SpaceX a fait une annonce-choc dans le cadre de son contrat avec la NASA. En effet, la firme pense être capable d’envoyer un vol habité sur la Lune avant 2024.
Le 13 mai 2019, la NASA annonçait son programme Artemis dont le but est le retour de l’être humain sur la Lune. Sous l’impulsion de l’ancien président Donald Trump, l’agence dévoilait un calendrier de 37 missions étalées entre 2020 et 2028 avec un premier vol habité en 2024.
Pour des raisons de budget et de délai, la NASA a donc décidé de faire appel à des entreprises extérieures pour certains éléments de la mission. C’est ainsi que SpaceX, l’entreprise dirigée par Elon Musk, a décroché le contrat de l’atterrisseur lunaire qui emmènera les prochains humains sur notre satellite naturel.
De grosses contraintes techniques pour le délai
Un projet extrêmement ambitieux dans un délai aussi court. Cependant, SpaceX n’a pas attendu l’officialisation de son partenariat pour se mettre au travail et a déjà bien avancé dans les essais de son lanceur réutilisable.
En effet, le dernier prototype de Starship a pu effectuer un vol et surtout un atterrissage sans encombre. Cette réussite permet à SpaceX de se concentrer sur l’étape d’après, l’assemblage du vaisseau Starship et du lanceur Super Heavy. Cet essai a eu lieu un peu plus tôt dans le mois et SpaceX n’attend plus que le feu vert des autorités pour procéder à un vol orbital non habité.
L’entreprise d’Elon Musk est donc confiante dans sa capacité à envoyer un vol habité sur la Lune avant la date butoir initialement prévue pour la mission Artemis 3 qui doit amener l’équipage sur les traces d’Apollo 11. Le facteur bloquant pourrait donc être ailleurs.
La NASA en retard sur le programme
C’est en fait du côté de la NASA que l’on pourrait ne pas être prêt à temps. Afin d’assurer une sécurité maximale pour l’équipage une fois arrivé sur la Lune, l’agence a décidé de développer une nouvelle combinaison spatiale. Une nécessité lorsque l’on sait que les combinaisons actuelles ont été conçues il y a 45 ans.
Cependant, développer ces combinaisons prend du temps et coûte extrêmement cher (aux alentours d’un milliard de dollars). Si l’on ajoute cela aux versements déjà effectués à SpaceX pour son contrat (300 millions de dollars), l’agence ne pense pas pouvoir être prête à temps pour le lancement en 2024.
SpaceX a donc proposé tout son soutien pour que la mission puisse être dans les temps, puisque de leur côté tout sera prêt en avance, à la condition que les derniers tests se passent bien. La mission Artemis 3 respectera-t-elle les délais ou devra-t-elle être repoussée ? Plus que quelques années à patienter pour être fixé.
Source : universetoday