La vie sur la planète Terre telle qu’on la connait dépend d’un équilibre fondamental. La planète doit renvoyer dans l’espace l’énergie solaire correspondant à la lumière du soleil qui nous parvient. Des études confirment que le déséquilibre actuel est dû à l’activité humaine.
Le Soleil apporte sa lumière et sa chaleur à la Terre, mais aussi de l’énergie. Cette énergie est normalement renvoyée dans l’espace pour maintenir l’équilibre. Pour maintenir l’équilibre, la Terre doit renvoyer autant d’énergie dans l’espace que ce qu’elle reçoit du soleil, grâce à la banquise, aux nuages, aux océans, ou encore aux surfaces terrestres. Cependant, depuis des décennies, cet équilibre est rompu. Le soleil envoie toujours son énergie vers la Terre. Mais la Terre n’est plus en mesure de renvoyer assez d’énergie dans l’espace. L’excès de chaleur se retrouve alors emprisonné autour du globe. La Terre évacuerait déjà deux fois moins de chaleur qu’il y a 15 ans.
Les océans stockent environ 90% de l’excès de chaleur envoyé par le soleil. Cette énergie se répercute sur le climat mondial. On observe une hausse des températures et du niveau des océans, ainsi que des inondations, des tempêtes ou encore des sécheresses. Ces évènements climatiques sont plus puissants et souvent plus meurtriers qu’avant.
Des catastrophes naturelles causées par l’activité humaine
Les scientifiques ont donné l’alerte il y a un demi-siècle. Ils expliquent que ces modifications sont le résultat du rejet excessif de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les climato-sceptiques parlent d’une évolution naturelle et inévitable, qui ne serait pas causée par l’activité humaine.
Une étude de Princeton basée sur des observations satellites réalisées entre 2001 et 2020 réfute cette affirmation. Les résultats publiés dans Nature Communications montrent que ces deux décennies d’observation suffisent à conclure que seulement 1% du déséquilibre observé pourrait être dû à des phénomènes naturels de variation de la Terre. L’homme serait donc responsable à 99% du déséquilibre observé.
D’après cette même étude, ce n’est pas l’augmentation des gaz à effet de serre qui piège la chaleur du soleil et entraine le déséquilibre. C’est le fait que la Terre reçoive toujours autant d’énergie solaire, mais ne soit plus en mesure d’en renvoyer assez dans l’espace. Les gaz à effet de serre modifient la couverture nuageuse, il y a moins d’aérosols capables de renvoyer l’énergie dans l’espace. Il y a aussi moins de surface de banquise, et donc moins de surface de réflexion. Si les températures continuent à augmenter, c’est plus d’un tiers de la banquise de l’Antarctique qui pourrait s’effondrer.
L’étude conclue que le seul moyen de ralentir ce déséquilibre est d’opérer des changements importants dans l’activité humaine.
Source: Phys.org