Une nouvelle étude, menée par l’University College de Londres et publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, indique que les impacts d’astéroïdes peuvent produire un type rare de diamant sur Terre.
De nouvelles recherches menées par l’University College de Londres (UCL) suggèrent qu’une collision d’astéroïdes peut déclencher la formation de matériaux spécifiques proches du diamant, aux propriétés physiques et chimiques inattendues.
Les découvertes, qui apparaissent dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, donnent de plus amples informations sur l’un de ces minéraux, la lonsdaléite, un allotrope hexagonal du diamant.
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Sur Terre, les collisions d’astéroïdes peuvent créer des diamants « inhabituels »
Les chercheurs ont découvert que les diamants qui se sont formés à la suite d’une onde de choc à haute énergie de la collision d’astéroïdes ont des propriétés uniques et exceptionnelles, causées par l’extrême pression de l’impact et ses températures élevées.
Pour cette étude, des scientifiques du Royaume-Uni, des États-Unis, de Hongrie, d’Italie et de France ont utilisé des examens cristallographiques et spectroscopiques de pointe et détaillés d’échantillons de lonsdaléite, un matériau provenant de la météorite de fer Canyon Diablo, découverte pour la première fois en 1891 dans le désert de l’Arizona. Un minéral qui, avec le diamant et le graphite, est l’une des trois formes cristallisées naturelles du carbone.
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Nommé d’après la cristallographe britannique Dame Kathleen Lonsdale — qui était également la première femme à enseigner à l’UCL —, la lonsdaléite, en tant qu’allotrope hexagonal du diamant, était auparavant considérée comme constituée de diamant hexagonal pur, ce qui la distinguait du diamant cubique traditionnel. Cependant, les chercheurs ont découvert qu’elle était en fait composée de diamants nanostructurés et d’intercroissances de type graphène (où deux minéraux poussent ensemble dans un cristal) appelés diaphites.
Les chercheurs affirment que ses structures uniques pourront être utilisées afin de concevoir des matériaux non seulement ultra-durs, mais également malléables, avec d’importantes propriétés électroniques.
Les scientifiques espèrent qu’une analyse plus approfondie de sa structure les aidera à mieux comprendre les conditions extrêmes de température et de pression créées sur le site d’impact d’un astéroïde. Les chercheurs pensent en outre que ce matériau pourrait déboucher sur de nouvelles applications, allant des abrasifs à l’électronique, en passant par la nanomédecine et la technologie laser.
Source : UCL