Selon le Procureur général du Nouveau-Mexique, les employés de SnapChat ont signalé plus de 10 000 cas de harcèlement sexuel en 1 mois sans que la plateforme bouge le petit doigt.
Rappel des faits : le 5 septembre, le procureur général du Nouveau-Mexique, Raúl Torrez, a déposé une plainte contre Snap, l’accusant de laisser sa plateforme aux mains de pédophiles, harceleurs et autres profils nuisibles aux autres utilisateurs.
Parmi les nombreux faits choquants, les employés de SnapChat en charge de la modération, font état de plus de 10 000 cas d’extorsion sexuelle chaque mois et certains rapports révèlent que certains comptes signalés plus de 75 fois étaient toujours actifs. Selon les allégations du Procureur, Snap n’aurait ni averti ses utilisateurs, ni désactivé ces comptes au comportement dangereux pour ne pas “faire peur”, laissant ainsi les signalements de ces utilisateurs victimes sans réponse.
La plainte précise également que les employés étaient au courant de ces lacunes en matière de sécurité et selon eux, leurs nombreux signalements ou tentatives pour ajouter des outils de sécurité n’ont reçu que désapprobation de la part de la Direction, préférant mettre l’accent sur le design que sur la sécurité.
Et ce n’est pas tout, la plainte fait aussi mention de vente d’armes et de drogues, la société reconnaissant voir “50 messages liés à des ventes illégales d’armes à feu par jour et 9 000 vues par jour de ces armes commercialisées”.
Et avec le système de suppression automatique des messages et des images, il est beaucoup plus difficile de trouver et conserver des preuves.
Que répond Snap ?
Dans un communiqué de presse, Snap a indiqué que son application était conçue “comme un lieu de communication avec un cercle d’amis proches, avec des garde-fous de sécurité intégrés, et nous avons fait des choix de conception délibérés pour qu’il soit difficile pour des étrangers de découvrir des mineurs sur notre service. Nous continuons à faire évoluer nos mécanismes et politiques de sécurité, qu’il s’agisse de tirer parti de technologies avancées pour détecter et bloquer certaines activités, d’interdire l’envoi d’amis à partir de comptes suspects, de travailler en collaboration avec les forces de l’ordre et les agences gouvernementales…”
De quoi donner des sueurs froides et inciter les utilisateurs à supprimer leur compte SnapChat pour quitter définitivement le réseau social.