Il y a près de 4 milliard d’années, d’anciens microbes se seraient nourris de l’hydrogène présent sur la planète Mars, excrétant du méthane en grande quantité dans l’atmosphère. Ce phénomène aurait refroidi l’atmosphère de la planète, la laissant tel que nous la connaissons aujourd’hui.
Une nouvelle étude publiée dans Nature indique que d’anciens microbes auraient pu être responsables du changement climatique de la planète Mars, laissant la planète tel que nous la connaissons aujourd’hui. Il y a environ 3,7 milliards d’années, à l’époque du Noachien (la première des trois époques de la géologie martienne), ces anciens microbes se seraient nourris d’hydrogène, rejtant de grandes quantités de méthane dans l’atmosphère.
Sur Terre, des microbes similaires ont contribué à réchauffer notre atmosphère. L’inverse se serait produit sur Mars. Ce refroidissement, selon les chercheurs, aurait peut-être poussé ces anciens microbes à aller plus profondément sous la surface de la planète.
Des microbes potentiellement responsables de la stérilité de Mars
L’étude, intrigante, considère les différences entre les atmosphères de la Terre et de Mars. Certains chercheurs pensent que Mars avait autrefois des rivières et probablement même des océans répartis sur sa surface ; selon l’étude, l’un des plus gros problèmes liés aux changements climatiques sur Mars est lié à la réaction de l’hydrogène dans l’atmosphère.
En raison d’un effet d’absorption induit par collision — où les molécules de dioxyde de carbone et d’hydrogène interagissent les unes avec les autres —, sur Mars, l’hydrogène aurait été un gaz de réchauffement très puissant.
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Autrement dit, le changement climatique sur Mars aurait donc été causé par le remplacement d’un gaz chauffant par un autre. La Terre n’a pas connu la même chose puisque que notre atmosphère n’est pas aussi riche en dioxyde de carbone que celle de Mars.
En absorbant l’hydrogène, ces microbes auraient éjecté de grandes quantités de méthane, refroidissant la surface de la planète rouge. Ceci, conclut l’étude, est ce qui aurait conduit au changement climatique de la planète, provoquant la décoloration des rivières, des lacs et des océans, piégeant tout signe de vie sur Mars profondément sous la surface.
Source : nature