La PS5 Slim, plus petite et plus légère que la PS5 originale, n’apporte pas de réelles améliorations techniques ou graphiques. Son prix, son socle, son design et ses dimensions ne m’auront pas convaincu, et je continue d’en attendre bien plus de la part de Sony.
Alors que nous attendons tous la sortie d’une éventuelle PS5 Pro, comme c’était pressenti, Sony a levé le voile sur la PS5 Slim. Comme vous vous en doutez, elle est moins lourde et plus fine que la PS5 actuelle, avec un volume en baisse de 30 % et un poids réduit de 18 à 24 %, selon que vous optiez pour le lecteur Blu-Ray ou non.
C’est une bonne nouvelle en soi (qui cracherait sur quelques grammes et centimètres en moins derrière sa TV ?), mais à mon sens, cette annonce n’aura rien eu d’excitant, bien au contraire. Et ce, pour diverses raisons que j’ai tenté d’éplucher ici.
PS5 Slim : trop chère, trop fade, trop grosse… pourquoi son annonce m’a déçu
Cela fait quelques temps déjà que je trouve que Sony prend de mauvaises habitudes. Après avoir annoncé une hausse de tarif pour la PS5 Standard, puis, une hausse du prix des jeux à 79,99 €, l’annonce de la PS5 Slim m’irrite.
La PS5 Slim aurait pu être une bonne nouvelle, mais à mon sens, ce n’est pas vraiment le cas. Il ne faut pas s’attendre à une révolution ou à une toute nouvelle console ici, soyons clairs : il s’agit d’un modèle « Slim », donc plus fin et léger, qui remplacera peut-être la PS5 standard à terme, comme l’avait fait la PS One à son époque. Et c’est tout.
Sauf qu’en septembre 2000, quelques mois avant le lancement de la PS2, la PS One était vendue à 990 francs, soit 100 francs de moins que la première PlayStation. La PS3 Slim, sortie en 2009, était vendue à 299 euros, soit 100 euros de moins que la PS3. Exception faite pour les PS4 Slim (et la Xbox One S, qui proposait un lecteur Blu-ray 4K, une sortie HDMI 2.0, un support du HDR et une manette améliorée, quand même), vendues au même tarifs que leurs aînées.
Mais pour ce qui est la PS5 Slim, Sony n’a pas envie de faire plaisir aux joueurs. En plein contexte inflationniste, son prix reste élevé, pour peu de nouveautés. La PS5 Slim sera proposée à 549,99 € pour la version avec lecteur Blu-ray et à 449,99 € pour la version digitale.
Un tarif similaire donc, alors qu’il n’y a pas vraiment d’améliorations par rapport à la PS5 d’aujourd’hui. On retrouve ainsi le même processeur AMD Ryzen Zen 2, une carte graphique AMD Radeon RDNA 2, 16 Go de mémoire GDDR6 et une résolution jusqu’à 8K. C’est déjà bien, compte tenu des excellentes performances de la PS5, mais il ne faudra pas s’attendre à mieux. C’est normal, c’est une Slim, elle n’a pas prétention à le faire. Mais ce n’est pas ce qui me dérange vraiment.
Parce que si la PS5 Slim propose la même fiche technique que sa « grande sœur », elle affiche surtout un design qui n’ose pas tellement. Là où la PS One innovait vraiment avec ses jolies courbes arrondies et sa couleur modernisée, la PS5 Slim conserve plus ou moins le même design que la PS5 originale, avec son coloris blanc et noir.
Sans parler des goûts et des couleurs — chacun appréciera ou non le design de la PS5 — j’aurais préféré un changement plus radical de l’aspect visuel de la console, ou, au strict minimum, la possibilité de choisir d’autres coloris que le blanc. Et surtout, de ne pas avoir à acheter une façade supplémentaire facturée au prix fort (54,99 €). Surtout qu’en noir, la façade de la PS5 actuelle reste pratiquement introuvable, faute de stocks.
Plus aberrant à mon sens, le socle, qui se vend séparément. La PS5 Slim nécessite effectivement un socle pour être posée à la verticale, mais celui-ci n’est pas inclus dans le pack et doit être acheté séparément, pour 29,99 €. Cette décision de Sony m’apparaît comme un moyen de faire payer plus cher les consommateurs pour un accessoire (presque) indispensable.
D’autant que posée à l’horizontale, la PS5 Slim repose sur un petit pied en plastique transparent. Même s’il est vendu avec (pour le coup), il est franchement loin d’être séduisant.
Enfin, le prix du lecteur de disque amovible me paraît indécent : la PS5 Slim se décline en deux versions, comme la précédente, avec une Digital Edition sans lecteur de disque. Mais contrairement à la PS5 originale, il est possible d’ajouter ultérieurement un lecteur de disque Blu-ray Ultra HD pour PS5, qui sera vendu séparément… au tarif contenu de 119,99 €.
Un ami vous prête un jeu physique et vous avez acheté la PS5 Slim dénuée de lecteur ? Il vous faudra donc débourser un total de 569,98 € en cas de changement d’avis. C’est toujours bon d’avoir le choix, mais ce tarif me paraît malgré tout bien trop élevé.
Je conclus quand même cet édito sur une petite note positive
Il y a toutefois un peu de positif dans tout ça. Par exemple, la PS5 Slim dispose de deux ports USB-C, un à l’avant et un à l’arrière, ce qui permet de brancher plus facilement des périphériques compatibles avec ce standard. La PS5 originale n’avait qu’un seul port USB-C à l’avant.
On gagne aussi en espace de stockage puisque la PS5 Slim dispose d’un disque dur SSD de 1 To, alors que la PS5 originale n’avait qu’un SSD de 825 Go. En revanche, même sur ça, on peut toujours pinailler : gagner seulement 175 Go, surtout quand on voit le prix en constante baisse des disques SSD M.2 NVME, n’est pas si intéressant que ça.
Reste à savoir si la PS5 Slim fera un flop ou non. Réponse dès novembre 2023 (aux États-Unis) et vraisemblablement début 2024 en Europe, puisque sa date de sortie exacte reste inconnue. Et encore, ça, c’est dans l’espoir qu’il y ait des stocks à sa sortie.