4anime, l’un des plus grands sites de piratage d’animes, a fermé ses portes le mois dernier. Quatre autres sites de streaming illégal sont dans le collimateur de la Justice.
4anime proposait des animes en streaming illégal. C’était le plus gros site du genre et le plus fréquenté. D’après les données récupérables sur Similarweb, il cumulait plus de 20 millions de visites en juin, sans que toutes ses adresses soient comptabilisées. Afin d’éviter sa fermeture, le site avait en effet changé plusieurs fois d’adresse.
Les détenteurs des droits des séries piratées ont demandé le blocage de 4anime aux fournisseurs d’accès australiens. En parallèle, le Legacy Rights Group a demandé dans une plainte au tribunal fédéral du Michigan que soient identifiés les opérateurs du site.
Corey D. Silverstein, avocat de la partie civile, déclarait alors que “la violation de la propriété intellectuelle de mon client n’est tolérée en aucune circonstance […] Soyez assurés que vous pouvez fuir, mais que vous serez toujours tenus responsables de vos violations flagrantes de la loi.”
Il n’en a pas fallu plus pour que les dirigeants de 4anime décident de mettre la clé sous la porte. 4anime se cachait en effet derrière Cloudflare, service cloud qu’il utilisait massivement. Une protection trop fine pour Silverstein qui ne doutait pas de la coopération de Cloudflare dans cette affaire.
GoGoAnime, Animepahe, Animedao et KissAnime vont-ils fermés ?
L’opération ne s’arrête pas là. Quatre autres assignations sont sur la table, déposées par le même Silverstein. Le premier est GoGoAnime.ai. Il utilise également Cloudflare. L’avocat demande au service de cloud de fournir tous les éléments permettant d’identifier les dirigeants de GoGoAnime.ai. Ce dernier comptait 230 millions visiteurs mensuels en avril. Un chiffre qui était tombé à 166 millions en juin. GoGoAnime a aussi changé d’identité, passant de GoGoAnime.ai à GoGoAnime.pe. Un stratagème qui ne devrait pas dissuader la Justice.
Animepahe.com, Animedao.to et KissAnime.rs sont aussi dans le collimateur. Les deux premiers engrangent 20 millions de visiteurs par mois. Le dernier n’a pas de données visibles. Actuellement, ils sont encore en ligne, mais pour combien de temps ?
Si ces sites sont surtout populaires dans les pays anglophones, on peut se douter que cette chasse aux sorcières aura des répercutions sur le Vieux Continent. De notre côté, Zone-Téléchargement et Extreme Download ont ainsi été bloqués par quelques fournisseurs d’accès qui ont modifié leurs DNS. Une manoeuvre assez pauvre cependant puisqu’il suffit de changer son DNS sur son ordinateur pour retrouver l’accès à ces sites pirates.
Source : TorrentFreak