Si vous êtes au contact d’enfants ou que vous suivez les tendances sur les réseaux sociaux, le mot « Quoicoubeh » vous est certainement familier. Apparu sur TikTok, ce néologisme à la mode s’est depuis quelques mois propagé sur la toile et dans les cours de récréation. Mais que signifie-t-il concrètement ? On vous explique tout sur l’origine et le sens de ce terme aussi futile que courant.
Le mot est utilisé dans le cadre d’un jeu verbal pour piéger une personne qui dit « Quoi ? ». Cette expression employée par les plus jeunes, mais aussi par de plus en plus d’adultes qui veulent « être dans le coup », est un moyen de tourner une discussion en dérision, et de faire une blague à son interlocuteur. Voici ce qu’il faut savoir à son sujet.
L’expression « Quoicoubeh » est née sur le réseau social TikTok. Si vous cherchez une signification à ce mot, il n’y en a tout simplement aucune. Il s’agit d’un jeu verbal qui consiste à piéger son interlocuteur, en l’incitant à dire « Quoi ? », afin de pouvoir lui répondre « Quoicoubeh ! ».
Pour ce faire, on peut terminer notre phrase par un mot incompréhensible, tel que le très en vogue « T’as les cramptés ? », dans le but de susciter le doute chez la personne à qui on s’adresse. Si la personne n’est pas au courant de cette petite combine, elle se laissera très probablement berner et répondra à tous les coups : « Quoi ? », afin de vous faire répéter la phrase qu’elle n’a pas compris. C’est justement à ce moment précis, qu’elle tombera dans votre piège sans le savoir.
Ce jeu de mot est massivement utilisé par les ados et préados en 2023. La tendance veut que l’on filme la personne piégée et que l’on diffuse la vidéo sur le célèbre réseau social chinois.
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Vous vous doutez bien que ce mot n’a pas surgit de nulle part, et comme expliqué plus haut, le vient de TikTok. Plus précisément, c’est Camsko La Vache, un tiktokeur de 22 ans qui compte 380 000 abonnés à son actif sur le réseau social, qui en est à l’origine.
Il a notamment publié des vidéos dans lesquelles on le voit piéger des membres de sa famille, des camarades de classe, des professeurs et même des passants. Ces dernières ont cumulé des millions de vues. L’expression est ainsi rapidement devenue virale et a été reprise par de nombreux ados, notamment dans les collèges. Le phénomène a pris tellement d’ampleur que même les adultes s’y mettent.
Selon la linguiste française Julie Neveux, interrogée par le magazine Le Point, le « Quoicoubeh » n’est rien d’autre qu’un petit jeu qui vient saper les codes du dialogue classique. Au même titre que le célèbre « Quoi ? », auquel on répond « Feur », ou que le « Hein ? », auquel on répond « Deux », le « Quoicoubeh » est bien évidemment à prendre avec humour.
C’est un moyen de provoquer, en discréditant son interlocuteur, ou le côté sérieux d’une discussion. En effet, ce mot créé une attente chez la personne qui demande de répéter, en pensant qu’il s’agit d’une interrogation fondée. On piège donc volontairement la personne, qui la plupart du temps entre dans notre jeu s’il n’est pas averti, puis on s’amuse de sa réaction. Généralement, ce stratagème fonctionne mieux sur les adultes, voire les personnes âgées, qui ne sont pas au fait de cette tendance.
Dans la même veine, l’expression « Apayinye » ou « Hapayaye », est également apparue. Cette dernière, qui n’a pas plus de sens que la première, est utilisée lorsque l’interlocuteur dit « Hein ? » au lieu de « Quoi ? ».
