Le confinement imposé par la crise du COVID-19 commence à avoir des effets positifs sur la planète. L’air et les eaux sont de moins en moins pollués, et dans certains endroits, les animaux sauvages reprennent leurs droits.
Pendant qu’une grande partie des habitants de la planète est confinée à la maison et que l’économie mondiale est au ralenti, la nature, elle, retrouve un second souffle. Dans les pays industrialisés tels que la Chine, les États-Unis, et maintenant la France, la pollution atmosphérique diminue et la qualité de l’eau s’améliore. L’absence d’activité humaine incite également certains animaux sauvages à peupler des zones qu’ils n’avaient pas l’habitude de fréquenter.
Les premiers effets ont été observés en Chine, où la diminution de l’activité industrielle et la mise en quarantaine de ses habitants ont considérablement fait baisser le taux de dioxyde d’azote. Les observations de la NASA révèlent que le pays a diminué d’environ 25% ses émissions de gaz à effet de serre entre les mois de janvier et mars. Les satellites de l’Agence Spatiale Européenne ont également détecté une baisse quotidienne de la pollution atmosphérique en Italie, premier pays européen à avoir mis en place des mesures de confinement.
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Les animaux sauvages ont remplacé les Hommes dans les villes
À Venise, les eaux des célèbres canaux sont désormais tellement transparentes que l’on peut y voir des bancs entiers de poissons. Les cygnes, qui désertaient ces lieux à cause du trafic fluvial, sont également réapparus. En Sardaigne, des dauphins ont été observés dans le port habituellement envahi de gros ferries.
https://twitter.com/ikaveri/status/1239660248207589383?s=20Depuis peu, l’Italie a été rejointe par l’Espagne et la France, où l’on s’attend à observer des effets similaires d’ici quelques jours. À Paris, des canards ont déjà été vus sur des trottoirs, comme en témoignent des images postées sur les réseaux sociaux.
Dans les rues désertées de Paris, les canards reprennent leurs droits.. #coronavirus pic.twitter.com/5yasxLbibS
— LucieRobequain (@robequain) March 16, 2020
Malheureusement, dans certains endroits, les animaux souffrent de l’absence des êtres humains. C’est le cas des biches de la ville de Nara au Japon. Habituellement nourris quotidiennement par les touristes, ces animaux envahissent désormais les rues de la ville à la recherche de nourriture. En Thaïlande, les singes connaissent le même sort. Des groupes entiers de primates se ruent sur les ordures et certains se battent violemment pour mettre la main sur la moindre denrée.
Des effets positifs, mais temporaires
Les effets du confinement sur l’environnement sont toutefois globalement positifs. Mais inévitablement limités dans le temps. Lorsque l’activité industrielle reprendra, comme c’est déjà le cas en Chine, où une reprise progressive a lieu depuis peu, les émissions seront-elles aussi de retour. Reste à savoir maintenant si la crise du COVID-19 engendra tout de même une réflexion sur nos modes de production actuels et sur leurs conséquences sur la planète.
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Source : cnet