Après un constat alarmant sur les performances des Français en sciences et en maths, le CNRS lance une grande enquête pour tenter de trouver une explication à ce désamour des citoyens pour les maths.
Depuis 2000 et tous les 3 ans, l’étude PISA évalue les performances des systèmes éducatifs et le niveau des élèves en France par le biais de tests en mathématiques, sciences et compréhension de l’écrit. En 2023, elle a mis en évidence une très forte baisse des résultats en mathématiques au point d’interpeler les scientifiques, cherchant à comprendre ce désamour entre les Français et cette discipline.
En décembre 2024, une autre enquête, appelée Timss, a également constaté que les résultats des jeunes Français en sciences et tout particulièrement en mathématiques sont très mauvais. Pour la classe de CM1, la France pointe à la 42e place sur les 58 pays comparés.
Une récente étude a démontré que sauter le petit-déjeuner pouvait être source de manque de concentration et donc baisser les performances scolaires. Serait-ce l’un des facteurs à prendre en compte ? Mauvaises méthodes d’apprentissage ? Les enfants sont-ils moins concentrés à cause des vidéos sur les réseaux sociaux ? Sommes-nous allergiques aux sciences ?
Un sondage pour tenter d’expliquer l’aversion des Français pour les maths
Pour tenter d’expliquer cette relation conflictuelle, le CNRS mène l’enquête pendant la Semaine des Mathématiques qui se déroule du 10 au 19 mars 2025 sur le thème “Maths hors les murs”.
“On veut interroger les citoyennes et les citoyens français sur leur ressenti, leurs émotions quand ils parlent de mathématiques et leurs besoins”, explique Christophe Besse, directeur de l’Insmi.
Pour cela, l’institut a mis au point un sondage en ligne qui permet à tous les publics de s’exprimer sur leur ressenti en matière de sciences et plus spécifiquement en mathématiques. Il ne s’agit pas de tester vos compétences en maths mais bien de s’attarder sur la relation au cours de l’apprentissage, mais aussi actuellement.
Vous avez la possibilité de répondre à cette enquête jusqu’au 30 avril, à l’issue de laquelle, les scientifiques pourront mettre en exergue différentes tendances et établir des premières conclusions. Elles donneront lieu ensuite à des journées d’échange avec un panel de Français, afin de faire avancer la recherche, de mettre en évidence des problèmes à résoudre pour tenter d’inverser la tendance.