Qui est le Joker ? Les 5 identités les plus crédibles du pire ennemi de Batman

Le Joker est sans doute, aujourd’hui, plus populaire que Batman lui-même bien qu’il soit toujours dans l’ombre du justicier de Gotham. Au point d’avoir désormais un blockbuster DC à son nom. Enfin son nom de scène car sa véritable identité, elle, demeure encore un mystère.

Le Joker est-il un psychopathe ? Un génie du crime ? Un révolutionnaire ? Ou les trois à la fois ? Le plus dingue des super-vilains DC présente autant de variations que d’apparitions dans la culture geek. Il crève l’écran dans 30 films, 28 jeux vidéo et 20 séries TV. Mais ce sont les comic-books DC qui assurent sa longévité : plus de 79 ans de publications dans lesquelles il sera réinventé une bonne centaine de fois. Et mourra même à quelques reprises.

Joker vraie identite Batman DC Comics

Difficile donc de fournir une carte d’identité officielle du Joker. Nous avons donc sélectionné, pour vous, les cinq personnalités les plus marquantes du clown sadique.

Arthur Fleck, le comédien raté

Joker Arthur Fleck Killing Joke
  • Qui est-il ? Clown à louer souffrant de troubles neurologiques (il est pris de fous rires incontrôlables), Arthur Fleck vit dans un taudis de Gotham avec sa mère Penny. Rêvant de scènes de stand-ups et de talk-shows, il se réveille chaque matin méprisé et maltraité par ses pairs. Progressivement, il sombre dans la démence, effaçant Arthur pour devenir le Joker. 
  • Ses apparitions dans le Batmanverse : le personnage principal du film de Todd Phillips, dont voici une bande-annonce, trouve son inspiration dans le roman graphique d’Alan Moore, The Killing Joke. Parue en 1988, cette histoire diffère légèrement de celle du long-métrage. Le Joker y est dépeint comme un humoriste sans talent et criblé de dettes. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son enfant à naître, il participe au cambriolage d’une usine chimique. Mais le casse tourne mal… Cette origin story sera racontée également dans le jeu vidéo Batman : Arkham City. Citons enfin le film d’animation The Killing Joke, sorti en 2016 et plus fidèle adaptation de l’œuvre de Moore.
  • Taux de crédibilité : 95%
  • Notre verdict : la piste Arthur Fleck se veut la plus convaincante à l’heure actuelle. Elle redonne un visage humain et attachant au Joker. Et d’autant plus terrifiant qu’il nous ressemble affreusement. Comme il le répète à Batman dans The Killing Joke : « un seul jour pénible suffit à devenir fou ».

Jack Napier, Prince du crime

Joker Jack Napier Nicholson White Knight
  • Qui est-il ? Fiché par les services de police dès l’âge de 15 ans, le jeune – et caractériel – Jack Napier entre dans la mafia après le double assassinat des parents Wayne. Au cours d’un combat contre Batman, il tombe dans une cuve d’acide et en ressort défiguré. Animé par un esprit de vengeance, il prend le contrôle des rues de Gotham en se débarrassant des différents parrains de la ville. Avant de jouer au chat et à la chauve-souris avec son plus vieil ennemi.
  • Ses apparitions dans le Batmanverse : le nom de Jack Napier est prononcé pour la première fois dans le Batman de Tim Burton, sorti en 1989. Il deviendra plus ou moins canon dans les œuvres qui suivront. Particulièrement dans la collection Elseworlds de DC Comics et la série animée de Bruce Timm, très populaire dans les années 90. Récemment, Napier a tiré la couverture sur son personnage avec l’arc Batman : White Knight dans lequel le clown devient justicier de Gotham et Bruce Wayne… l’ennemi public numéro un !
  • Taux de crédibilité : 90%
  • Notre verdict : le Joker en caïd de la pègre est généralement moins bien apprécié par le grand public que son pendant psychotique. C’est pourtant l’identité qui inspire le plus les éditeurs et les cinéastes. Même le « Monsieur J » de Suicide Squad semble être implicitement Jack Napier. Le grand banditisme fait partie intégrante de l’ADN du Joker, il valorise totalement son étiquette de génie du mal.

Gwynplaine, l’anarchiste

Joker Conrad Veidt Dark Knight
  • Qui est-il ? Craignant qu’il ne renverse un jour la couronne britannique, le roi Jacques II fait kidnapper le tout jeune Lord Clancharlie. Ces ravisseurs mutilent son visage, lui dessinant au couteau un « sourire éternel ». Renommé Gwynplaine, l’homme qui rit, il grandit au sein d’une troupe de forains. Épris de justice, il veut représenter le petit peuple face aux puissants de ce monde. Ce personnage de Victor Hugo, aussi célèbre que Jean Valjean aux Etats-Unis, est la principale source d’inspiration du Joker.
  • Ses apparitions dans le Batmanverse : Bob Kane et Bill Finger, créateurs de Batman, ont toujours évoqué Conrad Veidt, le premier interprète de Gwynplaine au cinéma, comme le moule qui a façonné le Joker. Un « monstre » révolutionnaire qui rêve de changer l’ordre établi et qu’on retrouve, en version bien plus sombre, dans l’adaptation de Christopher Nolan (The Dark Knight). Ainsi que dans la série Gotham où les frères Valeska, représentations modernes du super-vilain, désirent plonger la métropole dans l’anarchie la plus totale.
  • Taux de crédibilité : 80%
  • Notre verdict : nous avons tous en tête la performance époustouflante d’Heath Ledger considéré comme le meilleur Joker de tous les temps. Un agent du chaos qui aurait été imaginé, plus de 150 ans avant, par le plus grand des romanciers français ? Nous sommes bien évidemment fans de l’idée.

Le Diable

Joker Diable Dark Knight Batman Endgame
  • Qui est-il ? Contrairement aux idées généralement reçues, ce n’est pas Batman qui a créé le Joker. Les méfaits de celui-ci défrayaient la chronique judiciaire, des décennies avant la naissance de Bruce Wayne. Et peut-être même depuis toujours. Julia Pennyworth – la fille du majordome Alfred – va en effet découvrir que l’histoire du Joker se mêle à celle de Gotham sur des siècles. En outre, le virus qui aurait transformé notre clown dérangé provient de son génome natal. La question se pose alors : le Joker est-il la source de toutes les épidémies qui ont décimé l’humanité ? Voire celle du Mal lui-même ?
  • Ses apparitions dans le Batmanverse : on croise l’entité démoniaque appelée Joker pour la première fois en 2004, dans la mini-série Un autre clou. Tué par Batman, le super-vilain finit par s’échapper des Enfers… avec de nouveaux pouvoirs incluant l’immortalité. Le film The Dark Knight joue aussi sur le caractère surnaturel du Joker en multipliant les fausses pistes et mensonges concernant ses origines. Mais c’est principalement la publication Joker Renaissance, scénarisée par Scott Snyder et éditée en 2014, qui le dépeint le mieux en avatar de Lucifer. Souhaitant – c’est inédit ! – ôter la vie de Batman définitivement.
  • Taux de crédibilité : 65%
  • Notre verdict : le Joker n’a pas d’origines parce qu’il était présent à l’Origine du Monde, voici un concept très séduisant ! Mais qui retire toutefois un peu son charme au personnage complètement chaotique imaginé par DC Comics à ses débuts. Nous laissant à la place avec un être calculateur, qui ne laisse rien au hasard. Ce qui correspond davantage à un autre antagoniste du justicier de Gotham : Ra’s al Ghul.

Martha Wayne, la maman furax

Joker Martha Wayne Flashpoint
  • Qui est-elle ? Issue d’une des familles les plus riches de Gotham, les Kane, cette fêtarde invétérée tombe amoureuse du très sage Dr Thomas Wayne au premier coup d’œil. De leur union, naîtra Bruce le futur Batman. Sauf dans une dimension alternative, créée accidentellement par Flash, où le jeune Bruce est assassiné à la place de ses parents. Folle de douleur, Martha se taillade les joues et devient le Joker. Elle se lancera dès lors dans une vendetta impitoyable contre tous ceux qu’elle juge responsable de la mort de son fils. Tels Harvey Dent et le Commissaire Gordon.
  • Ses apparitions dans le Batmanverse : elles sont plus que limitées puisque cette Lady Joker n’existe qu’au sein du crossover DC Flashpoint, publié entre mai et septembre 2011. L’arc a été adapté deux ans plus tard en film d’animation, La Ligue des Justiciers : le paradoxe Flashpoint.
  • Taux de crédibilité : 25%
  • Notre verdict : on a bien du mal à imaginer la douce figure maternelle de Bruce Wayne (celle qui l’empêche de commettre l’irréparable dans Batman v Superman, critiqué ici par nos soins) en tueuse assoiffée de sang. Cette variation du Joker est toutefois la plus originale jamais proposée. Si on ne compte pas les mondes parallèles dans lesquels Alfred Pennyworth et même Thomas Wayne se griment à leur tour. Joker fait décidément des émules partout.

Marvel vs DC : qui sont les meilleurs super-vilains à l’écran ?