Le Galaxy Z Flip est le second smartphone à écran pliable de Samsung. Avec lui, un smartphone de 6,7 pouces tient dans un rectangle de 9×7 cm. Une gageure qui a un prix, celui du rêve. Nous avons pu le prendre en main et vous livrons nos premières impressions.
Le Galaxy Z Flip est sorti le 14 février. Cinq jours plus tard, il était déjà en rupture de stock chez les revendeurs. Le nouveau smartphone pliable de Samsung semble déchaîner les passions malgré les 1500 euros réclamés pour son acquisition.
Lors d’un petit-déjeuner parisien organisé par Samsung, nous avons pu mettre la main sur un exemplaire et en faire le tour succinctement. Une première approche de ce téléphone à clapet pas comme les autres dont nous vous livrons nos premières impressions.
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Le Galaxy Z Flip, ce smartphone de la taille d’un poudrier
Grâce à la modularité de sa charnière, le Z Flip joue énormément de son design. Ce rectangle (presque carré) de technologie tient dans la main à la manière d’une boîte de blush. On en approche vraiment les dimensions avec 7×9 cm de côté. Discret et compact, le Z Flip a ce côté féminin du produit joli et bien fini. Mais il s’adresse à tout le monde. Les coloris laissent même le choix puisqu’il est disponible en Mirror Black et Mirror Purple (un violet irisé). Le préfixe Mirror n’est pas là par hasard. Le Z Flip est recouvert de verre. Comme à l’accoutumée, c’est donc un festival de traces de doigts.
Pour une finition mate, il faut le Galaxy Z Flip Thom Browne à 2580 €
Il existe bien une version mate, mais c’est une édition limitée conçue avec le concours du styliste américain Thom Browne. Prix de l’engin : 2580 €. Pour ce tarif, on a une finition mate, des écouteurs Galaxy Buds+, une coque en cuir et une montre Galaxy Watch Active 2, l’ensemble est aux couleurs bleu, blanc, rouge de Thom Browne livré dans un écrin dédié.
Un écran grand, beau, mais difficile à ouvrir à une main
Venons-en à la pièce maîtresse de ce Galaxy Z Flip, son écran. Comme on le sait, il mesure 6,7” de diagonale, une fois déplié. De 9 cm, on passe alors à près de 17 cm. L’ouverture peut s’effectuer d’une seule main, mais n’est pas des plus aisée. L’idéal est encore de le déplier à deux mains. On est loin des téléphones à clapet d’antan. À l’usage, on imagine bien des situations où l’on n’a qu’une seule main de disponible. Ce sera alors un problème. À confirmer durant notre test.
L’écran Amoled se déploie avec majesté. Dans l’édition Thom Browne, le logo de la marque se déroule sur la longueur de l’écran lorsque l’on écarte les deux parties du téléphone. À l’instar du Galaxy Fold, le Z Flip ne présente pas un écran qui s’enroule, contrairement au RAZR de Motorola, mais bien un écran qui se plie. À noter que la pliure est très discrète et ne gêne en aucun cas l’utilisation du Z Flip.
En outre, il est possible de stopper sa course lors de l’ouverture du smartphone. On peut ainsi le laisser à 90° afin de passer des appels vidéos, smartphone posé sur la table, par exemple. L’affichage est alors agencé en conséquence.
L’écran secondaire du Z Flip permet de prendre des selfies sans l’ouvrir
Le Z Flip est également pourvu d’un écran secondaire situé sur sa coque. Néanmoins, ne vous attendez pas à utiliser votre appareil sans l’ouvrir. Cet écran ne mesure que 1,1 pouce et offre une définition de 300 x 112 pixels. C’est tout petit, cela permet d’afficher l’heure et des notifications. Son autre usage est d’en faire un écran de contrôle pour prendre des selfies sans ouvrir le Z Flip. Un peu gadget, mais c’est toujours mieux que rien.
Guide d’achat : comment choisir son smartphone ?
Seule la charnière du Galaxy Z Flip est protégée
La charnière joue un rôle prépondérant dans ce smartphone pliable. Plutôt massive, elle tient dans l’épaisseur du téléphone. Samsung garantie un fonctionnement de 200 000 ouvertures et fermeture, soit l’équivalent d’une centaine de fois par jour pendant cinq ans.
Le Z Flip n’est résistant ni à l’eau ni à la poussière. Seule sa charnière est protégée des incrustations de corps étrangers par un bouclier de fils en nylon, une technologie développée par Samsung.
Et un récent test d’iFixit démontre que ce système n’est pas suffisant. Ils ont plongé le Z Flip dans un sac de poudre colorée. Au démontage, des traces de cette poussière violette apparaissent à l’intérieur du téléphone. A long terme, un smartphone vivant un peu n’importe où, il est possible que cette charnière vienne à poser problème.
L’écran du Z Flip est lui aussi protégé par les multitudes de couches qui le composent. Malgré ce qu’on a pu lire dessus, il est bien en verre et non en plastique, un verre ultrafin (Ultrathin Glass), tout spécialement développé par Samsung. Le constructeur l’a simplement recouvert d’un film de protection à surtout ne pas enlever. On retrouve ici la même gimmick qu’avec le Fold.
Samsung Care+ : on peut casser son Z Flip une fois et ne payer que 109 € pour le réparer
Produit cher et produit fragile, le Z Flip est livré avec un Samsung Care+, une sorte de joker en cas de casse. À activer dans les 30 jours suivants l’achat, cette protection donne droit à une réparation prise en charge gracieusement par Samsung durant la première année d’utilisation.
Le service n’est pas totalement gratuit puisqu’en cas de pépin, le constructeur réclame tout de même une franchise de 109 €. Néanmoins, Care+ intervient 7 jours sur 7 et 24/24h et vient prendre le Z Flip à un endroit conjointement choisi. Le constructeur n’a pas encore su nous dire s’il était possible d’en profiter à l’étranger ni s’il était possible de prolonger cette pseudo assurance.
Verdict
Notre première approche du Galaxy Z Flip est concluante. Samsung a réussi à produire un appareil désirable. Si le Fold visait les tablettes, le Z Flip vise plutôt les petites poches et les sacs à main. Un objet qui sait se faire discret, mais renferme toute la puissance d’un smartphone haut de gamme, une fois déplié.