SFR est en difficulté alors que le groupe Altice affiche une dette colossale. Face à cette situation critique, la société demande l’appui financier de deux de ses concurrents, Free et Bouygues.
SFR est au bord du gouffre. Corruption et fuite des clients, l’opérateur s’effondre. Le groupe Altice ne va pas bien et face aux 24 milliards d’euros de dette de SFR, il lui faut demander de l’aide. Comme nous le rapporte la Tribune, la société souhaite une alliance avec Free et Bouygues.
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SFR demande 3 milliards d’euros à ses concurrents
À partir de l’été 2023, les équipes juridiques et financières d’Altice se sont rapprochées de Free et de Bouygues pour leur demander une participation dans le capital de SFR. L’urgence est telle que le groupe se tourne donc vers ses principaux concurrents dans l’espoir de récolter, au mieux, 3 milliards d’euros. Mais les opérateurs sont-ils intéressés ?
Selon la Tribune, Free et Bouygues ne se montrent pas particulièrement intéressés. La fuite des abonnés de SFR et les scandales financiers du groupe Altice n’aident pas vraiment à les rassurer. D’autant plus que ce genre de manœuvre peut provoquer des remous dans les hautes instances à cause d’une pratique anticoncurrentielle qui limite les options des clients en termes d’opérateurs. L’Europe pourrait s’opposer à une telle participation.
Altice, groupe de télécoms et de médias, est dans une crise profonde et son dirigeant, Patrick Drahi, fait le maximum pour réduire ses dettes. Pour rappel, l’homme d’affaires s’est offert la société en 2014 pour 13 milliards d’euros. Aujourd’hui, le groupe est endetté à hauteur de 60 milliards de dollars.
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Une situation de plus en plus critique pour le groupe Altice
Depuis des mois, SFR ne cesse de perdre des abonnés. Mais les affaires de l’opérateur ne se limitent pas à une fuite des clients. Armando Pereira, bras droit de Patrick Drahi, a été arrêté au Portugal. L’homme est accusé de fraude fiscale, de blanchiment d’argent et de corruption. On lui reproche d’avoir détourné des fonds du fisc portugais et de la filiale portugaise d’Altice. Les créanciers ont perdu leur confiance envers le groupe.
Patrick Drahi est loin de faire l’unanimité et ses choix sont parfois discutables comme l’investissement dans la fibre optique avec câble bien moins performante que la fibre de bout en bout. La hausse des prix de SFR n’aide pas non plus et la situation est de plus en plus tendue pour Altice.
