Nos appareils numériques du quotidien représentent une masse équivalente à 5 fois celle du parc automobile français. Une récente enquête du cabinet GreenIT tire la sonnette d’alarme. L’impact de tous nos gadgets technologiques sur la planète pourrait en effet tripler d’ici 2025.
Selon l’étude réalisée par le cabinet spécialisé en développement durable GreenIT, « l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France », soit cinq fois plus que les 180 millions de voitures en circulation dans notre pays.
Les chiffres publiés dans le rapport de l’étude sont inquiétants. Les appareils numériques utilisés dans le monde sont en effet à l’origine de 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre et ont nécessité 7,8 millions de m3 d’eau douce en 2019. Ces données englobent l’impact des utilisateurs, des centres informatiques et des réseaux qui relient tout le secteur. En termes d’électricité, tous ces équipements consomment en un an l’équivalent de 82 millions de radiateurs électriques allumés en permanence.
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La cause numéro un de cette consommation vertigineuse est la fabrication des appareils, qui représente 30 % du bilan énergétique global. Selon l’enquête, la principale source du problème est donc liée au nombre d’équipements. Aujourd’hui, il y aurait en effet 34 milliards d’appareils numériques dans le monde, soit en moyenne 8 par utilisateur. L’exploitation des ressources naturelles nécessaires à la fabrication et la pollution que celle-ci génère ont en effet des conséquences désastreuses sur notre environnement.
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La surconsommation d’objets numériques mise en cause
L’utilisation quotidienne des équipements constitue toutefois la source de production la plus importante de gaz à effets de serre. Selon les prévisions de l’étude, les utilisateurs pourraient représenter jusqu’à 69% des impacts d’ici 2025.C’est le nombre de télévisions, de smartphones et d’objets connectés qui devrait connaître la croissance la plus importante dans les années à venir.
Pour freiner cette tendance, les auteurs de l’enquête préconisent donc de réduire la consommation de ces équipements. Cela ne veut pas dire que nous devrions nous passer de nos gadgets. L’important, rappelle l’enquête, est de prolonger leur durée de vie. Elle suggère également de remplacer les écrans plats par les lunettes de réalité virtuelle ou encore par les vidéo projecteurs LED.
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Ces solutions ne seront cependant pas suffisantes pour éviter l’épuisement des ressources. Frédéric Bordage, auteur de l’étude, estime que la réduction de l’impact du numérique sur notre planète est « une question de résilience pour l’humanité ». Selon lui, l’industrie doit prendre un virage radical et entrer au plus vite dans l’ère du « low-tech numérique ».
Source : GreenIT