Le décollage a eu lieu ce vendredi 23 avril à 11h49 avec un lanceur Falcon 9 de SpaceX et une navette Crew Dragon tous deux reconditionnés. L’arrimage à l’ISS devrait avoir lieu à 10h30 soit un peu moins de 24 heures après le décollage.
Lancée depuis Cape Canaveral en Floride, la fusée SpaceX a décollé vendredi matin emportant avec elle l’équipage de la mission Crew-2 qui se compose de quatre astronautes : deux Américains, un Japonais et un Français. Cette mission sera l’occasion pour Thomas Pesquet de retrouver la station spatiale internationale, quasiment quatre ans après sa dernière mission à bord.
Il s’agit là du troisième vol habité réalisé par la société SpaceX. Chose importante à souligner, ce lancement a été réalisé avec des éléments réutilisés de précédentes missions. En effet, le lanceur Falcon 9 est celui utilisé lors de la mission Crew-1 de novembre dernier. Quant à la navette Crew Dragon, il s’agit de celle utilisée lors de la mission Demo-2 de mai 2020.
Un lancement sans encombre
Initialement prévu jeudi à 12h11 (heure française), le décollage a été reporté de presque 24 heures à cause de conditions météorologiques défavorables.
Quelques minutes après le décollage, la fusée s’est séparée du premier étage (qui est récupéré par SpaceX). 12 minutes après le décollage, c’est au tour du deuxième étage de se séparer de la navette Crew Dragon. Les astronautes sont maintenant en orbite autour de la Terre et resteront un peu moins de 24 heures à bord avant que la navette ne rejoigne l’orbite de l’ISS.
Une fois la station rejointe, l’équipe devrait y rester pour une durée de 6 mois afin d’y mener différentes expériences scientifiques, dont certaines, sur les effets de l’apesanteur sur certains organes. Ce genre d’expérience est primordiale avant de penser envoyer des êtres humains faire un très long voyage vers Mars.
Le souhait de la NASA se réalise
En dehors de la joie provoquée par un lancement réussi, à plus forte raison lorsque celui-ci est habité, le succès de cette mission Crew-2 marque un tournant majeur dans l’histoire de la NASA. En effet, pour la première fois depuis bien longtemps, l’agence spatiale a pu prendre son indépendance vis-à-vis de la Russie et de sa fusée Soyouz.
Cela faisait 10 ans que la NASA devait s’appuyer sur les fusées russes afin d’envoyer des équipes sur la station spatiale internationale. Avoir donc de nouveau accès à un lanceur américain, même celui d’une entreprise privée, est donc un soulagement pour l’agence.
En plus de son indépendance, la NASA ne cache pas son optimisme en ce qui concerne le partenariat avec SpaceX que ce soit pour le transport vers l’ISS ou le lanceur de la mission Artemis. Il est également important de noter que la réutilisation des lanceurs permet à la NASA de réaliser d’importantes économies réduisant le coût d’une place de 80 millions de dollars (versé à la Russie) à 55 millions (versé à une entreprise américaine)
De son côté, Elon Musk reste persuadé que malgré un calendrier extrêmement ambitieux, envoyer une fusée Starship sur la Lune en 2024 est “actuellement réalisable”.
Source : arstechnica