L’émulateur RetroArch traduit des jeux, et c’est parfois comique

RetroArch propose désormais des traductions d’anciens jeux japonais par une intelligence artificielle. Malheureusement, ce n’est pas toujours au point.

Traduire les langues asiatiques, dont le japonais, n’est pas quelque chose d’évident. C’est pourtant le challenge que s’est lancé l’émulateur de jeu rétro : RetroArch.

Image 1 : L'émulateur RetroArch traduit des jeux, et c'est parfois comique

Traduire son jeu en un clic

Le logiciel propose désormais un “Bouton de Service IA” qui utilise un API de Google afin de scanner la page à la recherche de caractères japonais. Il traduit alors ces caractères en anglais. Pour gagner en temps, il est bien sûr possible d’assigner cette commande à un bouton de votre manette ou une touche de votre clavier.

Actuellement, l’émulateur propose 2 choix de traduction. Le premier, et certainement le plus simple, est de mettre le jeu en pause pour afficher une image où le texte japonais est remplacé par le texte anglais. La deuxième option est pour ceux qui ne veulent pas perdre de temps, ou ne veulent pas que la musique se coupe momentanément. Un narrateur vous lira les instructions traduites à haute voix.

C’est pas toujours top

Les développeurs ont décidé de publier sur YouTube une vidéo présentant la nouvelle fonctionnalité. Le problème c’est qu’on imagine bien qu’ils ont choisi un jeu dans lequel les traductions marchaient bien. Et pourtant, cela reste très approximatif

Pour commencer, la syntaxe n’est pas impeccable, mais on arrive globalement à comprendre le sens des phrases. Sauf peut-être la dernière traduite dans l’exemple de la vidéo « maintenant, seule la chose réelle est infectée ». Même avec le contexte des autres traductions expliquant que cet ange veut nous aider car nos pouvoirs ont disparu, difficile de comprendre.

Si je précisais « la dernière phrase traduite » et non pas juste « la dernière phrase », c’est que, lorsque le testeur active l’IA sur la dernière phrase de la vidéo, le texte n’est malheureusement pas détecté. C’est aussi le cas pour les caractères individuels à 1 minute et 55 secondes. Le héros du test s’appellera donc « aa », impossible de choisir son nom sans lire les hiraganas japonais.

Des traductions plus drôles que l’originale

Mais tout n’est pas négatif, cela peut aussi amener une expérience de jeu bien plus intéressante. Il peut parfois y avoir des traductions amusantes. Comme par exemple dans la capture d’écran ci-dessous.

Image 2 : L'émulateur RetroArch traduit des jeux, et c'est parfois comique
Capture d’écran de l’émulation de Mother 3 sur RetroArch

Le personnage annonce « Tout le monde, c’est le repas ». Le problème ? En japonais, le mot « repas » et « riz » est le même : « gohan ». De plus, la langue ne présente pas de ponctuation. L’intelligence artificielle comprend et traduit donc : « Tout le monde est du riz », plutôt cocasse.

En somme, c’est mieux que rien, ça permet tout de même de pouvoir jouer à des anciens classiques japonais en comprenant un peu mieux ce que l’on fait. Et on peut tomber sur de bonnes surprises. Cette nouveauté pourrait bien en amener plus d’un à télécharger RetroArch.