Le GIEC alerte, les effets dévastateurs du climat se feront sentir plus tôt que prévu

Un récent rapport du Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, plus communément appelé GIEC, met en garde l’humanité et annonce l’arrivée imminente des effets dévastateurs du dérèglement climatique.

“On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas”, écrit le journaliste Hugo Clément sur Instagram suite à la publication du rapport du GIEC. Il faut dire que ce dernier n’est effectivement pas des plus rassurants. Hausse des températures, montées des eaux, extinctions des espèces, maladies, etc. Tous ces effets du dérèglement climatique pourraient nous toucher bien plus tôt qu’on ne le pensait. Avant même 2050.

Manifestation pour le climat - Crédit : Li-An Lim / Unsplash
Manifestation pour le climat – Crédit : Li-An Lim / Unsplash

4000 pages. C’est la taille du rapport du GIEC, le plus long et plus complet rapport sur le climat jamais réalisé jusqu’ici. Alors que la publication de celui-ci n’est prévu que pour février prochain, l’AFP a tout de même pu mettre la main sur d’alarmantes prédictions. “Le pire est à venir, affectant la vie de nos enfants et petits-enfants bien plus que la nôtre”, indique ainsi le rapport. Ce dernier ne met par ailleurs pas en garde quant à une hypothétique fin du monde mais bel et bien à une fin de l’humanité.

Les quantités toujours plus importantes de gaz à effet de serre que nous rejetons dans l’atmosphère pourraient bien creuser notre propre tombe. À tel point que forêts et océans, habituellement nos meilleurs alliés dans la lutte contre le dérèglement climatique, risquent d’en pâtir et ne seront bientôt plus en capacité de nous aider.

Quels sont les conclusions à tirer du rapport du GIEC ?

La totalité des 4000 pages du rapport ne sont certes pas encore publiées mais il y a déjà quelques points clefs à retenir. Le premier concerne l’inquiétante augmentation des températures. Alors que les accords de Paris prévoyaient collectivement limiter le réchauffement sous la barre des 2 degrés Celsius, le rapport du GIEC annonce qu’il faudra plutôt s’attendre à une augmentation de, au mieux, 3 degrés. Les températures ont aujourd’hui déjà augmenté de 1,1 degrés par rapport au niveau du milieu du siècle dernier.

La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique drastique. En évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. Les humains ne le peuvent pas.

Rapport du Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat

L’Organisation Météorologique Mondiale estime à 40 % la probabilité que la Terre dépasse le seuil de 1,5 degré d’ici 2026. Suffisant pour que “les conditions changent au-delà de la capacité d’adaptation de nombreux organismes”, note le rapport.

Une catastrophe que l’on peut encore éviter ?

La deuxième conclusion à tirer de ce rapport concerne la future vague de migration climatique. Des centaines de millions de personnes se verront dans l’obligation de quitter leurs terres natales. Du fait, entre autres, de l’augmentation des températures et de la montée des eaux. Inondations, tempêtes, incendies, etc. vont non seulement mettre à mal nos habitats mais aussi notre système alimentaire. Ce sont ainsi des centaines de millions de personnes qui risquent de connaître la faim chronique et des pénuries d’eau d’ici à 2050.

Sans oublier que 130 millions de personnes supplémentaires pourraient plonger dans l’extrême pauvreté en seulement 10 ans. Voilà toute l’injustice de ce rapport. Les personnes les moins responsables du dérèglement climatique seront malheureusement les premières victimes de ce dernier.

Les prédictions du GIEC ne sont donc pas annonciatrices de bonnes nouvelles. Le groupements d’experts rassurent tout de même en annonçant qu’il reste possible d’éviter bon nombre de ces scénarios catastrophes. À condition, évidemment, d’un changement important dans les mentalités et dans les modes de vie. Et ce, aussi bien au niveau gouvernemental qu’au niveau des individus, communautés et entreprises.

Source : Phys.org