- La capture en 1080p60 non-compressé
- Le passthrough 4K
- Le rapport qualité/prix
- Pas de logiciels intégrés
- Plus d’entrée composante
- Les câbles un peu courts
Si vous caressez le doux rêve de streamer vos jeux préférés sur Twitch à votre tour, le Razer Ripsaw HD s’impose comme une excellente solution d’entrée de gamme. À un tarif plus attractif que la concurrence, vous capturez ainsi en 1080p60 non-compressé les consoles ou les PC les plus récents tout en profitant d’une sortie passthrough 4K. Seuls bémols : la solution ne s’accompagne pas du moindre logiciel, pourtant bien pratique pour les grands débutants, et on ne retrouve plus d’entrée composante pour les plus anciennes consoles. Mais la qualité d’image est très bonne, sans saccade ni latence, et le boîtier est aussi sobre que pratique, avec sa connectique facilement accessible et sa grande stabilité avec ses patins en caoutchouc.
Trois ans après sa première incursion dans le marché des boîtiers de capture vidéo, Razer affine sa copie et écoute les critiques. Oui, son premier boîtier brillait par son format sobre, sa mise en place rapide et sa compatibilité avec un large éventail d’appareils – en particulier, les consoles plus anciennes grâce à son entrée composante. Mais les artefacts vidéo et les saccades se faisaient souvent sentir, un défaut de poids face aux autres boîtiers que s’arrachent les Twitcheurs, pour diffuser en direct leurs parties de jeux vidéo sur le Web.
En 2019, c’est devenu un marché que l’on ne peut plus ignorer. Twitch a littéralement soutenu l’explosion du streaming et de l’eSport, avec des milliers de joueurs qui s’en sont fait une activité à temps plein et qui gèrent ainsi des abonnés payants et des donateurs. Au-delà de l’aspect financier, c’est surtout une révolution du divertissement, avec un fantastique médias aux interactions et au catalogue infinis que peuvent explorer les spectateurs.
Mais c’est aussi une révolution technique, transformant chaque internaute en un diffuseur professionnel : il vous suffit d’une connexion Internet et d’un logiciel spécialisé pour combiner les sources audio et vidéo (webcam, console ou PC de jeu…) et interagir avec les spectateurs. Pas étonnant que des constructeurs s’intéressent de près à ce marché : Corsair a ainsi racheté en juillet dernier Elgato, l’un des leaders du secteur avec son HD60 S (189,95 €). Dans ce panorama, le nouveau boîtier Razer Ripsaw HD s’accompagne d’une belle promesse : offrir à un prix compétitif (169,99 €) un dispositif de capture moderne et complet, avec le passthrough 4K pour profiter malgré tout des jeux PS4 Pro ou Xbox One X dans les conditions optimales. Que vaut-il en pratique ? Réponse dans ce test.
Design et prise en main
Le Ripsaw HD se présente sous la forme d’un petit boîtier en aluminium brossé (105 x 86 x 19 mm), à la finition impeccable. À l’arrière, on retrouve trois ports : deux ports HDMI, pour connecter la source et la sortie, et un port USB Type-C pour relier le boîtier au PC. Sur la face avant, une diode signale l’activité du boîtier et deux ports jack complètent la connectique, avec une sortie casque et une entrée micro. Dans la boîte, on retrouve un câble HDMI, classique et rigide (1,9 m), un câble tressé USB Type-C vers USB 3.0 (1 m) et un câble jack.
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L’ensemble s’intègre en toute sobriété à votre configuration actuelle. Nous avons tout d’abord testé la connexion d’une PS4 Pro. On la relie à l’entrée HDMI et on branche le second port à un téléviseur. Il suffit ensuite d’alimenter le boîtier en USB vers le PC de streaming. Nous avons ensuite branché un microphone et un casque pour interagir avec les viewers et les coéquipiers. Le Ripsaw HD n’intègre pas le moindre logiciel propriétaire, mais il est compatible avec toutes les solutions les plus populaires du marché (Streamlabs OBS, OBS Studio, XSplit…). Les grands débutants pourront être déçus, l’Elgato HD60S s’accompagne quant à lui d’un logiciel très ergonomique pour enregistrer rapidement ses gameplays. Les streamers plus aguerris apprécieront au contraire de ne pas se voir imposer une solution envahissante.
Avec les pilotes Synapse 3, vous contrôlez essentiellement les niveaux sonores (le master global, le son de l’entrée ou du micro…), mais vous n’accédez pas au moindre paramètre vidéo. Si vous n’avez pas d’autres périphériques Razer, leur installation est donc dispensable. Le Ripsaw HD se charge d’encoder le flux d’entrée en 1080p60, et vous profitez du passthrough 4K sur la sortie HDMI. En clair, nous diffusons notre partie de PS4 Pro en Full HD sur Twitch et nous jouons malgré tout, à titre personnel, en 4K sur le téléviseur du salon. La diffusion est immédiate, le boîtier gère très bien les entrées et les sorties. On regrettera simplement la longueur modeste des câbles d’origine, un peu courts si votre téléviseur est éloigné de votre PC de streaming. Dommage aussi pour la disparition de l’entrée composante, les possesseurs de PS3 ou de Wii U en seront pour leurs frais pour un adaptateur.
Simplicité d’utilisation
Autre essai avec la Nintendo Switch. On l’enfiche simplement sur son dock, que l’on relie au boîtier en HDMI, avec la sortie sur un moniteur. Le boîtier est ensuite relié à un PC modeste, un Core i7 de 4ème génération. Sous OBS Studio, on doit ajouter deux sources : le périphérique de capture vidéo, pour capturer l’image du jeu, et une ou plusieurs captures audio, pointées sur le micro ou l’entrée HDMI. Le Ripsaw HD gère en effet séparément les pistes audio et vidéo, ce qui vous oblige à cette petite gymnastique.
Globalement, les paramètres sont réduits à ceux de votre logiciel de streaming, c’est-à-dire au choix du spectre colorimétrique ou à l’application de corrections d’image. Le boîtier se contente de sortir du 1080p60 non-compressé, et il le fait bien ! La qualité d’image est excellente, avec des couleurs vives et pas le moindre signe d’artefacts que l’on retrouvait sur le premier boîtier. Côté audio, vous pourrez préférer une solution alternative, comme VoiceMeeter, mais l’utilitaire Synapse 3 offre des contrôles basiques, pour gérer le volume d’un microphone sans que l’on ne discerne la moindre latence.
Vous connectez ensuite OBS Studio à votre compte Twitch et vous cliquez sur Commencer le streaming : vous voilà aux manettes de votre propre chaîne, et vous interagissez avec les spectateurs durant toute la diffusion. Nous avons réalisé plusieurs sessions, sans la moindre coupure ni saccade. Le boîtier se charge de l’essentiel des tâches graphiques et il n’est pas nécessaire de disposer d’un PC surpuissant pour diffuser le signal 1080p.
Un excellent système d’entrée de gamme
Si vous caressez le doux rêve de streamer vos jeux préférés sur Twitch à votre tour, le Razer Ripsaw HD s’impose comme une excellente solution d’entrée de gamme. À un tarif plus attractif que la concurrence, vous capturez ainsi en 1080p60 non-compressé les consoles ou les PC les plus récents tout en profitant d’une sortie passthrough 4K.
Seuls bémols : la solution ne s’accompagne pas du moindre logiciel, pourtant bien pratique pour les grands débutants, et on ne retrouve plus d’entrée composante pour les plus anciennes consoles. Mais la qualité d’image est très bonne, sans saccade ni latence, et le boîtier est aussi sobre que pratique, avec sa connectique facilement accessible et sa grande stabilité avec ses patins en caoutchouc.
Le Ripsaw HD constitue ainsi l’une des meilleures solutions pour démarrer sa chaîne Twitch, en particulier si vous vous intéressez aux jeux récents. Si vous privilégiez l’enregistrement de séquences vidéo, vous devrez toutefois vous adapter à une configuration un peu complexe, les concurrents sont plus intuitifs à ce niveau. Mais le rapport qualité/prix reste très flatteur, et vous vous aventurez à votre tour dans la révolution du streaming avec un équipement fiable et professionnel.