Radars thermiques : leur déploiement est imminent, attention aux amendes

Lyon va lancer une expérimentation inédite en France, avec des radars thermiques sur les boulevards urbains M6-M7, pour faire respecter la voie de covoiturage. Ces radars, dotés de détecteurs infrarouges, seront capables de repérer les automobilistes qui roulent seuls sur la voie dédiée aux véhicules partagés.

Radar thermique
Radar thermique © PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP)

Lyon va bientôt renforcer le contrôle du covoiturage sur les boulevards urbains M6-M7, grâce à l’installation de deux radars thermiques de nouvelle génération. Ces dispositifs, dotés de détecteurs infrarouges, seront capables de repérer les automobilistes qui circulent seuls sur la voie réservée aux véhicules partagés.

Une expérimentation inédite en France

Lyon est la première ville de France à se doter de ces radars thermiques, qui seront mis en service à partir de janvier 2024. Un radar sera situé avant le tunnel de Fourvière, et l’autre près de la Confluence, en direction du Nord.

Les images capturées par ces radars seront envoyées au PC de la police municipale de Lyon, où un agent les vérifiera avant de les transmettre à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).

L’objectif de cette expérimentation, qui durera jusqu’à fin 2025, est de faire respecter la voie de covoiturage, qui concerne les véhicules transportant au moins deux personnes, les transports en commun, les taxis en service, les véhicules Crit’Air 0 et les véhicules de secours. Plusieurs bilans seront réalisés pour mesurer l’impact de cette mesure sur le trafic, la pollution et la sécurité routière.

Mises en service le 21 décembre à Lyon des voies de covoiturage actives les jours de semaine © Julien Verchère
Les voies de covoiturage © Julien Verchère

Des radars sous surveillance

Les radars thermiques ont été installés en octobre et novembre, mais ils ne sont pas encore opérationnels. Ils doivent encore recevoir l’aval de la CNIL, qui doit rendre un avis dans les prochaines semaines. La Métropole de Lyon espère une mise en service officielle au cours du premier trimestre 2024, après des tests approfondis et la formation des policiers chargés de valider les images.

L’expérimentation implique la mobilisation d’un policier municipal de la Ville de Lyon, qui aura la charge de vérifier les images et les contraventions.

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Malgré les discussions en cours entre Lyon et Champagne-au-Mont d’Or pour le traitement des images, des élus de l’opposition municipale s’y opposent. L’algorithme utilisé est décrit comme très précis, capable de distinguer les occupants des véhicules, mais la sélection des contrevenants se fera de manière aléatoire.

Les recettes des PV seront partagées entre l’État et la collectivité, soulignant l’importance financière de cette mesure. L’État décidera de l’avenir de cette expérimentation et de la possible généralisation de ces radars thermiques.