Les pirates adeptes du ransomware sont dans l’embarras. Dernièrement, leur tactique prédatrice visant à soutirer de l’argent via l’utilisation de logiciel malveillant fonctionne de moins en moins. En effet, les victimes ne se laissent plus faire et refusent de payer.
Les ransomwares, ou rançongiciels, posent un véritable problème de sécurité. Ils peuvent rapidement gâcher la vie des utilisateurs, mais aussi vider leur compte en banque. De plus, ce genre de malware peut être particulièrement discret, en se déguisant en mise à jour Windows par exemple. Il est alors difficile de ne pas se faire avoir pour ensuite céder aux exigences des pirates de peur des représailles.
Cependant, il semblerait que les attaques par ransomware évoluent face au refus croissant des victimes de céder aux cybercriminels. Cette tendance s’explique en partie par une perte de confiance envers les pirates informatiques. En effet, il n’est pas rare que ces derniers divulguent des données même après le paiement de la rançon.
Plus personne ne veut payer les ransomware
Selon un rapport récent de Coveware, moins de 30 % des victimes ont versé une rançon au cours du dernier trimestre de 2023, un nouveau record à la baisse comparé aux 85 % enregistrés en 2019.
De plus, un regroupement de 40 pays, dont fait partie la France, s’est engagé à ne plus céder aux demandes de rançon en cas d’attaque par ransomware. Le but étant de tarir les sources de financement des cybercriminels.
Une pression qui force les entreprises à être de plus en plus prudentes mais aussi à ne plus coopérer avec les hackers. Qui plus est, selon Coveware, les entreprises semblent mieux préparées à faire face à de telles attaques. Elles seraient capables de se remettre d’incidents sans utiliser les outils de déchiffrement fournis par les attaquants.
La stratégie des pirates change
C’est sans doute pour ces raisons que la stratégie des cybercriminels a changé. Désormais, les pirates ciblent davantage les petites entreprises avec une sécurité moins robuste. Malheureusement pour les pirates, ces entreprises disposent également de fonds réduits pour payer. De ce fait, cela se traduit par une baisse du montant des rançons.
Face à des victimes de plus en plus récalcitrantes, certains pirates adoptent des tactiques extrêmes. Celles-ci peuvent prendre la forme de la mise en ligne de données sensibles d’individus ordinaires. En témoigne la récente affaire ayant touché un hôpital américain. Des pirates russe avaient tenté de rançonner l’établissement en menaçant de dévoiler des photos de malades nus.
Heureusement, pour les utilisateurs lambdas, en cas d’infection par un ransomware, il est possible de réagir sans avoir à payer. Pour cela, il suffit de ne pas céder au chantage, mais aussi de tenter une restauration de son ordinateur. Si cela ne fonctionne pas toujours, un scan antivirus peut également aider à supprimer le rançongiciel.
- De moins en moins d’entreprise et de pays cèdent aux pirates et aux ransmoware.
- En 2023, moins de 30% des victimes ont versé une rançon contre 58% en 2019.
- Cela force les pirates à viser en priorité les particuliers et les petites entreprises.
Source : Coveware