En 2020, SpaceX compte lancer pratiquement 3 fois plus de fusées que cette année en réutilisant le premier étage de ses lanceurs. L’essentiel des vols sera consacré au programme Starlink, mais la firme doit également mettre en orbite plusieurs satellites militaires et civils.
Depuis l’explosion d’un lanceur Falcon 9 à Cap Canaveral en 2016, SpaceX a multiplié les lancements pour battre tous les records de l’industrie spatiale avec 52 décollages réussis d’affilée. Durant l’année, la firme a accompli 13 missions dont 11 avec des Falcon 9 et 2 avec son lanceur Falcon Heavy.
SpaceX termine l’année sur un nouveau succès avec un test réussi du nouveau système de parachute de la capsule Crew Dragon. Une étape décisive pour la navette qui devrait bientôt être homologuée par la NASA, et assurer la relève des astronautes de la station spatiale internationale (ISS). La firme ne compte pas en rester là, et annonce jusqu’à 38 lancements pour 2020.
SpaceX accélère le développement du réseau Starlink
Selon Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, la firme prévoit d’augmenter significativement le nombre de lancements pour 2020, notamment dans le cadre du projet Starlink. Sur les 38 décollages prévus, seulement une quinzaine ne seront pas dédiés au déploiement des satellites de communications. Dès le 3 janvier, 60 nouveaux engins viendront rejoindre les 120 déjà en orbite à 550 km autour de la Terre. Les missions devraient ensuite s’enchainer pour lancer jusqu’à 120 satellites supplémentaires chaque mois.
La horde de satellites SpaceX Starlink est un cauchemar pour les astronomes
SpaceX doit également assurer des missions pour le compte de l’US Air Force. Un lanceur Falcon Heavy doit mettre en orbite géosynchrone un satellite militaire à 36 000 km de la terre. Puis en mars et en juillet, des fusées Falcon 9 enverront deux satellites dédiés à la navigation GPS. Plusieurs missions civiles sont aussi planifiées. Deux vols doivent venir ravitailler l’ISS en mars et en aout, et un satellite d’observation argentin est lui aussi prévu pour mars. Enfin, le programme européen Copernicus, qui a notamment permis d’étudier le récent séisme de Montélimar, se dotera d’un nouveau satellite d’observation des océans.
Pour parvenir à tripler les lancements en 2020, la présidente explique que la compagnie doit seulement optimiser la fabrication du deuxième étage de ses lanceurs. Le premier étage est en effet réutilisable, et la firme devrait en fabriquer seulement 10 pour assurer tous les vols à venir.
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Source : SpaceFlightNow