microSD dissimulé derrière son support… Difficile de ne pas craquer devant un tel appareil si l’on n’a pas besoin d’une puissance de calcul démesuré.
En revanche, il est un point à prendre en considération au moment de l’achat. Quelle que soit la version (64 ou 128 Go), la tablette est vendue seule : clavier et stylet sont commercialisés séparément. Le clavier Type Cover coûte de 99,99 à 129,99 €, tandis que le stylet est vendu 109,99 €, ce qui ajoute une somme finalement rondelette à la facture finale. Rien ne vous oblige à les acquérir, bien évidemment. Mais ce serait franchement dommage de s’en priver, notamment pour la Type Cover qui reste l’un des meilleurs atouts de la tablette. Bon, Microsoft vous propose néanmoins de faire une économie de 69 € si vous achetez la Surface Go et le clavier Type Cover en même temps, et vous propose même un abonnement d’un an à Office 365 Famille ou Personnel. Mais cela augmente quand même la facture, surtout si l’on souhaite se faire plaisir et opter pour le stylet en supplément. Pas de chance, on aurait vraiment aimé que Microsoft propose un bundle tablette + Type Cover + stylet à un prix défiant toute concurrence. En attendant les fêtes de fin d’année, peut-être ?