La fusée complète Starship est composée du vaisseau du même nom et du premier étage, le Super Heavy. Pour la première fois, ces deux éléments vont être assemblés à Boca Chica ce vendredi.
Cet essai semblait imminent lorsque, au mois de mai, un document déposé à la commission fédérale des communications annonçait un essai de vol orbital pour la fusée Starship, qui devrait faire le tour de la Terre en 90 minutes. Une fois n’est pas coutume, c’est Elon Musk, au travers de son compte Twitter qui nous révèle que les deux parties devraient être assemblées ce vendredi.
Cet assemblage était initialement prévu pour la veille, mais les conditions météo, notamment un vent un peu trop fort, ont poussé les équipes à remettre la tentative au lendemain. La tour de lancement d’une hauteur totale de 145 mètres est prête à accueillir la fusée depuis le 28 juillet.
Deux parties, un record
Si les deux parties sont de bonnes tailles prises séparément, l’ensemble une fois assemblé est tout simplement titanesque. La taille de la fusée Starship dans son ensemble est estimée à environ 120 mètres de hauteur. Ce monstre sera alors la plus grande fusée jamais assemblée dans l’histoire de la conquête de l’espace.
Elle se compose du Super Heavy Booster 4, d’une hauteur de 70 mètres et d’un diamètre de 9 mètres. Le booster est équipé de 29 moteurs Raptor qui permettront à terme d’emporter une charge utile d’une centaine de tonnes dans l’espace. Une capacité importante est indispensable pour envisager des voyages lointains, comme un vol habité vers Mars.
Au-dessus de ce premier étage, le vaisseau Starship. Ce dernier prototype, baptisé S20, embarquera non pas 3, mais 6 moteurs Raptor. Fort de la réussite du test de vol et d’atterrissage de SN15 en mai de cette année, SpaceX passe à la vitesse supérieure. En effet, les précédents tests se faisaient en haute altitude et nécessitaient moins de poussée qu’un vol en orbite basse à plusieurs centaines de kilomètres.
Un plan de vol, mais pas de lancement pour le moment
Selon le plan de vol reçu par la FAA, le mastodonte devrait décoller avant de se séparer en 2 parties environ 170 secondes plus tard. Le lanceur ira alors se poser dans le golf du Mexique, reste à savoir si SpaceX utilisera une de ces nouvelles barges autonomes. Le vaisseau Starship devrait quant à lui faire le tour du globe, en 90 minutes, avant de se poser, en un seul morceau espèrent les équipes, dans l’archipel d’Hawaï.
L’entreprise a donc fortement accéléré la cadence et sera bientôt prête à procéder à des essais en orbite. De son côté, la FAA doit encore examiner en détail le projet et notamment confirmer sa conformité avec les normes environnementales en vigueur.
Un examen du site avait eu lieu en 2014, mais pour des engins de bien plus petite taille. Cela intervient dans un contexte de tension entre SpaceX et la FAA, Elon Musk n’ayant pas attendu le feu vert de ces derniers pour entamer le test des prototypes. Le PDG peut néanmoins compter sur le soutien de la NASA et du département de la Défense qui comptent sur le lanceur.
Quoi qu’il arrive, l’autorisation de lancement ne devrait pas être donnée avant l’automne de cette année au plus tôt et cela ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre si Elon Musk veut tenir les délais dans son projet d’envoyer un vol vers Mars d’ici 2024.
Source : teslarati