Streaming sportif illégal : comment les internautes contournent les blocages

En France, l’Arcom est vent debout contre le piratage de retransmissions sportives. 3370 noms de domaine ont notamment été bloqués au cours des deux dernières années. Mais les utilisateurs ont trouvé des parades, ce qui complique la tâche du gendarme.

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Si vous avez pour habitude d’arpenter la toile pour trouver une retransmission pirate d’une joute sportive, vous avez probablement remarqué que la tâche était devenue beaucoup plus fastidieuse. Cela s’explique par l’intensification de la lutte contre le streaming illégal en direct orchestrée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

Celle-ci se traduit notamment par le blocage des noms de domaine des plateformes incriminées avec la collaboration des FAI. Dans son dernier bilan annuel, l’Arcom se félicite de la baisse drastique de “l’audience illicite globale” de contenus sportifs et culturels. “L’action conjointe des titulaires de droits, de l’autorité judiciaire et de l’Arcom s’est révélée adaptée et fructueuse, aboutissant à une diminution de 27% de l’audience illicite globale entre 2021 et 2023”, applaudit le gendarme.

Hausse légère du streaming illégal en direct

Si le téléchargement illégal, le streaming ou encore le P2P sont en recul, la tâche reste encore grande pour l’Arcom. Le gendarme doit en effet composer avec “une légère recrudescence de l’audience du live streaming” en 2023, destiné quasiment exclusivement aux compétitions sportives. Pour expliquer cette légère hausse, l’Arcom invoque le “dynamisme de l’écosystème du piratage”.

Concrètement, plusieurs solutions de contournement existent pour les utilisateurs à l’instar de la modification des paramètres DNS ou de l’utilisation d’un VPN. La démocratisation des plateformes d’IPTV illégales complique également la tâche de l’Autorité. Tout comme les retransmissions sauvages que l’on peut trouver sur les réseaux sociaux.

Sur Telegram, il est par exemple possible d’accéder à des joutes sportives en direct sur certains canaux. Il s’agit d’un mode de diffusion de plus en plus prisé par les utilisateurs que l’Arcom peine pour le moment à encadrer.

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Dans le détail, 3370 noms de domaine sportifs illicites ont été bloqués en 2022 et 2023, 1300 blocages étant d’ailleurs toujours en cours. L’accent a été mis logiquement sur le football au vu de sa grande popularité en France. Selon l’Arcom, 1440 domaines en lien avec le ballon rond ont été touchés par les blocages depuis 2022. Suivent ensuite les sports mécaniques (602 blocages), le rugby (187) et le tennis (87).